Meeting de l'Action Nationale

Duveyrier avait décider de se présenter à Charlesbourg. Il aurait aimé se présenter à Lucéra. Quel coup aurait été de rafler la capitale fransienne aux rouges! Mais il savait bien que là-bas ses chances de victoire étaient nulles , non seulement à cause de son impopularité auprès des ouvriers lucérois, qu'il avait durement réprimé pendant les grèves mais surtout parce qu'il se serait trouvé en face du charismatique Benoît Saint-Onge. Charlesbourg par contre était sa ville natale, la ville où il avait grandit et surtout elle n'était pas une grande ville ouvrière.

Pour son meeting, le gouverneur avait choisit la place de la ville, où depuis tôt le matin les préparatifs allaient bon train. Une estrade avait été dressé et des drapeaux avaient été disposé, tandis que des Écuyers du Saint-Empire été venu épauler le service d'ordre du parti.

Duveyrier arriva enfin dans l'après-midi. Il monta sur l'estrade sur l'acclamation de la foule qu'il salua.
Debout derrière le pupitre, entourée de drapeaux et de deux grands jeunes en uniforme d’Écuyers, il entama son discours.

"Mes amis, mes compatriotes,"

"Voilà déjà quelque temps que je sert la Fransie et l'Empire en tant que gouverneur. Aujourd'hui je viens vous demander de me faire confiance pour que je vous serve à la Diète.

Car chaque élections et chaque scrutin est un moment crucial dans la vie de la nation. Chaque élections et chaque scrutin influe sur le destin du pays. Chaque élections et chaque scrutin participe à notre future. Et ces législatives de Mai ne dérogent pas à cette règle.
Néanmoins, ces législatives ont ça de particulier qu'il intervienne après une guerre victorieuse. Souvent après une victoire, le peuple dans son euphorie se relâche et et se complait dans son sentiment de sécurité , on se dit "tout va bien, notre armée est victorieuse, notre ennemi est à terre le danger est repoussé alors tout va bien". Mais sachez que si on a terrassé un ennemi, si le Zollernberg a été vaincu, d'autres ennemis dangereux et mortels guettent le moindre faux pas, la moindre inattention pour nous poignarder, et d'autres ennemis encore, glissé parmi nous qui parle notre langue, mange notre pain et habite dans nos maison, et qui depuis des décennies s'affèrent minutieusement et discrètement à saper les bases de notre Nation. Face à eux il n'y a pas de trêve, il n'y a pas de répit il n'y a pas d'armistice.

Les guerres, comme toutes les épreuves douloureuses qu'il est donné aux nations d'affronter, sont un moment où la nature profondes et la véritable nature des hommes se révèlent, un moment ou le brave s'illustre par son héroïsme et où le lâche s'illustre par sa couardise et le traitre par sa médiocrité. La guerre d'Edredonie a fait tombé bien des masques. Les Markistes et les Franc-Charpentiers, qui se sont empressé de condamner l'agression barbare du Zollernberg, n'ont pas tardé a montré leur vrai visage. Très vite leur voix discordante s'élevait pour réclamer la fin de la guerre, une guerre inutile à leurs yeux. Non pour pas pour épargner la vie de nos soldats et de nos civils, loin de là. C'est tout bonnement pour pouvoir continuer leur oeuvre destructrice, pour pouvoir marchander la souffrance et la détresse des pauvres et des miséreux. Car cette racaille la connait très bien la valeur de notre peuple. Ils savent qu'en temps de guerre, quand la Patrie est en danger, quand l'honneur national et bafoué, les Edoranais oublie leur différence et mettent de côté leur conflit pour s'unir et se ranger derrière les drapeaux, l'Empereur et l'Armée. Cette union sacré, cette sainte symbiose, effrayent les rouges et terrorisent les franc-charpentiers qui n'ont d'autre choix que de ce taire et de baisser la tête.
Heureusement leur nature corrompue et leur haine les démasquent toujours. C'est ainsi qu'on les a entendu se délecteraient de la mort des écoliers d'Allancia comme d'un châtiment venant frappé l'Empire. C'est ainsi qu'ils se demandaient au nom de quoi cette guerre s'éternisait. Ils osaient se poser cette question alors que les dépouilles pures de nos enfants n'étaient pas encore froide, alors que la douleur de leurs parents était encore brûlante, alors que nos frères, nos fils et nos pères étaient encore au front.
Mais Ether dans son infinie miséricorde a rendu sa divine justice et a rétablie notre bon droit en nous agréant d'une victoire totale.

