Opération "Chasse aux papillons"

Le centre opérationnel, au sous-sol du Palais Corvin, était en effervescence. La "crise du navire krasslandais" était passé, le Feld-Maréchal pouvait enfin s'atteler à une opération hors du commun.

- Bon, cette mission sera sous le commandement du CIROS. Je veux la plus grande discrétion. Pas d'initiative. Toute demande en dehors des unités du CIROS doivent passer par moi. Bon, vous envoyez quelqu'un chez Bremsstranung. Je me charge du reste.

- Bien, Amiral.

Les officiers de l'Etat-major du Commandement Impérial du Renseignement et des Opérations Spéciales vaquèrent à leurs occupations, tandis que Störtebeker pris un téléphone et appela un numéro connu de lui seul. Un homme décrocha sans dire un mot, seul le Feld-Maréchal parla

- Alpha. Feu vert pour la phase 1.

Aussitôt, un avion décolla de la Base de Confolens, vers l'Est, pour une destination inconnue.

- Amiral, Bremsstranung a livré le produit. Nous avons donc envoyé deux agents chercher le Pr d'Estouches.

- Parfait ! Quand pourront-ils être sur zone ?

- D'ici un à deux jours selon la météo. Il faudra une escale en Edredonie.

- Bien. Je vous remercie.

L'officier du CIROS quitta le bureau du Feld-Maréchal. Celui-ci composa le numéro du commandant de l'unité spéciale. Après de longues secondes, des relais terrestres et via l'EdoSat 1, à l'autre bout du Continent Nord, quelques part dans les contreforts des montagnes d'Angmar et de Persis, un terminal de téléphone sonna. Le chef de l'une des unités les plus secrète du Micromonde décrocha sans parler.

- Alpha, début de la phase opérationnelle imminente.

Le soldat raccrocha aussitôt.

Dans le ciel de l'Archipel, un avion militaire édoranais avait pris la direction d'Angmar. A son bord, des militaires bien sûr, mais aussi une éminente enseignante-chercheuse en dracologie et une bonbonne d'un puissant anesthésique.

Un officier s'approcha du Professeur d'Estouches.

- Professeur, pardonnez cette précipitation et tout ce mystère, mais c'est nécessaire. Je suis le Colonel Turgot, de la Direction du Renseignement Militaire. Nous allons pouvoir maintenant vous dire tout...

les paysages défilaient sous l'avion. Amélie d'Estouches attendait les informations sur sa mission exacte. Le Colonel Turgot allait parler

Professeur, nous faisons route vers l'Edredonie, où ne ferons qu'une escale technique, puis nous nous rendrons en ex-Angmar. Là, vous rejoindrez une équipe de l'unité spéciale de l'Armée... il s'agit de soldats hors du commun, surentraînés, affectés à des missions extrêmement complexes ou dangereuses. Votre mission à vous, avec leur aide, sera de trouver et pister... devinez... Un dragon ! Le but est de ramener un individu vivant en Edoran... Des questions ?

Rien que ça songea Amélie.
- Non aucune. Mais dans quelle région d'Angmar comptez vous opérer? Nous savons que plusieurs espèces y vivai... y vivent (Amélie ne croyait pas à la survivance à l'heure actuelle de dragons) et selon les régions ils étaient différents.

- Professeur, vous vous rendrez dans les montagnes, dans les vallées les plus reculées du pays, à proximité de la frontière avec l'ancienne satrapie d'Oropersis. Votre chasse vous y mènera peut-être. Des indices laissent penser que les dragons ne respectent pas les frontières.

Le Colonel Turgot vit la mine sceptique de la dracologue...

- Madame, nous avons des preuves de la survivance des dragons, l'unité sur place à même pu en avoir en visuel, ce qui a permit de définir là où débutera la cherche.

L'avion fit escale en Edredonie pour faire le plein, puis repartit vers l'est...

Quelques heures après, l'avion était en vue de l'aérodrome de Klausbourg

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L'avion atterrit sans encombre. 3 soldats accueillirent les nouveaux arrivant qui posaient le pied sur le sol angmarien.

