début des événements

Un groupe d'officiers s'avança vers la caserne de la Blauzenstrass. Cette caserne abritait le troisième bataillon d'infanterie alémanienne. La majeure partie des forces étant encore en Centuryon, les officiers espéraient qu'une opération rapide permettrait d'éviter le bain de sang.

Le commandant de la caserne arriva en voyant l'uniforme de général.
- Commandant, nous prenons le contrôle de la caserne, veuillez vous tenir prêt à intervenir sur les ordres. De graves événements pourraient survenir. Des troubles fomentés par des troupes déloyales. Il serait question de renverser notre roi et d'instaurer un régime dur des Lances d'Argent.
Le commandant fit tout ce qu'il pouvait pour satisfaire le général, ne cherchant même pas à en savoir plus auprès du ministre.

D'autres hommes s'étaient approcher du siège de la radio nationale alémanienne. L'aéroport était lui aussi prêt à tomber.

sur le coup de 21h15, les hommes pénétrèrent dans la radio. La prise de la maison de la radio fut simple car elle n'était absolument pas protégée.

Pendant ce temps, quelques centaines de soldats, venus de Leikzig, firent leur apparition dans la cour du palais royal de Treste. Mené par Karl Friedrich Leibneck, ils désarmèrent les gardes.

Le régent n'était pas au palais. Charles-Guillaume était parti à la chasse avec le premier ministre et plusieurs membres de la noblesse afin de discuter de la suite à donner à la rupture avec Edoran.
On vint lui annoncer les troubles qui venaient de toucher la capitale

Les insurgés n'avaient pour le moment fait qu'arrêter trois membres du gouvernement. Trop peu. Le coup mal préparé allait-il manquer? Rien n'était perdu mais il fallait aller au plus vite.

Au palais, qu'ils contrôlaient, ils avaient pu atteindre le roi et sa mère. Expliquant leur position, ils purent gagner la confiance de la reine, d'autant plus facilement que secrètement le Basileus, son frère, soutenait la prise de pouvoir.

- Nous allons parler à la radio.
- Vous, votre Altesse? Mais nous ne contrôlons pas assez la capitale.
- Il le faut, avant que le régent ne revienne.

Pendant ce temps le régent avait fait réunir un conseil de crise.
- Vous allez faire revenir des troupes du Centuryon au plus vite. Nous devons écraser cette rebellion dans l’œuf et nous montrer impitoyable. Les traîtres devront être pendus en place publique.
- Bien votre Altesse. Les chars de la 2e compagnie sont postés tout prêt d'ici. Leur disons-nous de marcher sur la capitale?
- Oui, faites leur savoir que la patrie est menacée par un complot markiste. Qui d'autres que les forces markistes pourraient être derrière cette tentative?

La capitale était aux mains des putschistes. La gendarmerie royale, pourtant fidèle au régent, n'avait pas réagit et avait même pu être désarmée. L'habile propagande des chefs de la rebellion accompagné du roi, avait permis d'éviter tout bain de sang.
- Le Régent a mené une politique désastreuse. Nous sommes séparés de notre Empereur bien aimé. Nous avons décidé de réagir et de rendre à notre roi légitime le pouvoir qui lui revenait de droit.

L'armée du Régent approchait de la capitale. dans plusieurs endroits du Royaume des cités s'étaient soulevées contre le régent.
Le sud était aux mains des "Régentistes", le nord aux mains des Loyalistes.
Dans cette incommensurable pagaille, certaines villes industrielles s'étaient déclarées libres sous l'impulsion de membres de la Ligue Gracchienne.

La ville de Chimnetz avait pris son indépendance du gouvernement du régent. Les membres de la LG avait pris le pouvoir et commencé à réformer la politique de la ville, mettant en place un mode de gouvernement original, mais également des milices d'autant défense.
Par Charles Mark, nous membres de la Ligue Gracchienne, déclarons la liberté pour les travailleurs de Chimnetz.

Les armées rentrées au pays, la situation allait-elle changer. La plupart des villes du nord avait accepté le pouvoir du conseil de libération. Celles du sud continuaient de soutenir le pouvoir en place. Les armées revenues du Centuryon restaient dans leur majeure partie fidèle au Régent.
Les milices de gauche se faisaient de plus en plus pressantes et de nombreuses villes industrielles se libéraient complètement créant des comités ouvriers pour diriger les cités.
A Munchen dans le sud l'armée du régent avait même ét mise en déroute par les milices des usines d'armement de la ville. Les ouvriers et des soldats mutins avaient pris le contrôle de pièces d'artillerie. Ce premier revers ajouté au message de l'Empereur diminuait la position du régent, mais ne renforçait pas le nouveau souverain.
Un premier affrontement réel avait par ailleurs tourné à l'avantage du Régent. Les troupes royales n'ayant pas d'armes lourdes avaient été chassées par les chars.

