Salle des cartes

L'Empereur était dans la salle des cartes du Palais. Des soldats déplaçaient des navires de bois sur la carte micromondiale...au fur et à mesure que les informations arrivaient par radio...


Avons-nous des nouvelles du sud? Sinà est-elle tombée?

Le Maréchal d'Edoran répondit à la place du Feld-Maréchal actuellement en Edredonie.

- Sire, en raison des récents événement, je pense que l'on devrait surseoir à l'attaque de Sinà. Elle assiégé, mais le reste du pays est sous contrôle. Je pense qu'il est possible de démobiliser les armées vassales, les troupes expéditionnaires et une des trois armées d'Edoran. Deux armées suffiront à contrôler le Centuryon. Nos forces doivent se concentrer sur la Guerre avec le Zollernberg qui risque de se généraliser au Continent entier.

Foutus Zozos!


Vociféra l'Empereur


Avons-nous des nouvelles du Belondor?

Ils subissent une épidémie de fièvre léthargique, Sire. Mais nos espions signalent un probable réveil qui pourrait conduire à leur entrée dans le Centuryon dans les prochaines heures.

Voilà, au moins, une bonne nouvelle.

L'Empereur était de retour, aussi souhait-il se rendre le plus rapidement possible à la salle des cartes. C'était une sorte de bunker à deux étages. Au premier étage, des domestiques s'afféraient à placer les armées et les flottes selon leurs dernières positions recensées sur une grande carte du micromonde.


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Au haut, des généraux regardaient le de réoulement des opérations, pendant que les opérateurs radio recevaient des messages de partout.

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Tous se turent lorsque l'Empereur franchit la porte de la salle. Ce dernier regarda la carte...

Peut-on m'expliquer ce qui se passe ici?

Le Feld-Maréchal était arrivé à Allancia et était allé directement au Palais de la Réunification pour faire le point avec ses généraux et amiraux qui attendait déjà Sa Majesté.

Quand l'Empereur arriva et demanda des explications, c'est tout naturellement le Comte de Sabrevoix qui pris la parole.

- Sire, la situation est grave, mais non désespéré.

Premièrement, après avoir victorieusement repris le Protectorat d'Edredonie des mains zollernoises, nous avons perdu la Seconde Bataille d'Edredonie... la Marine Zollernoise a choisi une attaque en masse sur notre Ière flotte. De même, l'Armée Zollernoise s'est vidé en Edredonie contre nos divisions expéditionnaires. Nous avons donc reperdu l'Edredonie.

Deuxièmement, nous avons attaqué la flotte zollernoise de Port-Zaïd. Si nous n'avons pu la détruire et si nous avons du battre en retraite plus tôt que prévu, nous avons tout de même causé de gros dégâts à leur flotte.

Troisièmement, nous avons mené deux opérations ciblés, l'une grâce à une unité secrète dont je vous parlerez en privé, à Port-Zaïd qui a permit la destruction de navires et de bâtiments de commandement de la flotte zollernoise, l'autre grâce à nos escadrons de dirigeable sur la Capitale zollernoise, qui a permit d'ébranler le sentiment de supériorité de la population et de faire naître une certaine opposition à la guerre dans l'opinion public zollernois.

En conclusion, nous avons attaqué durement le Grand-Duché, sans pour autant reprendre la main. En revanche, nous leur avons causé des dégâts supérieurs à ce que nous avons subit. Ainsi, nous pensons qu'en nous réarmant activement, nous pourront aisément en finir avec cette guerre en lançant une attaque massive dans quelques semaines.

Et qu'arrive-t-il avec le TransTerranovien?

Sire, d'après Edorails, la construction des rails du Transterranovien n'est pas terminé en ex-Nordurryk, et pour les portions posées, il n'y a encore pas de signalisation installée. Nous n'avons qu'un faible risque de voir ses installations détruites.

Nos agents de renseignement nous informerons en cas de sabotage, et s'il s'en produit, nous considérerons cela comme une nouvelle attaque d’intérêt édorannais.

Il faut attaquer, excellence. Sommes-nous en mesure de lancer une attaque d'envergure?

Il n'y a qu'en menant une action d'envergure que nous pouvons remporter la guerre. Et de plus, elle doit être diriger vers le cœur du Grand-Duché. Je pense à un débarquement à Wilhelstadt et une remontée sur Wilhelstaufen. Nous devrons déployer un très grand nombre d'homme et nos derniers canon longue portée de type "Petit Konstantin".

L'essentiel de nos dégâts sont en voie d'être réparé complètement, nous avons de nouveaux navires et de nouveaux avions en phase finale de construction, nous avons le soutien de la Fédération d'Armara et du Royaume de Méniro, je pense donc que nous allons bientôt être en plein capacité de mener cette attaque.

Il faut mettre un terme à cette guerre. Il faut faire payer cet arrogant Louis.

Sire, vous savez que j'ai doté l'Armée d'une unité secrète qui utilise entre autre le saut en parachute pour se déployer sur les théatres d'opération. Comme nous l'avons vu avec la destruction de l'amirauté de Port-Zaid.
Je pense que nous devrions doter dans les mois qui viennent chaque armée d'une division parachutiste et procéder à l'achat d'une centaine de nouveau avion de transport/projection
.

