Chez Eugénie...

Stanislas de Sabrevoix avait hérité des possessions de Klaus Störtebeker en Alémanie et en Palogne, mais il avait également hérité du trône de cette dernière, ce qui ne rendait pas coupable Eugénie lorsqu'elle s'accorda les possessions édoranaises : l'Hôtel de Sabrevoix à Allancia, le Château de Portneuf, et le domaine de Sabrevoix en Fransie. Si elle occupait les deux derniers comme villégiature, elle souhaitait réserver l'Hôtel de Sabrevoix à la Fondation Sabrevoix (présidé par sa mère) et à l'Automobile-Club d'Edoran. Ainsi, elle avait du acquérir un nouveau logement dans la capital, neutre de l'empreinte paternel. Elle avait jeté son dévolu sur un immeuble modeste d'Allancia-Centre. Elle l'acheta dans son ensemble, le fit rénover entièrement. Un étage était réservé à ses appartements privés, un autre comme lieu de réception et de rencontre entre elle et des collaborateurs politiques ou de son entreprise, et un troisième abritait les logements des employés de maison. Le reste était loué.

Depuis son élection à la Diète, les lobbys se bousculait pour rencontrer la nouvelle fer de lance du mouvement ultra-libérale édoranais, qui n'avait pour l'heure aucune existence organisée. Elle recevait également des féministes et des libertariens de tout genre...

Bien sûr, cette nouvelle résidence était aussi celle de Maria de Monardes, Baronne eslagnole de Letosa, compagne d'Eugénie.

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Eugénie de Sabrevoix venait de commander des armoiries personnelles au Centre Micromondiale de Vexillologie et celle-ci venait d'être livrées :



Le blason était celui de la Maison de Sabrevoix et Deschambault, le blason de sa famille, bien qu'il n'y ai qu'elle qui s'en serve. Son frère, le Roi de Palogne, utilise en effet le blason de Palogne.

L'écu était en forme de losange, qui est la forme d'un blason de demoiselle. Ce choix peut paraître curieux chez une féministe, mais il marque en réalité sa liberté et son opposition à la soumission au père ou au mari.

La devise d'Eugénie, parodie provocante et féministe d'une locution religieuse, figurait également sur ces armoiries : AINSI SOIT-ELLE.

Enfin, la couronne princière rappelle tout de même son titre de Princesse de Palogne accordé par son grand-père le Roi Casimir III.