Centre Spatial de Baradhnaith

Rappel du premier message :

Centre Spatial de Baradhnaith

Le Centre Spatial de Baradhnaith ouvre ses portes après plusieurs semaines de travaux. Il regroupe sur place : 1) les anciennes installations de l'Observatoire Scientifique Militaire d'Edredonie, station d'observation spatiale, station de communication avec le satellite EDOSAT 1 et station d'écoute secrète des communications krasslandaises, et 2) les installations du site d'essai du canon spatial en Micrarctique, là où le canon a envoyé l'EDOSAT 1 en orbite au bout du troisième essai.

Ce nouveau Centre Spatial serait donc un site de communication avec le (et bientôt, les) satellite, d'écoute intermicromondiale, et de tirs spatiaux.

Ainsi l'on pouvait voir le site des radiotéléscopes, des coupoles d'observation, des antennes diverses... et bien sûr, le canon spatial.

Le Centre Spatial de Baradhnaith fait partie des centres de recherche de l'Office Scientifique de l'Armée du Saint-Empire. Son directeur est le Colonel Zachary Josserand, ex-directeur du Centre de Recherche et d'Etude Militaire de la Terre du Roi Henri.

Inutile de préciser que grâce aux capacités d'écoute basse fréquence couvrant le micromonde entier du Centre, celui-ci était également sous la tutelle du Commandement Impérial du Renseignement et des Opérations Spéciales.

Feld-Maréchal,

Oui, ils continuent à récupérer le plus de débris possible avant qu'ils coulent. Mais pour la plus part ce sont des éléments d'enveloppe. Il faudrait des pièces plus parlantes, des parties de réservoirs de Baragol, des pièces du circuit fluidique, les moteurs etc...
Pour ce qui est des "corps", toujours rien. Vous avez vu la vidéo de l'explosion ? Je ne veux pas être pessimiste, mais...

C'est ce qu'il me semblait... Je vais avertir l'Empereur avant sa déclaration officielle...

Les micronautes sont retombés ? Dès qu'ils reviennent ici on les débrief, on leur fait les tests habituels et on renvoi les étrangers chez eux.

La Station Orbitale Edoranaise ayant été totalement évacuée, ce sont deux modules qui ont amerri en Mer du Nord.


L'entrée dans l'atmosphère n'a pas posé de problème grâce aux solides boucliers thermiques conçus par les ingénieurs édoranais. Les modules de retour ont ouvert leurs parachutes avant de toucher l'eau dans la zone prévue en Mer du Nord ou les attendait les navires de soutient MIE Cormoran et le MIE Pétrel basés à Lucéra. Les navires habituels étant en Mer Océane à la recherche des débris de l'EDORA-2 qui a explosé.

Le MIE Pétrel s'est occupé du Module 1. Le Lieutenant-Colonel Grégoire de Hauteville, le Dr. Konrad Mallicquot, et le Professeur Noba sont à bord et en bonne santé.

Le MIE Cormoran a quand à lui récupéré les micronautes du Module 2. Le Lieutenant de Vaisseau Claudie Eyrault et le Lieutenant Alexis Maillard se portent bien, seul le Dr Bogdanov a subit quelques commotions.






Yves-Marie de Barnenez
Directeur du Centre Spatial de Baradhnaith

Le MIE Cormoran déposera le Dr Louis Bogdanov au port militaire de Travnà

Tout les débris récupérables de la fusée EDORA-2 avaient été ramenés à Port-Philippe par le destroyer MIE Terre du Roi Henri et la frégate MIE Sabrevoix. Le commandant White et le capitaine Black, du bureau d'enquête sur incidents technologiques militaires de l'OSASE, et le capitaine Laurel et l'adjudant Hardi, de la bridage de police judiciaire de la Gendarmerie d'Allancia avaient terminé leur enquête concernant la catastrophe. Ils venaient présenter leurs conclusions au Directeur du Centre Spatial



Commandant White :Général, la plupart des débris récupérés ne nous ont pas été très utiles. Il s'agissait essentiellement de fragments du revêtement extérieur de l'EDORA-2. Cependant nous avons trouvé quelques éléments mécaniques. Nous n'avons pas décelé de signes significatifs de défaillance sur les tuyères et autres éléments de moteurs que nous avons put expertisés. Mais sur un tronçon du circuit approvisionnement en Baragol du réservoir principal, une pièce nous a semblé suspecte.