Alors en ces temps de joie et de fierté nous ne devons pas oublier nos martyrs, ceux qui sont mort en Edredonie, à Allancia, à Chisnau, dans le Grand Nord et sur tous les fronts. Ils sont morts pour nous, pour le drapeau, pour la Patrie et pour l'Empire. Leur noble sang versé sur les champs de l'honneur est un don de la vie et de la liberté que nous devons honorer et chérir à jamais. Mais que serait alors l'élection des rouges et des athées, ceux-là même qui n'ont eu de cesse de poignarder nos soldats dans le dos? Ça serait rire de la douleurs de nos veuves et de nos orphelins! Cracher sur nos mutilés! Profaner la dépouille de nos martyres. Ça serait refuser le don et trahir la mémoire.
Mais ma confiance en l'intelligence instinctive et l'esprit patriotique des Edoranais me dit que vous n'aller pas rompre ce pacte de sang et les tour de passe-passe et les manipulations ne vous leurrerons plus.

Cette période a aussi révéler le visage véritable des Conservateurs. Cette clique à la solde des grands patrons, s'est coulée elle-même dans le fracas de sa propre décadence. Cette bande criminelle, ce nid de la franc-charpenterie, a vu son masque libéral tombé pour laisser voir le visage hideux de son affairisme, de sa corruption et de sa cupidité et son mépris profond et sa haine viscérale du peuple.

Quand on revoit le fils des évènements de ces derniers temps, on ne peut que voir la main d'Ether qui, prenant en pitié son peuple, à démasqué ses ennemis ses oppresseurs et ses faux-prophètes.

Cette élection est donc l'occasion de balayer tous ces déchets politiques qui depuis trop longtemps encombre Edoran. C'est l'occasion donner un sang neuf à la politique. C'est le temps de choisir une alternative, de réaliser une alternance.

Et le seul et unique parti qui incarne cette alternative et de réaliser l'alternance est l'Action Nationale. Notre parti, dont l'allégeance ne va ni à l'argent, ni au Grand-Boréal et dont le coeur ne bat que par et pour l'amour de la Patrie, est le seul qui n'oublie ni les pauvres et les petites gens et ne renie ni les racines et les valeurs.

L'Action Nationale veut révolutionner Edoran, elle veut mettre fin à l'exploitation des ouvriers par les Magnats de l'Industrie, elle veut arrêter et interdire les atteintes incessantes contre nos valeurs et nos croyances qui sont l'âme de notre peuple, elle veut moraliser la vie politique en prévenant les collisions entre le capital et la politique.
Mais pour cela, pour la réalisation de cette grande oeuvre révolutionnaire, l'Action Nationale a besoin de vous.
Le 8 mai sera la première pierre de l’édifice.

Merci à vous et Qu'Ether vous bénisse!
Vive l'Edoran!

Édouard Marraut pour l'Exalté

Que pensez-vous du Concordat d'Allancia?

"D'abord le Concordat partait d'un bon esprit. Il y avait quelques problèmes et quelques détails qu'il fallait régler. Mais j'estime personnellement qu'il a été un peu baclé. Il est intervenu dans un moment de troubles alors qu'il aurait fallu plus d'ouverture et plus de temps pour les négociations..."


Eugène Victor était un farouche opposant du Concordat, mais dans ce contexte électoral il préférait modérer ses propos pour ne pas embarrasser son parti.

Jean Delors, pour le Printemps des Peuples


Que pensez-vous des différents scandales qui touchent l'administration des provinces du Chiron et de Bonne-Espérance, ainsi que la chancellerie elle-même?

"D'abord ces scandales on été un véritable choc pour nous. On savait qu'on avait de grandes différences de principes avec les responsables auxquels vous faites allusions. Mais on s'attendait pas à ce qu'ils n'aient pas de principes du tout. Ces scandales prouvent à quel point l'immoralité et l’appât du gain empoisonnent nos élites. Ils prouvent aussi qu'Edoran a besoin d'hommes forts, patriotes, à la moralité irréprochable pour assainir nos pratiques politiques et économiques et pour arracher le pays à cette crise morale. Et seule l'Action Nationale est porteuse de cet idéal et de ce projet."

Seriez-vous candidat au poste de chancelier?

"Pour l'instant je suis très heureux de servir l'Empire en tant que gouverneur et je serais très heureux de le servir en tant que député de Charlesbourg. La Chancellerie quand à elle, est une charge très lourde, la plus lourde et la plus importante après celle d'Empereur, et je crois que dans l'Action Nationale il y a des hommes bien plus expérimentés que moi pour prétendre à cet office."

Le ministre de l'intérieur avait suivi le meeting et était toujours impressionné par la jeune recrue de l'AN.

Les militants présents hurlaient "DUVEYRIER CHANCELIER !!"