Le Professeur d'Estouches remarqua tout de suite que ces soldats étaient différents de ce qu'elle avait déjà vu. Même en n'y connaissant rien à la chose militaire, tout édoranais avait des notions concrète du fait de l'importance de l'Armée du Saint-Empire dans la vie quotidienne et politique du pays. Ces soldats là n'avait rien de commun avec les autres soldats édoranais. Ils avaient des tenues de combats entièrement noire, le visage recouvert de peinture de camouflage noir, aucune marque de grade, seulement une insigne avec une lettre d'yssois ancien. Et chose tout aussi incroyable, ils ne répondirent pas au salut du Colonel, se contentant d'un "Mes hommage, Monsieur". Le Colonel expliqua ensuite la suite de l'affaire à Amélie d'Estouches.

- Professeur, voici... Epsilon, Zêta et Iota... de l'unité spéciale dont je vous aie parlé. Ils vont vous conduire auprès du reste de l'équipe. Ma mission est finie, je rentre en Edoran. Bon courage.

Puis il s'adressa de nouveau aux 3 soldats spéciaux.

- Messieurs, vous trouverez dans cette barrique le fameux anesthésique. Tenez bien au courant le Palais Corvin. Je vous confie le Professeur. Au revoir.

Amélie était impressionnée par le dispositif mais plus encore par la question des dragons. Serait-il possible que des dragons soient toujours vivants... Les hommes et le Colonel semblaient surs d'eux et ils n'étaient certainement pas du genre à croire n'importe quelle calembredaine.

Les paysages qui paraissaient sous les yeux du docteur en Dracologie étaient fascinants. Jamais Amélie n'avait vu de telles splendeurs.
- Quand on a vu ca, dit-elle à l'un des soldats, on ne peut que croire à la survivance des dragons.

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L'équipe avait établit un petit camp et les recherches avaient débuté mais pour débouché sur rien de concret. De vagues traces qui auraient pu être celles d'un dragon. Après ces quelques jours, Amélie n'était pas prête à se démoraliser. On lui avait affirmer que des dragons étaient encore vivants, elle allait en trouver un.

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L'équipe arpentait le pays à la recherche d'indices probants. Les heures s'écoulaient et rien ne semblaient pouvoir mettre Amélie sur la trace d'un de ces satanés dragons. On lui avait encore assuré de l'existence à l'heure actuelle de dragons. malgré cela elle commençait à se poser des questions. Y en avait-il encore ?
Une longue marche dans les merveilleux paysages de l'ancien Angmar s'était encore écoulée et rien, absolument rien ne laissait présager une issue favorable à cette expédition.

L'expédition matchait encore en vain depuis presque une heure.
- Nous cherchons en vain, docteur.
- Continuons, voyons.

Après une demi-heure de marche, l'expédition fit une découverte.
- Regardez ça, c'est extraordinaire !! Un ancien nid. Il doit dater de l'année passée, fit Amélie. C'est enfin une preuve irréfutable

Les soldats de l'unité spéciale étaient du genre taciturne, mais extrêmement concentré. Le Professeur d'Estouches était, elle, du genre locace ! 


La découverte du nid stoppa la randonnée et conduit l'équipe à monter le bivouac. Amélie, de son côté, avait sorti son carnet et notait les caractéristique du nid, et s'adonnait à quelques prélèvement. 


Alpha, le commandant anonyme de l'unité brisa la glace.

- Vous voyez, Professeur. Ils existent toujours ! Votre profession vient de prendre un certain tournant ! 
Nous allons camper ici. Nous sommes quasi exactement sur l'ancienne frontière entre Angmar et l'Oropersis. Mes hommes se relayerons pour monter la garde, il n'est pas impossible que vous ayez enfin votre premier contact visuel avec un de ces lézards durant la nuit. Je vais vous expliquer ce que nous ferons si ce contact se fait à distance réduite. 

Le soldat, le visage entièrement noir de maquillage, se tourna vers une mallette qu'un de ses hommes portaient depuis le début. Il prit et ouvrit la mallette.

- Ceci, Professeur, est un fusil à fléchette de somnifère. 

Puis il désigna le fût avec lequel Amélie avait voyager jusqu'en Angmar. 

- Et ça c'est un anesthésique. Une substance ad hoc, conçu par un de vos collègues chimistes d'une autre université de l'Empire. Nous ne devrions pas avoir à tirer beaucoup pour endormir un individu même de grande taille. Des questions ?

