Manifestations

La Garde Impériale qui protégeait le Ministère appela la Gendarmerie Impériale en renfort.

Le Colonel Alain d'Aix, chef du 2e régiment d'infanterie de la Gendarmerie d'Allancia se permit un commentaire à ses hommes :

- la Guerre, tant qu'elle est à l'étranger à toujours profité aux commerçants... que viennent-ils se mêler aux rouges...

Et les gendarmes renforcèrent le cordon de sécurité devant l'entrée du Ministère.

les manifestants furent rejoints par des membres des mouvements libertaires d'Edoran

Le ministre arrive et demande à rencontrer les leaders de cette manifestation.

Que nous voulez-vous?

- Pourquoi êtes-vous mécontents?

Nous considérons qu'il est facile pour vous de déclarer la guerre...vous n'avez qu'un ordre à donner...mais c'est nous qui nous battons.

Monsieur, soyez rassurer, nous sommes aussi sur les champs de bataille. Comme vous, nous avons des valeurs. Nous croyons, exemple pour la Moldavia, qu'il faut respecter la démocratie et l'autorité du monarque. Notre collègue, Robert Bourque, l'a bien présenté. Imaginons que l'UNE réussit à faire élire le chancelier, est-ce que vous accepteriez un coup d'état? Non, selon nous.

Badienni lisait le Noordzeeland Dagblad à une terrasse, sirotant tranquillement un café serré, quand il entendit la rumeur d'une manifestation devant le Ministère. Une foule l'entourait, et semblait être en dialogue avec un militaire recouvert de décorations et autres breloques. Un gros bonnet du gouvernement, sans nul doute.

Badienni arriva juste à temps pour entendre l'excellente répartie d'un bourgeois en goguette. Il éclata de rire. Décidément, Allancia était une ville animée et frondeuse. On ne comptait plus les manifestations, les protestations, les banquets publics et autres défis contre la guerre.

Une poissonnière s'écria: " Eh le pauvre, il n'a toujours pas pu foutre sa petite femme !"

Un ouvrier métallurgiste des Usines Lejeune renchérit: "Eh va donc, Dutronc, si ce n'est que ça, je peux m'en occuper pour toi, de ta petite femme ! Tu verras qu'elle ne s'en plaindras pas !"

Dehors les bandits et les assassins !! Le pouvoir au peuple d'édoran.

Alors que des fruits pourris commençaient à pleuvoir sur l'escorte du Ministre (sans parvenir à atteindre celui-ci, qui détalait comme un lapin vers la protection du Ministère), Badienni ne put s'empêcher de penser à ce qui aurait pu se passer si, à la place d'une tomate, c'était un projectile plus... létal qui avait été tiré.

Les "terroristes" auraient fait là leur plus beau carton... Badienni se promit d'y penser. Bien que se tenant en dehors de toute action violente, il connaissait personnellement quelques membres du MRA... Il pourrait toujours leur suggérer l'idée.