Capitaine Black : Général, comme vous le voyez elle semble déchirée de l'intérieur vers l'extérieur, comme si il y avait eus une surpression dans le circuit de Baragol.


Commandant White : Nous avons perquisitionné les ateliers du Département Aérospatial de la SASB, pour qu'ils nous présente la pièce en question et sa position dans les systèmes complexe de l'EDORA-2. L'ingénieur responsable de cette partie de la fusée nous a dit qu'il s'agissait d'un réducteur de pression d'un système auxiliaire d'alimentation du moteur principal et que cette déchirure était la conséquence de l'explosion et en aucun cas la cause. Pour lui, la rupture de cette pièce n'aurait eus comme effet qu'une petite fuite sans danger. Nous avons cependant demandé à voir une pièce neuve, là voici :




Capitaine Black : Mais nous ne sommes pas convaincu de son explication. Général, c'est vous qui avait conçu l'EDORA-2 n'est-ce-pas ? Qu'en pensez vous ?

Général de Barnenez : En effet j'ai conçu ce lanceur, je pourrais vous dessiner tout le système d'alimentation en Baragol de mémoire. Cette pièce est bien un régulateur de pression de ce système, mais c'est celui d'un booster latéral. Il ressemble vaguement à la pièce que vous a décrite les ateliers du Département Aérospatial de la SASB, mais il n'est pas du tout conçu pour supporter la pression dans le circuit du moteur principal.


Commandant White : Vous voulez dire qu'ils nous ont mené en bateau ?

Général de Barnenez : Non, ils ont put se gourer. Mais visiblement il y a un putain de problème dans leur process d'assemblage !


Barnenez essayait de rester calme pour ne pas compromettre la colaboration avec la SASB, mais çà commencer à monter.


Commandant White : Et la déchirure de cette pièce ? Elle aurait eus quelles conséquences ?

Général de Barnenez : Un embrasement général du réservoir principal de Baragol. Vous connaissez la suite.

Capitaine Black: Vous êtes formel ?

Général de Barnenez : Oui je suis formel ! Pourquoi j'ai conçu un réducteur de pression spécifique pour ce système du moteur principal à votre avis ? Pour faire joli ?

Le Commandant White se tourna vers les gendarmes


Commandant White : Capitaine Laurel, vous n'êtes pas vraiment un spécialiste en circuit de carburant de fusée mais vous avez compris que le Général Barnenez sait de quoi il parle ?


Capitaine Laurel : Oui, il me semble sincère. Je ne suis peut-être pas un spécialiste en fusée mais je suis gendarme, je ne suis pas à ma première enquête criminelle et je vous avez dit que cet ingénieur était bizarre !


Commandant White : Oui et c'est pour çà que je viens de dire que nous n'étions pas convaincu de son explication !



Capitaine Laurel : Très bien, je crois que vous avez éclairci les aspects techniques. Je propose que la gendarmerie "auditionne" cet ingénieur un peu plus sérieusement. Ce n'est pas un criminel endurci, croyez moi il va nous dire ce qui c'est réellement passé.


Commandant White : Je suis d'accord, après tout c'est votre boulot.

La commission d'enquête mandatée par le Feld-Maréchal Charles de Hauteville se rendit aux ateliers du Département Aérospatial de la SASB pour la deuxième fois. De nouveaux éléments semblaient mettre en cause Fernand Duchamps, l'ingénieur en charge du système d'alimentation en carburant de la fusée EDORA-2.

Capitaine Laurel : Monsieur Duchamps, en tant que capitaine de la bridage de police judiciaire de la Gendarmerie d'Allancia, je vous signifie votre placement en garde à vue pour une durée de ma convenance. Vous êtes mis en cause dans l'accident du 9 juin 1929 ayant entrainé le décès de trois membres de l'Armée Impériale. Vous bénéficiez des droits de faire prévenir un proche, de vous faire examiner par un médecin, d'être assisté par un avocat et de garder le silence.

Fernand Duchamps : Mais capitaine, j'ai déjà répondu à la commission d'enquête !

Capitaine Laurel : Nous avons de nouveau éléments. Veuillez nous suivre sans faire de difficultés.