Il se tourna vers ses hommes.


- Iota, préparez les seringues pour le fusil. Gamma, organisez-vous en binôme de quart pour la nuit.

la nuit était passée... rien ne s'était produit. Néanmoins, après un rapide petit-déjeuner, un cri se fit entendre dans le lointain.
- D'où cela provenait-il?

l'expédition avait progressé. De nombreux indices de l'existence des dragons avaient été découverts. Amélie se désespérait néanmoins de ne pas en avoir vu un seul.
- Ils ne sont pas facilement visibles... arriverons-nous dès lors à en capturer un?

Il était indiscutable maintenant pour le Professeur que des dragons vivaient ici. Cela faisait cependant une semaine qu'ils arpentaient la montagne angmaro-persienne sans avoir vu le moindre reptile géant et volant, seulement des cris plus ou moins lointain.

Amélie ne tarissait pas d'explications pointues sur son animal de prédilection :

- Eh oui cher Monsieur... Gamma ! Je vous l'assure ! Les dragons ne sont pas si proche que ça des crocodiles ! Ceux-ci sont génétiquement plus proche des oiseaux que des dragons ! Vous devriez le savoir ! Votre patron, Störtebeker, a fait une communication à Allancia sur les dragons. Tenez, voici un document qu'il présenta :

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- Chut ! Taisez-vous Professeur !

... une odeur de brûlé envahie soudain l'atmosphère...


- Là regardez !

Un troupeau de bouquetins, dont la moitié était en flamme, déboula de la crête qui faisait face à l'équipe.

- Iota, le fusils !

Les hommes de l'unité spéciale et le Professeur d'Estouches se cachèrent derrière des rochers car tout le monde avait compris se qui se passait...

... De derrière cette crête, apparu un immense dragon poursuivant les bouquetins.

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Iota pressa la détente et une fléchette fendit l'air jusqu'au dragon avant de rebondir sur son torse...

... elle n'avait fait qu'attirer l'attention du sauropside sur les édoranais...

... s'en était fini de l'expédition, dans quelques secondes, ils serait toux carbonisé...

...mais leur salut vint du Professeur...

- Monsieur Iota ! Visez la gueule !

Le soldat rechargea en quatrième vitesse et réépaula son fusils...

Il fit feu au moment où le dragon aller ouvrir son antre buccale dans le but de décharger ses flammes légendaires sur la petite troupe.

Sa glande pyrogène était boursouflée, prête à ouvrir le pyroducte, le conduit laissant s'échapper le gaz ultra inflammable produit par les dragons. La fléchette pleine d'anesthésique se logea directement au fond de la gorge, sur la glande pyrogène.

Instantanément, une gerbe de flamme aussi brève que massive, jaillit de l'animal qui s'effondra aussitôt aux pieds du Professeur d'Estouches.

C'était un animal d'une trentaine de tonne, probablement jeune adulte, de sexe encore inconnue et d'une espèce non répertoriée qui dormait au sol...

Alpha eu un petit mot pour le professeur.


- Félicitations Professeur, vous avez le droit de nommer cette espèce ! Et merci, vous nous avez sauvez !

Puis il s'adressa aux membres de l'équipe.

- Allez ! La dose de charge ne va pas durer éternellement, perfusez-moi ce reptile ! Et appeler l'Etat-major, nous passons à la phase 2.

Gamma avait crachoté dans sa radio un message codé. Quelques minutes plus tard, en Edredonie, l'Observatoire Scientifique Militaire, officieusement base de radioespionnage et de communication secrète, reçu l'annonce du déclenchement de la phase 2.

Aussitôt, un dirigeable s'éleva des champs de verveine du gouvernorat. Il s'agissait d'un des 5 dirigeables Carnavon Aérotransport de la classe L'Impérial, le plus gros dirigeable jamais conçu.

L'appareil pris la route de l'ex-Angmar...


Dans le même temps, dans les montagnes angmaro-persienne, Iota avait trouvé une zone écailleuse moins épaisse, où il avait pu perfuser le dragon. L'anesthésique coulait maintenant lentement mais durablement dans l'organisme du reptile. Il pourrait rester des jours aussi, vu la quantité de produit dont ils bénéficiaient. Les autres membres s'évertuèrent ensuite à emballer l'animal dans de grandes bâches et de l'attacher avec des sangles.

