Lettre à Sa Majesté l'Empereur

Lettre ouverte à Sa Majesté Charles III, Empereur d'Edoran, Roi de Chiron et de Fransie, Défenseur de la Foi, par Son Altesse Impériale & Royale l'Excellent & Révérendissime Prince Monseigneur Clodomir de Klausbourg d'Angmar-Persis & Laufenbourg, Evêque in partibus infidelium de Kreuzunburg, Baron en Zollernberg, Contre-Amiral de Ses armées Navales

Votre Majesté,


De tous les devoirs que les vassaux et sujets ont envers leurs suzerains et souverains celui de conseil est le plus éminent. Ma qualité de féal et de prince apparenté à votre sang m'exhorte à vous écrire pour vous entretenir de la gravité des évènements qui se profile en Moldavie ; de l'impérieuse menace que cours les Peuples et les Etats dont vous êtes le Souverain et gardien des libertés.

Des conseillers mal avisés se figurent que le danger à nos frontières est Russlave. Que Votre Majesté ne se laisse pas contaminer par les humeurs anti-russlaves d'une partie de Ses sujets. L'ennemi qui menace l'intégrité de vos états et la paix de vos sujets n'est pas celui là. Le coup porté à Votre Couronne ne viendra pas de l'extérieur mais de l'intérieur, ainsi qu'il le fût il y a quelques années. Les républicains, les socialistes, et les markistes voilà les ennemis véritables du Saint-Empire. Je ne saurai trop vous mettre en garde contre leur doctrine. Leur libre tribune en place publique et leur représentation à la Diète, l'apparent adoucissement de leurs moeurs politiques ne doit pas faire oublier à Votre Majesté la méfiance qu'Elle doit porter à leur endroit. Votre Majesté a choisi que la liberté d'expression règne dans Ses états ; nous choisirons donc de soutenir Votre Majesté et de combattre les ennemis de Sa Couronne par la voie légale et la légitimité des urnes.

Il est toutefois des situations qui commandent que l'on sorte de la légalité. La situation politique en Moldavie devrait alerter Votre Majesté. Le Parti Populaire de Moldavia n'est qu'un paravant markiste. Porté au gouvernement d'un état vassal, il est un péril éminent pour Sa Couronne, et la stabilité de des Etats dont Elle a la charge. Ne rien faire, c'est laisser la Révolution triompher. Ne rien faire c'est condamner le peuple moldave à la dictature la plus immonde. Ne rien faire c'est risquer qu'à nouveau la guerre civile ravage le Saint-Empire. C'est pourquoi, je conseille Votre Majesté d'envisager la solution militaire, et de commander au Général Duc d'Esse de prendre le gouvernement légal de la Moldavie pour y rétablir l'ordre et défaire le gouvernement révolutionnaire. Votre Majesté protégera ainsi Ses états de la subversion et montrera Sa force à Ses ennemis véritables. Enfin, le gouvernement du Tsar devra ordonner le départ de ses troupes ou dévoiler ses intentions véritables.

Daigne Votre Majesté, recevoir l'assurance de ma haute considération et croire en ma fidèlité et mon entier dévouement à Sa personne, à Sa Couronne et au principe qu'Elle représente.

Clodomir de Klausbourg