L'adjudant Hardi passa les menottes à l'ingénieur sans aucun ménagement. Ils sortirent du bâtiment volontairement par la chaine d'assemblage de la SASB, tout les employés arrêtèrent leurs activités pour voir passer les quatre enquêteurs encadrant l'ingénieur menotté. Ils se dirigèrent vers le bâtiment du CIDES ou un bureau leur avait été mis à disposition, ou plus précisément dont il avait pris possession.

Capitaine Laurel : Monsieur Duchamps, souhaitez vous faire valoir l'un des droits qui accompagnent votre mise en garde à vue ?

Fernand Duchamps : Non je suis célibataire, en parfaite santé et je n'ai rien à me reprocher.

Capitaine Laurel : Monsieur Duchamps, maintenez vous les déclarations que vous avez faites aux commandant White et au capitaine Black, du bureau d'enquête sur incidents technologiques militaires de l'OSASE ? Réfléchissez bien à votre réponse !

Fernand Duchamps : Oui, la rupture de ce réducteur de pression du système auxiliaire d'alimentation du moteur principal est la conséquence de l'explosion et en aucun cas la cause. Cette rupture n'aurait eus comme effet qu'une petite fuite de Baragol sans danger.

Adjudant Hardi : Voici la pièce en question qui a été récupérée dans les débris et la pièce neuve.


L'adjudant Hardi posa les deux pièces sur le bureau devant l'ingénieur



Capitaine Laurel : Vous soutenez qu'il s'agit selon vos dires d'un "réducteur de pression du système auxiliaire d'alimentation du moteur principal" ?

Fernand Duchamps : Je suis ingénieur spécialiste de ce système d'alimentation en Baragol, je sais de quoi je parle ! Bien entendu qu'il s'agit d'un réducteur de pression du système auxiliaire d'alimentation du moteur principal !

Capitaine Laurel : Depuis combien de temps êtes vous responsable de ce système aux ateliers du Département Aérospatial de la SASB à Baradhnaith ?

Fernand Duchamps : Cela fait trois mois, depuis avril 1929. Pourquoi cette question ? Je travaillais sur cette partie de la Fusée depuis plus d'un an. Mon supérieur est parti en retraite, j'ai pris sa place logiquement étant le plus qualifié. Tout cela est parfaitement normal !

Capitaine Laurel : Normal en effet, si vous le dites. Étiez vous LE responsable lors de l'assemblage de l'EDORA-2 qui a été lancée fin Mars 1929 ?

Fernand Duchamps : Non, j'étais son adjoint.

Capitaine Laurel : Vous avez ordonné quelques changements depuis ? Simple question de routine, c'est ce que font les personnes après une promotion en général.

Fernand Duchamps : Oui, l'assemblage n'était pas assez productif, j'ai amélioré les procédures.

Capitaine Laurel : Vous avez améliorez les procédures, c'est très bien çà. Adjudant Hardi, notez bien cette amélioration.

L'adjudant Hardi qui était derrière la machine à écrire passa sur le ruban rouge pour ce "détail".

Capitaine Laurel : Voyez vous monsieur Duchamps, nous avons auditionné le général de Barnenez. Vous le connaissez ?

Fernand Duchamps : Bien entendu, il a conçu l'EDORA-2. C'est une "grosse huile", pardon je voulais dire qu'il est l'un des personnages les plus connus du Programme Spatial Edoranais.

Capitaine Laurel : Vous le pensez donc compétant ? Je veux dire par rapport à vous ? Adjudant Hardi, notez bien cette cette expression "grosse huile".

Fernand Duchamps : Je viens de vous le dire il a conçu l'EDORA-2. Moi je suis juste spécialiste du circuit de Baragol.

Capitaine Laurel : Monsieur Duchamps, je crois que vous allez avoir quelques soucis. Le général de Barnenez a identifié cette pièce, je le cite : "Cette pièce est bien un régulateur de pression de ce système, mais c'est celui d'un booster latéral. Il ressemble vaguement à la pièce que vous a décrite les ateliers du Département Aérospatial de la SASB, mais il n'est pas du tout conçu pour supporter la pression dans le circuit du moteur principal." Que répondez vous à cela ?

Fernand Duchamps : Euh...Vous savez il travaille dans les bureaux depuis longtemps. Je doute qu'il se rappelle de ce genre de détails.

Capitaine Laurel : Il a ajouté en parlant de la rupture de cette pièce et de ses conséquences, je le cite "Un embrasement général du réservoir principal de Baragol. Vous connaissez la suite." Connaissez vous "la suite" monsieur Duchamps ?

