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Opération PALADIN - l'épisode edoranais
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Opération PALADIN - l'épisode edoranais
Opération PALADIN – l’Episode Edoranais
Mikhaïl Mikhaïlovitch Kondratenko reposa sa plume, fatigué mais satisfait. Il venait d’apporter la dernière main à l’article qui devait figurer en une du numéro du lendemain, ou était-ce plutôt celui de ce matin ? Kondratenko consulta sa montre s’avisa que tel était bien le cas : il était près de deux heures du matin. Comme d’habitude, il n’avait pas vu le temps passer. C’est qu’il ne vivait plus que pour cela : « Avant-garde », premier quotidien en langue russlave d’Edoran, la voix des exilés politiques qui peuplaient Chisinau, la capitale Moldavienne. Kondratenko était l’un des plus éminents intellectuels qui s’étaient réfugiés à l’étranger pour poursuivre le combat révolutionnaire contre l’Autocrate à l’aide de la seule arme qu’ils possédaient encore : la parole. Chaque jour, « Avant-garde » était diffusé à grand tirage parmi la communauté des exilés, mais aussi parmi la population moldavienne, tandis que de nombreux exemplaires étaient exportés clandestinement vers l’Empire russlave et ses protectorats.
Ce numéro-ci, comme la plupart des précédents depuis deux mois, traitait avant tout de la révolution berstovienne, qui ne lassait pas d’enthousiasmer les exilés politiques. Nombreux étaient ceux qui cherchaient activement à rejoindre l’île pour participer à la construction d’un monde nouveau, si petit soit-il. Kondrantenko lui-même projetait de rallier Berstov pour y proposer ses services car, comme il l’écrivait encore dans ce numéro, la Révolution merksiste initiée à Berstov devait être l’aube de la Révolution Micromondiale. Le camarade Antonov et le peuple berstovien devaient assumer les responsabilités immenses qui étaient les leurs et répandre la Révolution, d’abord en Russlavie, puis dans le reste du Micromonde. La tâche n’était pas facile, mais Kondratenko était persuadé que les peuples du Micromonde étaient à l’aube d’un combat décisif qui verrait leur victoire définitive sur l’impérialisme sans âme des empereurs, des boyards et des financiers.
Kondratenko, le dos courbaturé et la nuque endolorie, se leva de son bureau et fit quelque pas, s’étirant voluptueusement, un sourire satisfait aux lèvres. Il salua le professeur Fergenbaum, un vieil exilé libéral qui collaborait de temps à autre aux pages scientifiques du journal, puis se dirigea vers le vaste entrepôt où tournaient déjà les rotatives. Un ouvrier qu’il n’avait jamais vu vint à sa rencontre. Sans doute un nouveau, pensa Kondrantenko, qui ne put s’empêcher de remarquer les yeux extrêmement pâles, presque translucides de l’homme qui était maintenant tout proche.
- Mikhaïl Mikhaïlovitch Kondrantenko ? demanda l’homme dans un russlave entaché d’un accent étranger.
- Lui-même, tovaritch. Que puis-je faire pour toi ?
« Mourir » pensa le tueur, qui se contenta de plonger son stylet dans la gorge de Kondratenko, dont les yeux s’écarquillèrent de douleur et de surprise. Le tueur laissa glisser l’homme à terre, puis quitta les lieux d’un pas tranquille, non sans fermer les portes derrière lui à l’aide d’une lourde chaîne et d’un cadenas. Quinze secondes plus tard, l’incendie se déclenchait, ravageant en quelques minutes les locaux du journal, réduisant en cendres le bâtiment où périrent brulés vifs plus d’une dizaine d’employés et de collaborateurs du journal, pour la plupart russlaves.
Au même moment, dans un port moldavien, le navire acheté à pris d’or par la communauté des exilés russlaves pour rejoindre Berstov était déchiqueté par une puissante explosion, causant la mort de son capitaine.