Dans la nuit des ombres approchèrent de la demeure de Karl Friedrich Leibneck, le nouveau conseillé de la reine.
La matinée semblait calme sur Treste même si les tensions étaient palpables. la société était agitée entre les différents courants.
Le secrétaire de Karl Friedrich Leibneck fit son entrée dans le bureau. Il ne vit personne. Il se dirigea vers les appartements privés du conseiller. La porte était verrouillée. Inquiet il fit appel aux gardes. Ceux-ci durent défoncer la porte. Karl Friedrich Leibneck était assis dans son fauteuil, affalé sur le bureau, un couteau planté dans le dos... il avait été assassiné.

Les troupes du Régent avait progresser plus vite en longeant les côtes. La marine étant rester fidèle au Régent, il leur avait été facile de progresser vers le nord. L'arrive à Treste ne s'était pas faite sans mal. Les forces de Leibneck avaient été dispersées et la violence de la répression contre les markistes et les royalistes avait été féroce.
Treste était quasiment à porter de tir de l'artillerie du régent.

La situation à Treste était instable car les troupes révolutionnaires la contrôlaient presque entièrement. La famille royale avait gagné le palais de Lerbin au sud de la capitale. Le jeune roi et sa mère y avait rejoint le régent.

Le prince arriva rapidement devant le jeune prince alémanien.


Majesté.


L'ESlagne enverra des troupes si vous en faîtes la demande. De plus comment est le trésor royal? Le régent a-t-il dilapidé votre fortune.


Mes 2000 soldats campent actuellement près de ce palais. Nous ne serons pas inquiété par nos ennemis. Cependant, si nous voulons reprendre la capitale, je suggère d'embaucher plus de mercenaires.

Le jeune Prince répondit que les finances étaient déplorables, le régent ayant tout emporté avec lui.
- Notre cousin répondra à notre appel, nous en sommes certains. C'est pourquoi nous devons agir prestement.

Les bruits de combats avaient repris. Un mois d'une trêve avait permis aux forces en présence de renforcer leur position. Cette trêve n'avait été que le fruit d'un manque de moyen. Le régent, les forces du Roi et les troupes révolutionnaires recevaient des appuis divers.

Le conseil du Prince s'était réunit. Le retour du K. Les troupes du régent semblaient les cibles privilégiées mais si jamais le régent devait être vaincu que feraient-elles. Quelles étaient les intentions du Palonais?
Les services spéciaux du jeune roi avaient appris que Casimir était au courant de ce retour. Comment lui-même allait-il réagir? Soutiendrait-il le jeune roi ou le régent? L'entourage de Pierre-Charles était très proche des milieux démocrate d'Allancia. Le comte von Richenberg qui tenait les cordons de la bourses était proche du Feld-marschall. Bien en place à Allancia il savait que l'idée d'un royaume plus démocratique en Alémanie pouvait courroucer la Palogne. Voir se développer un nouvel état démocratique parmi les vassaux pouvait en effet déstabiliser le pouvoir autoritaire des princes palonais et tchécoslovènes.

Le Prince de Straaz était soucieux de l'arrivée de ce renégat palognais. De plus, la mort de l'Empereur avait changé beaucoup de choses.

L'Alémanie retournerait-elle dans le giron edoranais?


" Majesté,

L'Eslagne nous confiera un détachement de 5000 soldats pour combattre en votre nom.

De plus, avez-vous des nouvelles de Moldavia?"

Le prince sembla en proie à un conflit intérieur, puis ajouta;

" Je recommande à votre majesté de partir pour Allancia et de plaider votre cause auprès de l'Empereur. Peut-être daignera-t-il vous protéger?

Vous avez sans doute raison. Nous allons nous rendre à Allancia. Nous vous confions les rênes de notre patrie. Elles sont entre de bonnes mains. Nous souhaitons revenir sous la protection du Saint-Empire. Le jeune empereur acceptera peut être de nous pardonner.

dans son ballon personnel, le roi gagna Allancia espérant y rencontrer le nouvel empereur. La voie des airs était la plus sûre car la petite aviation alémanienne était restée fidèle au pouvoir légitime.
Vers 22h15, le ballon décolla en direction d'Allancia. Le voyage se devait de rester le plus secret possible pour éviter tous les ennuis.

Le jeune Roi avait reçu cette lettre du souverain palonais peu de temps avant son départ.

De Sa Majesté Casimir III, Roi de Palogne

A Sa Majesté Pierre-Charles Ier, Roi d'Alémanie

Votre Majesté,

Nous tenons à vous apporter tout notre soutien dans la restauration de votre autorité en Alémanie.

Nous souhaitons également vous mettre en garde concernant Stanislas Klausburgsko, l'exilé palonais qui a monté un bataillon de volontaire désoeuvré.

En effet, Klausburgsko sous couvert de lutter contre le régent, lutte en réalité contre les traditions monarchiques. Et, s'il arrive à ses fins, fera tomber l'Alémanie dans le markisme le plus radicale.

Afin de mettre un terme à cette menace pour la royauté alémane, nous avons envoyé une troupe spéciale pour éliminé Klausburgsko et ses hommes.

Croyez, Votre Majesté, au soutien indéfectible de la Palogne à la famille royale d'Alémanie,

Casimir

Le gouvernement du roi écrivit que toute aide serait la bienvenue car l'armée loyaliste était au plus mal.