L'ingénieur se décomposait à vue d’œil du gris il passait au vert....

Fernand Duchamps : Je reviens sur toutes mes déclarations et je demande un avocat de la SASB.

Le capitaine Laurel esquissa un sourire et un regard complice avec l'adjudant Hardi

Capitaine Laurel : Vous savez combien de fois j'ai entendu ce genre de réponses ? Adjudant Hardi, notez bien cette déclaration de monsieur Duchamps.

Le Premier Ministre de la Francovie en personne avait envoyé une missive au CIDES.
Estimant son expérience comme Président de l'ASPALEM comme une réussite, Sebastien Hito venait à donner des leçons en même temps qu'il demandait des précisions à l'organisme.

"Qu'en est-il de l'enquete sur votre fusée ? Je vous rappelle que nous en avons une et que nous aimerons bien l'utiliser nonobstant votre incompétence" n'était qu'une des citations de la lettre.

Monsieur le Premier Ministre,

Le rapport complet d'expertise de l'OSASE sur l'explosion du lanceur EDORA-2 a conclu que les tirs pouvaient reprendre. Il s'agit là d'une décision de l'Empereur fondée sur des éléments dont vous ne disposez pas, le procès de cet ingénieur n'ayant pas eu lieu.


Yves-Marie de Barnenez
Directeur du Centre Spatial de Baradhnaith

Vos Excellences,

Après l'horrible accident qui a couté la vie à trois édoranautes exemplaires, la Station orbitale "'Charles le grand" a été évacuée. Depuis, une commission d'enquête conjointe entre l'OSACE et la Gendarmerie Impériale d'Allancia a permis d’identifier le problème technique ayant provoqué ce drame. Il s'agissait d'une seule petite erreur humaine comme nous pouvons tous en commettre. Je ne livrerai pas ici le nom du responsable à la vindicte populaire, il sera jugé en temps voulu.
Je tiens à remercier le Docteur Brown du département aérospatial de la SASB qui a supervisé des contrôles de qualité et de sécurité poussés sur le lanceur EDORA-2. Ce lanceur est parfaitement sur comme tout ceux produits par la SASB. Le problème ponctuel ne concernait que la fusée du sixième lancement.

Aujourd'hui un nouvel équipage va rejoindre la Station Orbitale Edoranaise inoccupée. Il emportera également du matériel pour la station. Ce sont donc deux modules qui vont être mis en orbite. Un vaisseau cargo et un tout nouveau module "V-5" pouvant accueillir cinq édoranautes au lieu de trois précédemment. Voici la liste de l'équipage de cette mission par ordre hiérarchique :

-Lieutenant-Colonel Grégoire de Hauteville (Commandant de la Mission)
-Capitaine Georges Pourbaix-Lerebourg, pilote militaire
-Lieutenant Alexis Maillard, ingénieur aéronautique militaire édoranais
-Dr Kléber de Montelukast, géophysicien et chimiste des matériaux à l'OSASE
-Dr Joachim Bonaventure, astrophysicien à l'Université de Lucéra


Le Directeur du Centre Spatial de Baradhnaith donna l'ordre du compte à rebours.

H -30 secondes

Le moteur principal s'alluma et fit trembler les 500 tonnes d'EDORA-2

H -10 secondes

Les propulseurs d'appoint commencèrent à bruler leur Baragol et la fusée s'éleva lentement.





Les officiels présent suivaient avec un peu d'inquiétude la trajectoire de l'EDORA-2, en particulier le Directeur du Centre Spatial pour qui un nouvel échec serait insoutenable. Mais la fusée suivit la trajectoire prévu est rapidement on ne pouvait plus l'apercevoir. Tout s'était déroulé parfaitement. Bientôt la Station Orbitale sera à nouveau occupée. Le Programme Spatial Edoranais reprenait enfin.


