Convocation de l'Aspirant Alexandre de Klausbourg-Cordilbao

Le jeune Prince était arrivé très rapidement après la convocation du Feld-Maréchal. On le conduisit jusqu'au bureau de ce dernier. Sur la porte, il était écrit :



La porte s'ouvrit et c'est Charles de Hauteville qui l'accueilli lui-même.


- Mes hommages Aspirant, entrez donc sans tarder !

Le Prince précéda donc le Général et entra dans le salon renommé en l'honneur du prédécesseur de Hauteville. La pièce était vaste, il y avait des meubles de bibliothèque remplit de livre pour celui du mur gauche et de dossier pour celui du mur de droite. Légèrement excentré sur la gauche se trouvait le meuble de bureau du Feld-Maréchal et à droite dans la pièce se tenait une table et quelques chaises qui servait au réunions restreinte de l'Etat-major. Le mur du fond était percé de deux grandes baies vitrés entre lesquelles se trouvait un dernier meuble de bibliothèque, dépourvu de livre, mais remplit tel un cabinet de curiosité, d'objets insolites, de pierres précieuses, de crânes, d'animaux empaillés, d'armes anciennes, de petites sculptures, de dessins, ...  

Rares étaient les "simples aspirants" a s'asseoir dans ce bureau, et Alexandre le savait.

- Aspirant de Klausbourg, tenez ce rendez-vous impromptu comme votre entretien de fin de formation à l'Ecole Navale !

Le Prince avait fini sa formation théorique depuis longtemps, mais restait attaché à l'Ecole le temps de sa formation pratique qui l'avait conduit à servir sur un certain nombre de navire de la Marine Impériale déjà.  Cette partie pratique se terminerai dans quelques semaines, et un entretien était prévu avec l'Amiral commandant l'Ecole. Traditionnellement, le Major de la promotion était reçu non pas par le commandant de l'Ecole, mais par l'Amiral d'Empire, de même que les quelques "célébrités" terminant leur formation, comme par exemple les princes édoranais ou étrangers.

Jamais personne n'était reçu pour son entretien de fin de formation à l'Ecole Navale par le Feld-Maréchal !

Charles de Hauteville avait devant lui le dossier complet de l'Aspirant. Ses notes, les extraits de ces plus brillants travaux, les commentaires des officiers-enseignants, les rapports des chefs d'unités où il avait servit, etc...

- Je lisais votre dossier avant votre arrivée. Bien sur, avant cela, on m'avait déjà parlé longuement de vous... Et je dois vous dire que l'Ecole Naval n'a pas eu aussi bon élève depuis bien longtemps ! Sur le plan théorique, vos résultats dans le module des sciences humaines (Histoire, géopolitique, ...) sont aussi excellents que dans le module scientifique dur (Mathématique, Physique Appliquée, ...). D'habitude, les aspirant ont un des deux modules en prédilection. Quant à la partie pratique : sport, entraînement militaire, maniement d'armes, navigation, mécanique nautique, communication radio... on frôle la perfection là où elle n'est déjà pas atteinte. Pour ce que est des stages, vous avez l'appréciation maximale de vos chefs d'unité partout où vous êtes aller : fusiliers-commando, navire océanographique, croiseur de combat, sous-marin et même au dépôt de carburant du Port de Léry !

Je ne peux rester indifférent à cette réussite au sein de la formation de la Marine, aussi, je dois placer la barre encore plus haut. Je souhaite vous donner un commandement dès maintenant. Un commandement de navire. Mais avant de vous en dire plus, croyez-vous pouvoir assumer un commandement dès maintenant ?

L'Aspirant de Klausbourg dissimula sa fierté d'être ainsi honorer par un visage qu'il tenta de garder impassible, bien que ce dernier s'empourpra à l'évocation de son brillant parcours. Reprenant ses couleurs, il reprit :

- Monsieur le Feld-Maréchal, ce serait pour moi un honneur de commander au service de Sa Majesté.

- Bien, bien. Alors, je vais vous dire de quoi il s'agit. La Marine ne compte plus de yacht impérial depuis plusieurs années. Aussi, la Famille Impériale ne peut plus continuer à naviguer lorsqu'elle le veut, sur des navires de guerre inconfortable.  

L'un des huit navire d'instruction de la Marine Impériale, à savoir le "MIE Travail" de la Ier flotte, va être requalifié. Il est du reste actuellement en travaux pour en faire l'écrin de confort qui sied à Leurs Majestés Impériales et Leurs Altesses Impériales. Ce yacht pourra transporter d'autres personnalités que la Famille Impériale le cas échéant. Edoranaise ou étrangères.

Il deviendra prochainement le "MIE Traceau-Willemheim", et vous en serait le commandant. Je vous donne les rang et grade de Lieutenant de Vaisseaux à partir de maintenant et vous serez fait Capitaine de Corvette dès la livraison du yacht, qui ne devrait plus trop tarder.

La particularité de ce commandement, outre les prestigieux passagers que vous aurez à transporter, est que vous aurez à bord un détachement de Garde Impériaux sous vos ordres en permanence, en plus d'un groupe de fusiliers-marins comme dans chaque navire.

Ce commandement est une récompense pour vos brillants résultats à l'Ecole Navale, mais c'est aussi une épreuve...

Car vous serez amenez bien vite, je n'en doute pas, à de plus grands commandements...

Le Prince Alexandre fut surpris de la proposition, inquiet de devoir passer ses premières années de marin comme "chauffeur de luxe" plutôt que sur un navire de guerre. Puis il considéra la mission prestigieuse de protéger la famille impériale. Aussi accepta-t-il ; qu'importe il pourrait toujours demandé son affectation dans des unités de combat en cas de guerre.

- J'accepte votre proposition Monsieur le Feld-Maréchal et vous remercie de cet honneur.

- Très bien Lieutenant ! Je sais que ce n'est peut-être pas ce que vous attendiez, mais faîtes-moi confiance. Votre père et moi, nous savons que cela peut vous emmener plus haut que si je vous avais donner une frégate !

Le clin d’œil du Feld-Maréchal fini d'intriguer le jeune Prince après ce qui venait d'être dit...

- Trêve de discussion, rendez-vous à Léry sur le champs. Le yacht devrait être bientôt prêt. Et il se dit dans les milieux autorisés qu'un long voyage se dessine très prochainement pour ce nouveau navire.

Avant que le nouveau Lieutenant de Klausbourg quitte le bureau, le Général de Hauteville lui jeta :

- Vous marquerez l'Histoire, Monseigneur...