Libéraux

S.A.S. le Prince Alexandre,
Chancelier du Saint-Empire,

M. Etienne Langenays

Monsieur,

Qu'il me soit tout d'abord permis de m'associer à la peine qui est la vôtre suite à la perte de votre honorable père. Sachez qu'elle est une douleur que je partage.

J'ai lu avec intérêt la brochure délivré par l'action libérale nationale. Je vous livre quelques unes de mes réflexions.

J'y ai apporté quelques réserves sur la gestion de l'Economie car je crois qu'en certain domaine, l'Energie, les Transports, l'Armement, représentant les intérêts vitaux du Saint-Empire et des Edoranais, la présence d'un état stratège est nécessaire afin d'organiser la production dans des secteurs si important. Je remarque comme vous que je suis favorable à un état régulateur qui organise la concurrence et mette fin aux monopoles, quoique ceux de l'Etat soit légitime. Je ne comprends votre idée de participation égalitaire ; que signifie-t-elle ?

Sur la question de la séparation des églises et de l'état que vous posez, pour lesquels le parti que je représente s'est prononcé, ne m'est pas encore résolu. Je m'y laisserai volontiers convaincre

Sur le plan des libertés individuelles, je crois poser une réserve fondamentale, celle de la primauté de l'individu. Je crois en effet que l'individu n'est rien sans le groupe et que sa liberté ne pas exister au détriment de l'existence de ce groupe. Famille, commune, province, nation, sera autant de groupe auquel l'individu appartiendra et pour qui la liberté individuelle sera préservé si la liberté de chacun de ces groupes l'est.

Les raisons que je viens d'exposer me conduisent à ne pas souscrire à l'idée d'une droite cantonnée dans un rôle de répression des libertés individuelles. Je souhaite d'ailleurs que mon mandat soit celui de la sauvegarde des libertés fondamentales notamment durant la procédure judiciaire. Vous savez combien j'ai fait les frais du vide de notre législation en cette matière. Je me tourne vers vous, bien sûr afin d'évoquer tous les points développés par votre parti, mais aussi afin de vous proposer d'entrer dans mon gouvernement au titre de l'ouverture à la société civile, en qualité pourquoi pas, puisque nous trouvons un point d'accord sur cette question, de ministre délégué à la Justice.

Prince Alexandre.