Général Yves-Marie de Barnenez
Directeur du Centre Spatial de Baradhnaith

Je remercie encore une fois la Société d'Armement Sabrevoix-Burgond, constructeur du lanceur EDORA-2 pour le sérieux et la qualité de leur travail. Grâce aux moyens de communication du Centre Spatial de Baradhnaith nous avons confirmation que le vaisseau cargo et surtout le tout nouveau module "V-5" ont rejoint la Station orbitale "Charles le grand". Tout les micronautes sont arrivés "à bon port" et en bonne santé. Les communications étant pour l'instant difficiles car l'équipage, sous les ordres du commandant de mission Grégoire de Hauteville, remets la station inoccupée à leur arrivée en fonction. La priorité étant les systèmes assurant la sécurité des édoranautes, les moyens de communication haut-débit sont secondaires. Tout les équipements redondant d'apport d'oxygène et de pressurisation sont réactivés et pleinement opérationnels.
EDOSAT-1 vient de passer au dessus de la station il y a quelques minutes, nous avons les premières images confirmant l’arrimage des deux modules






Les propulseurs latéraux réutilisables ont été récupéré par la Marine Impériale. Ils sont en cours de transport vers Port-Philippe. Il s'agit désormais d'une opération de routine, mais je tiens à nouveau à remercier l'amiral Pierre-Erick Béclère, chef d'Etat-major de la Marine Impériale, pour sa colaboration.



Général Yves-Marie de Barnenez
Directeur du Centre Spatial de Baradhnaith

Le Capitaine Georges Pourbaix-Lerebourg et le Lieutenant Alexis Maillard (ingénieur aéronautique militaire édoranais) ont réalisé aujourd'hui une sortie extravéhiculaire. Ils ont installé les panneaux solaires sur le module "VX". Cette opération avait pour but de rendre autonome en énergie le module ou plus exactement d'assurer que l’approvisionnement en électricité soit redondant, des batteries lithium-ion étant chargées à bord.


Les deux édoranautes ont installé l'un après l'autre les panneaux pour pouvoir profiter de l'aide du bras manipulateur toujours fixé sur le module "VX". Le vaisseau cargo avait amené ces panneaux mais aussi les derniers éléments intérieurs du module. Il était maintenant presque opérationnel, restait à remplir les réservoirs de xénon, tâche dangereuse et délicate. C'est le Dr Kléber de Montelukast qui dévia le gaz par le système auxiliaire d'oxygène du vaisseau cargo vers le module "VX".


Le transfert de xénon du vaisseau cargo vers le module "VX" réalisé par le Dr Kléber de Montelukast était primordial. La procédure était délicate, mais il n'est pas chimiste pour rien. Il a donc purgé le circuit d'oxygène redondant, comme la plupart des système de la station, pour faire passer le xénon vers le module "VX". Puis une fois les réservoirs pleins il a remis le circuit de secours dans son état d'origine.
Bien que le xénon soit un gaz neutre, la perte de cet approvisionnement aurait rendu le module "VX" inopérant. Le danger venait de l'oxygène.


Général Yves-Marie de Barnenez
Directeur du Centre Spatial de Baradhnaith

Le Lieutenant-Colonel Grégoire de Hauteville (chef de mission), le Capitaine Georges Pourbaix-Lerebourg (pilote), et le Docteur Kléber de Montelukast (géophysicien et chimiste des matériaux à l'OSASE) ont prit place dans le module "VX". Les préparatifs étant terminés, ils peuvent commencer la deuxième phase de leur mission, la phase la plus importante préparée depuis des mois, la phase la plus risquée aussi.
Grégoire de Hauteville ferma le sas du module qui le séparait de la Station Orbitale Edoranaise et rejoignit son siège. Il donna l'ordre au capitaine Pourbaix-Lerebourg de se désarrimer de la station. Le bras manipulateur les éloigna de la structure puis se désarrima lui aussi. Grégoire de Hauteville prit l'intercom :

-Grégoire de Hauteville : Module "VX" désarrimé, je prends désormais le commandement du vaisseau "Baldérion".

-Alexis Maillard : Ici Station Orbitale "Charles le grand", confirmons procédure.

-Grégoire de Hauteville : Maillard, je vous confie la station.



Le capitaine Georges Pourbaix-Lerebourg commença la procédure de mise en orbite terrestre divergente du vaisseau "Baldérion".

Général Yves-Marie de Barnenez
Directeur du Centre Spatial de Baradhnaith

Charles de Hauteville avait suivi l'opération en compagnie de l'Empereur dans la salle de commandement du Palais de la Réunification.

Le "VX", nom de code du vaisseaux spatial ayant vocation à rejoindre la microlune s'appelait maintenant "CIDES Baldérion" en hommage au Colonel Isidore Baldérion, edoranaute décédé il y a quelques mois lors d'un lancement d'une Edora-2.