L’Opération PALADIN commençait par un franc succès.
Mikhaïl Mikhaïlovitch Kondratenko reposa sa plume, fatigué mais satisfait. Il venait d’apporter la dernière main à l’article qui devait figurer en une du numéro du lendemain, ou était-ce plutôt celui de ce matin ? Kondratenko consulta sa montre s’avisa que tel était bien le cas : il était près de deux heures du matin. Comme d’habitude, il n’avait pas vu le temps passer. C’est qu’il ne vivait plus que pour cela : « Avant-garde », premier quotidien en langue russlave d’Edoran, la voix des exilés politiques qui peuplaient Chisinau, la capitale Moldavienne. Kondratenko était l’un des plus éminents intellectuels qui s’étaient réfugiés à l’étranger pour poursuivre le combat révolutionnaire contre l’Autocrate à l’aide de la seule arme qu’ils possédaient encore : la parole. Chaque jour, « Avant-garde » était diffusé à grand tirage parmi la communauté des exilés, mais aussi parmi la population moldavienne, tandis que de nombreux exemplaires étaient exportés clandestinement vers l’Empire russlave et ses protectorats.
Ce numéro-ci, comme la plupart des précédents depuis deux mois, traitait avant tout de la révolution berstovienne, qui ne lassait pas d’enthousiasmer les exilés politiques. Nombreux étaient ceux qui cherchaient activement à rejoindre l’île pour participer à la construction d’un monde nouveau, si petit soit-il. Kondrantenko lui-même projetait de rallier Berstov pour y proposer ses services car, comme il l’écrivait encore dans ce numéro, la Révolution merksiste initiée à Berstov devait être l’aube de la Révolution Micromondiale. Le camarade Antonov et le peuple berstovien devaient assumer les responsabilités immenses qui étaient les leurs et répandre la Révolution, d’abord en Russlavie, puis dans le reste du Micromonde. La tâche n’était pas facile, mais Kondratenko était persuadé que les peuples du Micromonde étaient à l’aube d’un combat décisif qui verrait leur victoire définitive sur l’impérialisme sans âme des empereurs, des boyards et des financiers.
Kondratenko, le dos courbaturé et la nuque endolorie, se leva de son bureau et fit quelque pas, s’étirant voluptueusement, un sourire satisfait aux lèvres. Il salua le professeur Fergenbaum, un vieil exilé libéral qui collaborait de temps à autre aux pages scientifiques du journal, puis se dirigea vers le vaste entrepôt où tournaient déjà les rotatives. Un ouvrier qu’il n’avait jamais vu vint à sa rencontre. Sans doute un nouveau, pensa Kondrantenko, qui ne put s’empêcher de remarquer les yeux extrêmement pâles, presque translucides de l’homme qui était maintenant tout proche.
- Mikhaïl Mikhaïlovitch Kondrantenko ? demanda l’homme dans un russlave entaché d’un accent étranger.
- Lui-même, tovaritch. Que puis-je faire pour toi ?
« Mourir » pensa le tueur, qui se contenta de plonger son stylet dans la gorge de Kondratenko, dont les yeux s’écarquillèrent de douleur et de surprise. Le tueur laissa glisser l’homme à terre, puis quitta les lieux d’un pas tranquille, non sans fermer les portes derrière lui à l’aide d’une lourde chaîne et d’un cadenas. Quinze secondes plus tard, l’incendie se déclenchait, ravageant en quelques minutes les locaux du journal, réduisant en cendres le bâtiment où périrent brulés vifs plus d’une dizaine d’employés et de collaborateurs du journal, pour la plupart russlaves.
Au même moment, dans un port moldavien, le navire acheté à pris d’or par la communauté des exilés russlaves pour rejoindre Berstov était déchiqueté par une puissante explosion, causant la mort de son capitaine.
L’Opération PALADIN commençait par un franc succès.
Diplomatie russlave- orateur débutant
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