La Ligne Noire

par **Diplomatie russlave** 5/10/2011, 11:08 am

Suite à l'inqualifiable traitrise d'Edoran, l'ambassade russlave, à peine installée, avait été rappelée à Murasibirsk. Le Tsar ne pouvait pas faire grand chose d'autre que de cesser toute relation diplomatique avec Edoran, en attendant la revanche qu'il se promettait de prendre sur Charles III une fois l'Armée impériale reconstruite.

Mais quelques individus étaient restés sur place et étaient entrés dans la clandestinité sous le nom de "La Ligne Noire"; c'étaient les agents de l'Okhrana détachés à Allancia et à Chisinau. Leur chef, le capitaine Iagoujinski, avait reçu des instructions très claires de Murasibirsk: il fallait encourager les troubles en Edoran et en Palogne, afin de faire payer à l'Empereur et au Patrice de Palogne leur immonde forfaiture. Le capitaine Iagoujinski, qui avait à présent pris l'identité de Johannès Kolovrat, marchand moldavien, avait deux objectifs en tête.

Le premier consistait à liquider, les uns après les autres, les dissidents russlaves qui se trouvaient en exil en Edoran. Intellectuels merksistes-luninistes, républicains medjelevistes ou godinnikistes, libéraux antimonarchistes, ils étaient nombreux à profiter de la protection du Basileus de Moldavia et du Gouvernement edoranais lui-même. L'opération "Rétribution" avait pour objectif de les éliminer brutalement, par des assassinats sanglants et démonstratifs.

L'autre opération, nommée "Zaporoj", était de bien plus grande importance, Il s'agissait tout simplement d'assassiner Casimir III, auto-proclamé Roi de Transvalachie. C'était une opération complexe et ardue, qui demandait beaucoup de temps et de doigté, car il fallait faire en sorte que Casimir III soit assassiné - ou semble assassiné - par des révolutionnaires locaux. Il ne fallait à aucun prix que la main russlave apparaisse dans cette affaire.

Iagoujinski-Kolovrat et sa douzaine d'agents clandestins se mirent lentement au travail, poursuivant le patient travail d'infiltration des mouvements révolutionnaires qu'ils avaient initié dès l'ouverture de l'ambassade, à l'époque où la paix régnait entre les Trois Empereurs.