Ce vaisseaux était un projet de plusieurs années, en construction depuis des mois. Il partait enfin vers sa destination.

Le Feld-Maréchal avait un sentiment de fierté nationale pour cet événement, mais aussi de fierté personnelle. Son fils était effectivement le commandant de cette mission.

Il faudrait quelques jours au vaisseaux pour approcher la microlune, puis encore quelques temps pour organiser l'amicrolunissage. Des instants que le Saint-Empire entier suivrait avec ferveur.

Le "CIDES Baldérion" a quitté son orbite d'attente qu'il avait pris après son désarrimage de la station Orbitale "Charles le grand" il y a 24 heures. En profitant de la gravité du Micromonde et de l'allumage de son moteur ionique, il a atteins la vitesse de 12 km/s qui lui a permis de quitter l'orbite du Micromonde. Attardons nous deux minutes sur ce moteur ionique développé par le CIDES.

Le choix d'assembler le vaisseau "CIDES Baldérion" en orbite sur la Station Orbitale Edoranaise a été dicté par la quantité d'énergie énorme que nécessiterait un trajet direct depuis le sol du Micromonde et la Microlune. Cette stratégie a permis de se passer de grands réservoirs de carburant pour le trajet. Une fois dans l'espace un moteur ionique performant permet de propulser le vaisseau vers la Microlune avec un faible encombrement. Le CIDES a donc travaillé sur un moteur ionique utilisant du xénon pour le rendre le plus efficient possible.
Sans rentrer dans des détails qui ne sont pas publiables, le fonctionnement du moteur ionique est assez simple. Il n'utilise pas réellement de carburant comme un moteur classique. Le xénon est utilisé dans une réaction d'ionisation alimentée par l'électricité des panneaux solaires et des batterie lithium-ion du "CIDES Baldérion". Le xénon n'est donc pas brulé comme un carburant de moteur de fusée, il est ionisé par un canon à électron. Les ions produits sont accélérés en passant dans la partie terminale du moteur entre deux plaque chargées électriquement. Ce processus engendre une force de poussée suffisante. Voici schématiquement, le principe du Moteur Ionique au Xénon Edoranais (MIXE). Ils manquent quelques détails classés secret défense comme je l'ai précisé :





Cependant pour optimiser la distance à parcourir des calculs précis ont été effectué. En effet l'orbite de la Microlune est elliptique, elle passe donc au plus proche du Micromonde (périgée) avant de s'éloigner (apogée). Le but était évidemment de profiter du périgée (environ 300 000 km) pour le trajet.






Dans les calculs il a également été nécessaire de prendre en compte la vitesse relative de la Microlune qui accélère en s'approchant du champs gravitationnel du Micromonde. Mais aussi de sa précession, car l'axe de l'orbite de la Microlune bouge selon un cycle de 3000 jours :







Le "CIDES Baldérion" n'a donc pas commencé sa mission avant que les conditions soient les plus favorables. Depuis son désarrimage de la Station puis le moment de son injection sur l'orbite Micromonde-Microlune, tout était minutieusement préparé. La trajectoire du vaisseau a elle-même était prévue pour profiter de la gravité de la Microlune. En atteignant la ligne où l’attraction de la Microlune prend le pas sur l’attraction du Micromonde. Le "CIDES Baldérion" est donc resté au plus proche de l'alignement entre le centre des deux corps célestes.

Et c'est aujourd'hui que le "CIDES Baldérion" profite de l'attraction de la Microlune quittant celle du Micromonde. Il se dirige désormais vers l'orbite microlunaire. Voici donc très schématiquement la position actuelle du vaisseau :







Général Yves-Marie de Barnenez
Directeur du Centre Spatial de Baradhnaith

Le vaisseau "CIDES Baldérion" s'est aujourd'hui mis en orbite Microlunaire. La Manœuvre délicate était la tâche principale du capitaine Georges Pourbaix-Lerebourg, pilote de la mission issu du prestigieux 1er escadron d’interception d'Allancia. Il s'agissait de respecter scrupuleusement la trajectoire optimale en profitant de l'attraction gravitationnelle de la Microlune.




