Le parti impérial en campagne

par **Philippe III** 13/5/2021, 10:49 pm

Le Prince Louis était candidat à la députation dans la circonscription de Carrignan. Candidat en son fief ducal, il ne faisait pas campagne. Personne ne pourrait résister à la victoire du premier notable de la contrée samedi prochain. A 81 ans, il serait sans nul doute le doyen des députés.

Au salon du château médiéval, il peaufinait le discours qu'il prononcerait lors du meeting de clôture sur le thème des affaires étrangères, portefeuille sur lequel il lorgnait auquel son rang de duc & pair et sa dignité de maréchal semblait le désigner. Il parlerait "de la grandeur édornaise", "de la puissance impériale", de la "pax edoranae" qui devait régner sur le micromonde.

La paix édoranaise voilà le concept clé qui guidait la perception que Louis avait du rôle du Saint-Empire dans le concert des Nations : celui d'une destinée manifeste qui faisait de l'Empire le gendarme du Micromonde. Le Maréchal de Klausbourg bien qu'octogénaire défendait un programme mêlant respect des engagements internationaux, défense de la souveraineté et des intérêts édoranais, et interventionnisme. Les observateurs avaient fait de lui un faucon. Et pour cause, l'âge lui avait fait développer une sorte d'irrédentisme, ainsi, il souhaitait le rattachement de l'Alémanie du Sud et de Travna - qu'il avait perdu étant Régent -, au Saint-Empire. Le délitement de la Francovie le faisait militer pour fédérer le Grand-Duché de Saint-Auteuil au Saint-Empire. Il fallait entrer en guerre au côté du Saint-Empire Avarois contre la Turcosie. Pour le maréchal prince de Klausbourg, la grandeur impériale passait par l'agrandissement de l'Empire.