Qu'en dit Votre Majesté ?

Voilà une ingénieuse idée. Cependant, je suis surpris par l'engouement vers les forces aériennes. Dans mon temps, les guerres se déroulaient sur terre et parfois sur mer. Ah la modernité...

Nous pensons, Sire, que cette modernité peut être décisive. Je me charge des formalités.

Bien, faîtes. Nous partons bientôt pour le Centuryon. Vous aurez donc toute la latitude pour diriger les armées.

A vos ordres, Sire !

Le Feld-Maréchal était de retour dans la salle des cartes du Palais. Il attendait, avec les chefs d'Etat-major, Sa Majesté pour lui donné un point sur la situation en Centuryon et pour recevoir les nouveaux ordres depuis la fin de la guerre avec le Zollernberg.

L'Empereur arriva, mais il n'était pas seul. L'archiduc le suivait de près.


À leur arrivée, les généraux se redressèrent et firent claquer leur talon pour saluer l'Empereur.


Messieurs.

Je vous remercie de votre travail. Aujourd'hui, je ne dirigerai pas ce conseil de guerre. C'est mon fils qui donnera les ordres en mon nom.


Que cela soit fait selon ma volonté!


Feld-Maréchal, expliquez la situation à l'Archiduc...

Les Maréchaux ne cillèrent pas à la décision de l'Empereur de donner de l'autonomie à son fils. C'était leur fonction, leur rôle, ils obéiraient à l'Archiduc, avec la même loyauté et le même dévouement qu'envers son père. Le Feld-Maréchal, après s'être incliné respectueusement envers Sa Majesté, pris la parole à l'attention de l'Héritier.

- Monseigneur, soyez assuré de l'honneur que constitue le fait de vous servir et de recevoir nos ordre de Votre Altesse.

La situation en Centuryon n'a guère évoluer depuis l'invasion d'Edredonie où l'opération de maintien de l'ordre "Tranquilité Immuable" a été suspendu. En effet, les troupes édoranaises et vassales ont maintenue leurs positions. J'ai demandé un rapport à chaque commandement et ces derniers attestent de l'absence de résistance organisée. Le Centuryon édoranaise est tombé... A l'exception de la ville de Sinà...
Nous estimons à 10 000 le nombre de combattants centuryonnais à l'intérieur, et à 30 000 la population civile fragilisée par 1 mois de siège... Nous avons 60 000 édoranais et 30 000 eslagnols autour, prêt à réduire la résistance à néant en une heure, mais les civils payeraient un lourd tribu... Aussi, nous pensions faire intervenir l'unité secrète... Qui a fait ses preuves à Port-Zaid et qui est aujourd'hui encore mieux entraînée. Nous pouvons espérer un anéantissement par l'intérieur du noyau dur de la résistance à Sinà. Et, mécaniquement, une chute rapide de la ville à moindre coup de canon.

Le Feld-Maréchal avait parlé très vite et attendait maintenant l'avis de Son Altesse l'Archiduc.

L'Archiduc n'était pas comme son père. Son éducation avait été assurée par l'Impératrice. Depuis sa naissance, il avait été élevé comme un noble Alémanien de la cour de Frédéric-Christian III.

Aussi, il s'intéressait que très peu aux choses militaires. Au contraire, c'était un humaniste, il voulait servir son peuple et améliorer la condition de ses sujets.

Aussi, osa-t-il une question.

Ne serait-il plus sage d'être magnanime avec Sinà? Pourquoi ne pas leur proposer une capitulation?

Monseigneur, nous ferons selon vos ordres. Nous allons donc envoyer un message au commandement centuryonnais de Sinà demandant la capitulation. Cependant, je doute qu'ils cèdent... Cela fait un mois qu'ils sont assiégé et aurait pu capituler depuis longtemps...

L'Archiduc posa également une autre question

Que pensez-vous faire, après? Devrons-nous faire de ces territoires ...une autre province?

L'Archiduc d'Edoran posait là une juste question. Störtebeker montra la carte.

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- Monseigneur, nous pensons que les territoires des vassaux actuels pourraient être agrandis. Concernant la plus grande portion sur cette carte, avec Sinà en son centre, je propose d'en faire un Territoire Impérial sous administration militaire. En effet, cette zone fut la plus dure à soumettre. De plus, elle serait une terre d'entrainement parfaite pour nos armées.

Le Feld-Maréchal pensait en même temps à son projet pour le Camp Corvin, en Chiron, actuel grand camp de manoeuvre. Il comptait en faire une base militaire un peu particulière, il fallait donc de nouveaux sites, plus grands, d'entrainement... en dehors du Micrarctique...

- Enfin, Monseigneur, la ville de Travna pourrait faire l'objet d'un statut spécial défini dans un traité avec le Belondor.

Votre Altesse, les centuryonnais de Sinà, n'ont pas capitulez, même en leur laissant plus de temps que l'ultimatum. Je préconise donc d'intervenir comme convenu, avec notre force spéciale. Donnez-vous le feu vert ?