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La modernité
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La modernité
Depuis qu'il était à son nouveau poste, Bach, nouveau maître de la musique d'un petit vassal d'empire (dont il n'avait jamais entendu le nom jusqu'à récemment) se sentait rafraîchie. Il faut dire que la déliquescence avaroise lui déplaisait, et en plus, le monarque du patelin était plutôt prompte à mettre la main à la poche quand il est question de salaire (ce qui ne déplaisait pas forcément au musicien.)
Pourvue que ça dure ! Se dit le nouveau Cantor du Basileus.
Il marchait, pendant un jour chômé dans les rues de Chinisau à la recherche d'un quelconque divertissement, et dans le cas ou il n'aurait trouver le dit divertissement, il se promenait. Son attention se porta, au passage devant la vitrine d'un magasin sur un curieux objet. Une sorte de boite carré, pas très haute, munie d'une sorte de disque en feutre, qui semblait être rattaché à la boite par un bout métallique s'élevant du centre du disque. Un petit moment de réflexion le fit déduire que le disque en question devait avoir un mécanisme particulier. Une manivelle se trouvait sur le coté, et un couvercle permettait de refermer le drôle d'engin.
Piqué au vif de sa curiosité maladive, Bach entra dans le magasin … et ressortit cinq minutes plus tard avec la machine et une pochette remplis de disques.
Il revint au palais royale de Chinisau ou on lui avait alloué un appartement de fonction sous les combles, refait à neuf, coquet certes, mais c'était sans compter les quatre clavecins, les deux pianos, l'épinette et quelques autres instruments encombrant, ainsi que des armoires pleines à craquer de partitions, que les domestiques avaient due trimballer avec leurs propres moyens. Ce n'est pas que Bach à horreur de jeter les choses qui lui sont inutiles (l'épinette n'est plus joué depuis dix ans), c'est que c'est sentimentale pour lui.
Une fois chez lui, il s'appliqua à faire fonctionner l'appareil comme lui avait expliquer le vendeur. Il l'ouvrit, prit disque au hasard, le posa sur le plateau rotatif, régla un bouton sur ''78'', tourna plusieurs fois la manivelle pour lancer le disque puis abaissa l'aiguille.
Le cul posé sur une chaise devant la machine, il en resta sur le cul ! Une machine qui reproduit les sons ! Pendant cinq minutes, il resta, les yeux fixé sur un morceau de modernité qui se dévoilait à lui. Après les voitures, les trains, les avions, le téléphone, le télégraphe, l’électricité, l'eau chaude et le gaz à tout les étages : ça, l’électrophone.
Malgré la piètre qualité de la restitution sonore (autant que la piètre qualité et de l’œuvre donné, et celle de l’interprète) Bach resta de marbre devant cette engin, même une fois l'aiguille arrivé au sillon sans fin avec son fameux « clop » répétitif. Au bout de dix minutes, le plateau perdit de la vitesse, le clop descendit les octaves à vitesse grand V, puis, dans le silence de son logement de fonction, il retrouva la parole.
Meeeeeeeeeeeerde !
Pourvue que ça dure ! Se dit le nouveau Cantor du Basileus.
Il marchait, pendant un jour chômé dans les rues de Chinisau à la recherche d'un quelconque divertissement, et dans le cas ou il n'aurait trouver le dit divertissement, il se promenait. Son attention se porta, au passage devant la vitrine d'un magasin sur un curieux objet. Une sorte de boite carré, pas très haute, munie d'une sorte de disque en feutre, qui semblait être rattaché à la boite par un bout métallique s'élevant du centre du disque. Un petit moment de réflexion le fit déduire que le disque en question devait avoir un mécanisme particulier. Une manivelle se trouvait sur le coté, et un couvercle permettait de refermer le drôle d'engin.
Piqué au vif de sa curiosité maladive, Bach entra dans le magasin … et ressortit cinq minutes plus tard avec la machine et une pochette remplis de disques.
Il revint au palais royale de Chinisau ou on lui avait alloué un appartement de fonction sous les combles, refait à neuf, coquet certes, mais c'était sans compter les quatre clavecins, les deux pianos, l'épinette et quelques autres instruments encombrant, ainsi que des armoires pleines à craquer de partitions, que les domestiques avaient due trimballer avec leurs propres moyens. Ce n'est pas que Bach à horreur de jeter les choses qui lui sont inutiles (l'épinette n'est plus joué depuis dix ans), c'est que c'est sentimentale pour lui.
Une fois chez lui, il s'appliqua à faire fonctionner l'appareil comme lui avait expliquer le vendeur. Il l'ouvrit, prit disque au hasard, le posa sur le plateau rotatif, régla un bouton sur ''78'', tourna plusieurs fois la manivelle pour lancer le disque puis abaissa l'aiguille.
Le cul posé sur une chaise devant la machine, il en resta sur le cul ! Une machine qui reproduit les sons ! Pendant cinq minutes, il resta, les yeux fixé sur un morceau de modernité qui se dévoilait à lui. Après les voitures, les trains, les avions, le téléphone, le télégraphe, l’électricité, l'eau chaude et le gaz à tout les étages : ça, l’électrophone.
Malgré la piètre qualité de la restitution sonore (autant que la piètre qualité et de l’œuvre donné, et celle de l’interprète) Bach resta de marbre devant cette engin, même une fois l'aiguille arrivé au sillon sans fin avec son fameux « clop » répétitif. Au bout de dix minutes, le plateau perdit de la vitesse, le clop descendit les octaves à vitesse grand V, puis, dans le silence de son logement de fonction, il retrouva la parole.
Meeeeeeeeeeeerde !
Yohanne-Bastien Bach- Observateur
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Date d'inscription : 31/10/2011
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