Tout le monde saurait bientôt si le fameux dirigeable L'Impérial peut effectivement supporter des charges de 100 tonnes !

le dirigeable arriva en vue du site d'extraction du dragon. Le monstre volant qu'était un dirigeable de type Impérial allait-il pouvoir transporter le dragon?

- Au fait professeur, avez-vous trouver un nom pour cette espèce?
- Draco cyaneus angmarensis ou dragon bleu d'Angmar.
- Bleu?
- Vous n'avez pas remarqué ce reflet bleu sur les écailles? C'est une espèce entièrement inconnue. Combien peuvent encore vivre ici? Hélas nous devons rentrer en Edoran.

Le dirigeable avait survolé la Mer Océane avant de bifurquer vers le nord en arrivant en vu des côte d'Angmar. Il avait survolé Klausbourg, dont les remparts et la Citadelle Royale subissaient les assauts du temps et étaient partiellement en ruine. Bien peu de gens vivait ici aujourd'hui... Si Angmar ne fut jamais beaucoup peuplé, c'était tout de même autre chose à l'apogée du Royaume. Il y a bien longtemps, du temps du Roi Klausdène Ier, c'est environ 10 000 âmes qui vivait à Klausbourg, trois ou quatre milliers dans la ville portuaire d'Abydos et une dizaine de milliers réparti sur l'ensemble de la plaine d'Angmar. Les montagnes, elles, furent depuis toujours désertées par les hommes.

Le Lieutenant-Colonel Florimond Flambard, chef de bord du dirigeable, et le Capitaine Patrice-Emmanuel Daoste, co-pilote, ne savait pas ce qu'ils devaient venir chercher...

- Colonel, nous arrivons aux coordonnées. Je vois les fumigènes au sol, à 5 arpents, nord nord est.
- Bien Capitaine. Engagez-la manœuvre de positionnement stationnaire. Puis vous larguerez les sangles.

Une fois en place et les sangles largués, l'équipe d'élite au sol s'attela à la lourde tâche d'arrimer le dragon bâché.

Le dirigeable allait-il pouvoir soulever les 100 tonnes de l'animal ?

- Oui ! C'est bon ! Le colis est soulevé !
- On a réussit, mon Colonel.
- Ne vous réjouissez pas trop vite, Daoste. Nous devons aller jusqu'à Confolens...
- Vous avez une idée de ce qu'on transporte, mon Colonel ?
- Hmm... vous avez vu les gaillards en bas ? Tous en noir... c'est l'unité spéciale... Le colis peut être tout et n'importe quoi... une arme secrète, un véhicule, des roches, n'importe quoi !
- Un dragon, puisque nous somme en Angmar !
- Ahah ! Elle est bonne celle-là Capitaine ! Je pense que ces créatures, si seulement elles ont un jour réellement existé, ont disparu bel et bien !
- Sans doute oui, mon Colonel.

Le voyage du retour s'engagea paisiblement au dessus de la Mer Océane. Il y aurai une halte en Edredonie. Officiellement seulement pour vérifier le sanglage, mais également, officieusement, pour renouveler la perfusion d'anesthésique. L'unité spéciale sera déjà sur place pour ces opérations.

En effet, aussitôt le dirigeable repartit de la zone de chargement, les hommes d'élite et le Professeur d'Estouches avait entreprit une marche rapide vers la vallée. Là, un avion militaire les attendait pour les conduire en Edredonie.

la première partie de la mission avait été un succès... restait le transport et l'arrivée jusqu'en Edoran. Le dragon était un animal dangereux, il faudrait trouver rapidement une solution pour éviter tous risques

Après l'escale en Edredonie, le dirigeable de l'Aviation Militaire avait reprit sa route vers le Saint-Empire.

Il y a un heure et demi, il avait pénétré l'espace aérien du Royaume d'Alémanie et s’apprêtait maintenant à franchir le massif du Mont-Chiron.

