Adolfo Ramirez

Le nouvel élu chironnais sillonait les rues de sa circonscription en compagnie de quelques personnalités de l'UNE. Il s'agissait de continuer sur le terrain le travail entamé avant les élections et qui avait grandement contribuer à la belle victoire unioniste.

Une réunion du comité du peuple de Saint-Maurice des Lions vit se réunir plus d'une centaine de personne venue écoutée leur député.
Celui-ci commença par préciser à nouveau l'opposition de l'UNE aux attentats perpétrés par le MRA. Ces attaques frappaient avant tout le peuple et non pas les véritables bourreaux.
Le MRA était l'ennemi du peuple. Un mouvement composé avant tout de bourgeois et d'oppresseurs.

Ces gens la sont pire que le PTE. Ils sont tout ce que nous exécrons.
- Des réactionnaires, cria un vieil homme!!
- Mort aux réactionnaires du MRA.

Le mot se diffusa dans les quartiers de la ville.

Adolpho Ramirez était sur les différents marchés du Chiron pour faire campagne pour l'UNE dans cette région pourtant peu encline à accueillir favorablement l'UNE. L'arrivée au poste de gouverneur de Philibert Carnavon n'arrangeait pas exactement leurs affaires car le député UCE de Bordeleau était très apprécié. Néanmoins les unionistes avaient gagné Saint-Maurice-des-Lions aux dernières élections, ils espéraient gagner un second siège en Chiron.

La campagne de l'UNE changeait peu par rapport aux autres scrutin.
- égalité sociale : imposition en fonction de la fortune.
- développement des aides sociales pour les démunis.
- facilité d'accès à la propriété individuelle.
- scolarité accessible et obligatoire pour tous.
- indépendance pour les colonies.
- défense des droits individuels et des libertés publiques.
Tous ces points étaient trop souvent bafoués par la majorité conservatrice et par les bourgeois qui accaparait tous les pouvoirs laissant les plus faibles et les plus démunis dans l'indigence.

Les milieux unionistes agissaient beaucoup dans cette période de flottement qui touchait Edoran. Les meetings et les appels à la grève succédaient aux manifestations et aux coups de mains contre le PTE.

Partout on criait au vol de la victoire du peuple par les réactionnaires et les assassins de l'UCE. On brulait des portraits de Chantrezac et de Carnavon, les suppôts du capitalisme, de l'impérialisme et de la réaction.

On chantait le temps heureux de Vincent de Rougemont.