Missive venue du ciel

Störtebeker était plutôt satisfait de l'effet que provoqua l'attaque du vieux yacht impérial sur le Souverain Edoranais. Bien que ce ne fut pas le seul yacht qu'il possédait, l'Empereur était dans une colère palpable, à tel point qu'il s'empressa de faire référence à l'attaque auprès l'OMF. Le Capitaine le savait grâce à son réseau d'informateur et à d'autres navires pirates qu'il lui était plus ou moins inféodé.

Le Guerrier flottant vogue dorénavant vers l'Ouest, bien au large de Port-Chiron et de la Flotte impériale. Il était temps maintenant pour Störtebeker d'écrire à l'Empereur, de lui rappelez la vengeance qu'il promit au souverain lorsque que son père mourut dans l'alcool après qu'il fut évincé de la dignité de Maréchal et exclu de l'Armée sans véritable motif. Les grandes compétences et les victoires de Gottfried Störtebeker ne firent pas le poids face à un noble arrogeant et de plus au rang, lui qui n'était que baron. Klaus n'accepta jamais ce favoritisme contraire au mérite et se jura de reprendre ce que l'Empire avait volé a son père. Il ne doutait pas que les services de l'Empereur retrouverez des documents d'époque, ainsi que les brillants états de service du jeune Klaus Störtebeker au sein de la Marine impériale jusqu'à sa disparition lors de la mort de son père.

Le pirate prit une plume de dronte, son flacon d'encre de noix de galle et un parchemin de petite taille. Et il écrit.

« Votre Majesté Impériale,

Vous venez de subir un premier attentat contre vos biens. J'ai détruis un de vos navires sans aucun difficulté. Vous êtes maintenant fixé sur la détermination de l'homme que vous avez tenté de poursuivre.

J'agis sous ma véritable identité, vous comprendrez ainsi la raison de mes actions, si vous avez de la mémoire... Aussi, il vous est inutile d'alarmer les autres nations du Micromonde, c'est une affaire très personnelle.

En espérant que ma quête de Justice ne me mène pas jusqu'à commettre un attentat contre des personnes de votre entourage,

Klaus Störtebeker,
Capitaine du Guerrier flottant »


Il roula délicatement le parchemin et le déposa dans les serres de Célérité, son faucon pèlerin favoris parmi tous les rapaces de la volière embarquée du Capitaine.
L'oiseau le plus rapide du Micromonde s'envola par un hublot et, quelques minutes après, disparu à l'horizon.

...

Le chef du service du vaguemestre du Palais Impérial n'en crut pas ses yeux... Une sorte de petit aigle pénétra avec fracas par la fenêtre ouverte et lâcha sur le bureau au centre de la pièce un petit rouleau de parchemin. L'homme s'en saisi, intrigué... un message pour l'Empereur... il leva les yeux, mais déjà le volatile était reparti...