Guerre aux trafiquants

La nuit était tombée au large des côtes orientale de la Fransie. La nuit était noire. Seules quelques étoiles brillaient dans le ciel nocturne.
- Capitaine, il n'y a pas de brume. Notre travail en sera facilité.
- En effet. Ces satanés trafiquants nous donnent bien du fil à retordre.
- En tout cas le ciel est splendide. On commence à voir se lever la constellation du Sceptre du Roi Henri. L'hiver se rapproche.
En effet, dans le ciel, apparaissait à l'horizon, une constellation dont le dessin semblait représenter un bâton serti d'un large pommeau. Trois étoiles brillantes le terminait, représentant les trois grandes provinces impériales. Elles portaient d'ailleurs les noms de Fransie, Allancia et Chiron.

Un froid glacial et piquant se faisait sentir. Les hommes dans les navires attendaient tranquillement, l'arme au poing.
- Vous pensez qu'ils viendront Capitaine?
- D'après nos renseignement oui. Ils débarqueront leur cargaison venue de Nouvelle-Edoran dans les environs. Nous serons là pour les intercepter.
Le Capitaine Valmere était un vieux routier des services de la douane édoranaise. Marin depuis l'âge de 12 ans, il avait servi les douanes depuis ses 19 ans. En 24 années de service, il avait à son actif plus d'interpellation que tout autre membre des douanes édoranaises. Il s'avait flairer les coups tordus, les pièges et connaissait les moyens qu'ont les contrebandiers pour gruger les douanes. Il n'aimait guère le vent froid. Son coup, protégé par une grosse écharpe, lui faisait mal. Il avait reçu une balle il y 16 ans lors d'une interpellation en mer. Sa blessure l'indiposait par grand froid mais ne l'empêchait cependant pas de faire son travail de manière impéccable.

Alors que tout semblait calme sur cette mer refroidie par le vent glacial soufflant du nord, trois bateaux, tout feux éteints s'avançait. Les navires des gardes-côtes étaient dissimulés et attendaient le signal du capitaine Valmere.
Les contrebandiers ne pouvaient pas approcher des côtes eux-mêmes avec les bateaux car des hauts fonds dangereux parsemaient les abords. De petites chaloupes avaient été mises à la mer pour débarquer la cargaison.
Une fois celles-ci à l'eau et chargées, Valmere lança le signal et les navires des gardes-côtes allumèrent leur projecteurs.
- Messieurs vous êtes en état d'arrestation, veuillez ne plus bouger, toute tentative de fuite sera vouée à l'échec. Veuillez n'opposer aucune résistance.
Le navire du Capitaine approcha et alors que le premier marin allait aborder le navire des contrebandiers, l'arme au poing, il fut promptement abattu, des grenades furent lancées sur les navires des douanes, le capitaine Valmere fut lui-même projeté à l'eau par le souffle de l'une d'elle. De l'autre navire des forces de l'ordre des coups de feux partirent, mais la riposte des bandits fut cinglante. Deux fusil-mitrailleurs de 7,5 mm modèle SAAC 1922 sortis des usines de la SAAC firent entendre leur crépitement mortel dans la nuit.

Le destroyer "MIE Comte de Sancé" repêcha le capitaine Valmere et quelques douaniers survivants.

Des hommes du Renseignement Militaire interrogèrent les rescapés. Ils prirent ainsi connaissance du fait que les trafiquants possédaient des armes de guerre....

Le chancelier, prévenu par l'amiral, était très inquiet.
- Il est hors de question de laisser passer cela