Événements à Manseau

Ferdinand était fébrile. C’était la centième prière qu'il répétait depuis l'aube et il était encore tôt. Les commerces et les services publics n'étaient pas encore ouvert… il lui restait encore un peu de temps avant de se lancer…

Enfin, il fini par sortir de chez lui… il portait une robe de bure ouverte, comme les moines de sa congrégation bien que celle-ci fut fort méconnu.

Il entra dans la permanence du député PI de la circonscription, Ursulin Thorigny. La scène se passe à Manseau...

Ferdinand haïssait Thorigny, car il représentait tout ce que la mouvance étheriste extrêmiste détestait, en particulier la foi modérée, la défiance envers Mont-Albert et la complaisance du PI avec les autres religions. De plus, Thorigny était le député de la circonscription de Ferdinand, donc facilement accessible, et qui plus est, une circonscription limitrophe de Mont-Albert, ce qui n'avait pas empêché Thorigny d'exprimer son soutien à l’intégration de Mont-Albert dans le Saint-Empire et son regret au retour de l’indépendance de l'Exarchat (enclave indépendante dans la circonscription édoranaise de Mont-Albert)

Une fois à l'intérieur, il sorti de sous sa bure une arme de poing qu'il braqua sur l'agent d'accueil.

- Faites moi venir le député !

- Dé.. désolé… il n'est pas ici, il est à son bureau à la Diète… mais son suppléant est ici.

Ferdinand s’énerva… puis il tira en l'air et demanda à ce qu'on verrouille la porte d'entrée et la porte de derrière.

En les menaçant de son arme, il regroupa l'agent d'accueil, deux administrés qui était venu rencontrer le suppléant, le suppléant lui-même, Barnabé Dugrobois, et deux collaborateurs du député, sur le sol de la pièce.

- Personne ne sortira d'ici tant qu'on aura pas rendu sa place à Éther dans notre Empire !

Le coup de feu avait été entendu par des voisins, qui alertèrent la Police…

Le tout nouveau Ministre de l'Intérieur nommé par décret Impérial ordonna à la Brigades Mobiles Anti-Criminalité et Anti-Terroriste d'Allancia de ce rendre sur place immédiatement. Le Ministre décida de se déplacer en personne.

Messieurs,

Qu'elle est la situation ?

Officier de la PIJ : Nous sommes en face d'une prise d'otage, il y aurait six personnes à l'intérieur du bâtiment tenues en respect par un homme armé.

Vous êtes en contact avec lui ?

Officier de la PIJ :On a affaire à un étheriste extrémiste. Il a demandé que le Député Ursulin Thorigny lui soit livré. Depuis il ne réponds plus.

Il est hors de question de parlementer avec un individu visiblement dérangé, sa demande est délirante. Êtes vous en mesure d'investir le bâtiment ?

Officier de la PIJ : Oui, mais nous ne pouvons pas vous garantir la survie des otages.

Comment-çà ? C'est votre boulot ce genre de mission !

Officier de la PIJ : Euh..Oui, mais il n'y a que deux accès et... Le Ministre de l'Intérieur ne lui laissa pas terminer sa phrase.


Visiblement vous êtes dépassé par la situation, je vais demander au Major-Général de la Gendarmerie l'intervention du Bataillon d'Intervention de Gendarmerie d'Allancia.

Nous reparlerons de votre incompétence plus tard, le BIG 1 reprends la gestion de la situation de crise.


Yves-Marie de Barnenez
Ministre de l'Intérieur

Monsieur le ministre de l'Intérieur ! Karl Schmitt pour "Le Fédéraliste", cette difficile gestion de crise témoigne t-elle des premiers pas hésitants du nouveau gouvernement ? Comptez-vous négocier ou mettez-vous directement en jeu la vie des otages ?

Le Général d'armée Hector de Rochebouët, Major-Général de Gendarmerie et Chef d'Etat-major de la Gendarmerie Impériale donna l'ordre au BIG 1 d'intervenir à Manseau. Le Colonel Chōji Satō, réfugié d'origine jatonaise, avait fait carrière dans la gendarmerie. Il commandait le BIG 1 et avait entrainé avec sévérité ses hommes aux arts martiaux de son pays d'origine. Ils étaient réputés comme étant redoutables.