- Capitaine, rapport de navigation.
- Oui mon Colonel. Arrivée au Camp de Confolens dans 19 lieues, cap Est - Nord - Est. Dépôt du chargement au Hangar 13.
- Négatif Capitaine ! Relisez l'ordre de mission, il n'y a pas de Hangar 13 au Camp de Confolens.
- Je confirme, mon Colonel, Hangar 13.
- Ok... [bip radio] ...ED01-Leader à Contrôle Base Confolens, demandons confirmation lieu de livraison.
- Ici Contrôle Base Confolens, Lieu de livraison Hangar 13, je répète... Hangar 13, ... Projecteurs en place pour repérage nocturne.
- Euh.. bien.. Arrivée imminente. Terminé.[bip radio]. Qu'est-ce que c'est que cette histoire. Bon, Capitaine, préparez vous, on arrive.

Le dirigeable entra dans l'espace aérien du Camp de Confolens. Ce terrain militaire était le plus grand du Saint-Empire. Il abritait en effet l'Ecole Spéciale Impériale, le siège de la VIIe armée et plusieurs de ses divisions, la Base Aérienne 04, d'autres unités et services de l'Armée, ainsi qu'un vaste territoire d'exercice et de tir à moitié sur la plaine et la montagne.

- Ici mon Colonel, les projecteurs nous signale l'emplacement du hangar.
- Fichtre ! Mais ce hangar est gigantesque ! On pourrait mettre dirigeable comme celui-ci dedans ! Et Regardez Daoste : le toit est en train de s'ouvrir !
[bip radio]
- Comité d'accueil à ED01-Leader, vous me recevez ?
- 5 sur 5, Comité d'accueil. Qu'est-ce que...
- Veuillez suivre les instructions. Pas de question. Bien reçu ?
- Euh... Affirmatif.
- Bien. Maintenez position au dessus du hangar et descendez le colis. Notre équipe désarrimera les cables.
- Compris.

Le Colonel, pilote-chef de bord, immobilisa le plus gros dirigeable de l'Histoire édoranaise au dessus du confidentiel mais néanmoins énorme Hangar 13. Les câbles se déroulèrent avec maîtrise et le colis se posa sans difficulté. Aussitôt, des hommes en noir de l'unité spéciale libérèrent les filins qui remontèrent vers le dirigeable.

- Merci ED01-Leader, bon retour à Allancia. Décrochez votre position maintenant.
- Bien reçu...
[bip radio]
- Sacrément culotté ces agents spéciaux ! Allez, on rentre...

Le toit du Hangar 13 se referma hermétiquement...

Amélie avait reçu une invitation à se rendre au camp de Confolens. Spécialiste indéniable des dragons, elle avait reçu une courrier signé d'une certaine Iréna Frédérique...

A l'entrée du camp, elle fut arrêtée par la garde.
- Vous ne pouvez accéder au camp Mademoiselle.
- J'ai pourtant reçu une lettre me conviant de m'y rendre.
- Je vais sonner à mes supérieurs.

Le coup de fil fut interrompu par l'arrivée d'un impressionnante voiture d'un modèle Esse unique, aux vitres teintées.
La voix d'une femme se fit entendre.
- venez mademoiselle.
Amélie s'approcha et entra dans la voiture.

Voilà des mois que le spécimen de Dragon bleu d'Angmar vivait dans le Camps de Confolens. Il était principalement reclus dans le Hangar 13, mais était conduit la nuit dans les champs de tir du Camps et même dans le massif du Mont-Chiron...

Les dépositions à la gendarmerie locale pour observation nocturne de dragon s'étaient multipliées, mais les enquêtes, truquées, révélaient toujours les mêmes choses : ébriété du plaignant, nuée de Condors Alémaniens, grosses chauve-souris, ... Et le plus gros reptile connu de l'Archipel était ainsi préservé.

Le Professeur d'Estouches avait obtenu du Palais Corvin un droit de visite illimité. Un de ses étudiants en dracologie à Lucéra, diplomé en sciences vétérinaire et très doué en éthologie reptilienne avait même été recruté et été devenu le dresseur du Draco cyaneus angmarensis. L'animal était devenu docile et obéissant, tel un chien de 30 tonnes affublé d'ailes de 10 mètres. Il accepté même d'être monté tel un cheval.

Mais aujourd'hui, la bête allait sortir pour un tour un peu plus grand que les limites du massif montagneux alentour.

Le projet "Indominus" était lancé...