J'ai été briefé sur la situation. Donc l'homme est seul et il y a six otages. Il doit surveiller les portes, en effet l'intervention est périlleuse. Il n'y a pas de temps à perdre, ce déséquilibré peut tuer un otage à tout moment il faut intervenir immédiatement.

Le Colonel Chōji Satō regroupa ses hommes et leur expliqua son plan, ils prirent rapidement du matériel dans leur véhicule et s'approchèrent par les côtés du bâtiment. Le Colonel était à la tête d'une des colonne d’assaut. Il plaça des hommes devant les sorties par précaution et l'opération commença vraiment.

Sans un bruit, en quelques secondes, six hommes étaient sur le toit donnant directement sur la pièce.
Ils placèrent des charges d'explosif sur les deux pans de la toiture et mirent leur masque à gaz. De chaque côté un homme sortit une corde de son sac et se mis en position pour supporter le poids de deux hommes.
Les charges explosives se déclenchèrent ouvrant deux trous dans la toiture, des grenades lacrymogènes précédèrent l'entrée de quatre hommes dans la pièce dont le Colonel Chōji Satō. Il se retrouva à deux mètres du preneur d'otage désorienté par les gaz, un Yonkyo éclair mis l'homme à terre en le désarmant. Pas un seul coup de feu ne fut tiré.
Les otages furent pris en charge par les hommes du BIG 1 et bientôt tous sortirent du bâtiment, le Colonel Chōji Satō en tête, maintenant fermement le forcené.

Le Ministre de l'Intérieur était, comme les membres de la PIJ, impressionné par l'agilité et la rapidité d'action des hommes du BIG 1. Ce qui aurait pu dégénérer en massacre avait été réglé sans un coups de feu. Le Ministre pris le Colonel Chōji Satō à part.


Colonel,

Je vous avoue avoir été surpris par votre intervention, agréablement surpris, voilà une affaire rondement menée. Je vous félicite. Il faudra que je parle au Chancelier Impérial d'une mise à niveau des policiers sous mes ordres. Votre réputation n'est pas usurpée, vos méthodes devraient être généralisées.


Yves-Marie de Barnenez
Ministre de l'Intérieur

Karl Schmitt a écrit:Monsieur le ministre de l'Intérieur ! Karl Schmitt pour "Le Fédéraliste", cette difficile gestion de crise témoigne t-elle des premiers pas hésitants du nouveau gouvernement ? Comptez-vous négocier ou mettez-vous directement en jeu la vie des otages ?

Monsieur Karl Schmitt,

Je crois que vous avez un héros à mettre en première page en la personne du Colonel Chōji Satō.
Je ne vois pas ce qu'il y avait à négocier avec cet illuminé. Vous ne pensez tout de même pas que j'aurai livré le Député Ursulin Thorigny à ce fou furieux ? Vous pouvez écrire que je vais mettre de l'ordre dans les forces de police si vous le souhaitez. Je n'ai rien d'autre à ajouter.

Yves-Marie de Barnenez
Ministre de l'Intérieur

Yves-Marie de Barnenez a écrit:

Colonel,

Je vous avoue avoir été surpris par votre intervention, agréablement surpris, voilà une affaire rondement menée. Je vous félicite. Il faudra que je parle au Chancelier Impérial d'une mise à niveau des policiers sous mes ordres. Votre réputation n'est pas usurpée, vos méthodes devraient être généralisées.


Yves-Marie de Barnenez
Ministre de l'Intérieur

Monsieur le Ministre,

Avec mes hommes nous avons fait que notre devoir. Je vous remercie pour l’intérêt que vous avez porté à nos méthodes. Je profite de cette conversation pour vous proposer qu'il y est plus de liens entre les différentes unités d'intervention spéciales, pas seulement les BIG mais aussi les unités de la police. Nous avons tout à gagner à partager nos méthodes et expériences.