Le Centre Spatial a perdu le contact avec le vaisseau pendant quelques heures quand il est passé derrière la Microlune. Ce fut des moments d'angoisse pour toute l'équipe au sol qui n'avait que les dernière télémesures mais aucune confirmation de la réussite de la manœuvre. Le Lieutenant-Colonel Grégoire de Hauteville (chef de mission), a repris contact il y a quelques heures en réussissant à rétablir la liaison radio. Le vaisseau est bien sur la bonne orbite Microlunaire et les préparatifs de descente vers la surface ont commencé.
Les puissants télescopes du Centre Spatial de Baradhnaith ont réussi à capturer une image du vaisseau "CIDES Baldérion" passant devant la Microlune, son revêtement très réfléchissant étant prévu pour avoir un contact visuel en cas de panne radio :




Général Yves-Marie de Barnenez
Directeur du Centre Spatial de Baradhnaith

Cette nuit, deux édoranautes ont rejoint le Module d'Amicrolunissage Edoranais (MAE). Il s'agit du Lieutenant-Colonel Grégoire de Hauteville (chef de mission) et du Docteur Kléber de Montelukast (géophysicien et chimiste des matériaux à l'OSASE). Après avoir vérifié une dernière fois tout les systèmes du MAE qui doit leur permettre de rejoindre la surface de la Microlune, ils ont fermé le sas, laissant seul dans le vaisseau "CIDES Baldérion" le jeune Capitaine Pourbaix-Lerebourg. Ils ont revêtus leurs scaphandres et se sont désarrimés du vaisseau.

Le MAE a commencé sa descente ce matin. Il est équipé de nombreux petits moteurs-fusées permettant d'ajuster sa trajectoire et d'un autre plus puissant lui permettant d'impulser la décélération finale. Un site avait été choisit par le Commandement Impérial de Défense et d’Étude Spatiale (CIDES) pour son apparente surface plane, le MAE s'est donc dirigé vers celui-ci.
Ne sachant rien de la surface de la Microlune, une polémique avait divisé le CIDES. Les uns souhaitaient envoyer une sonde au préalable, les autres jugeant ce retard inutile. Un compromis avait été trouvé pour sécuriser au maximum le Module d'Amicrolunissage Edoranais. Il avait donc été décidé de l'équiper de six gros amortisseurs gonflables lui permettant d'aténuer le choc mais aussi de ne pas s'enfoncer dans la surface de la Microlune dont certains scientifiques jugeaient qu'elle était probablement constituée de plusieurs mètres de poussière très fine.
La solution engendrait un autre risque majeur, si un ou plusieurs "ballons" ne se gonflaient pas le MAE se coucherait, rendant tout retour des édoranautes impossible.
En début d'après-midi, à 16h32 heure d'Allancia, le MAE piloté par Grégoire de Hauteville a touché le sol microlunaire. Tout les amortisseurs se sont déployés correctement au grand soulagement de toute la salle de contrôle à Baradhnaith.

C'est le Lieutenant-Colonel Grégoire de Hauteville, comme chef de mission, qui est sortis le premier du MAE. Avec un peu d’appréhension, il a posé le premier pas sur la surface microlunaire. La première communication transmise fut ses premiers mots accompagnés de la première photographie :


Grégoire de Hauteville : C'est un petit pas pour un Hauteville, mais un grand pas pour le Micromonde.





Dans la salle de contrôle à Baradhnaith ce fut une explosion de joie, même si j'avais espéré une formule plus micronationaliste ou un mot pour l'Empereur. Il était 18h36, heure d'Allancia, le 20 juillet 1929. Cette date restera dans les mémoires pour longtemps.






Général Yves-Marie de Barnenez
Directeur du Centre Spatial de Baradhnaith

Eugénie de Sabrevoix, Présidente de la Compagne Sabrevoix salue l'exploit réalisé par le CIDES, en collaboration avec la Société d'Armement Sabrevoix-Burgond, d'avoir concrétiser le projet fou de fouler le sol microlunaire !

Hauteville était doublement ému... Le Saint-Empire était le premier pays de l'Archipel a envoyé un homme sur la Microlune ! Et ce après des années et des années de travail !
Mais, il était également ému bien évidemment car c'est son fils, Grégoire, qui était ce premier homme !

Il était pour l'occasion dans la salle de commandement du Palais de la Réunification avec l'Empereur. Mais dans un salon du Palais, devant une télévision, l'Impératrice, ses enfants, sa belle-soeur Apolline, la princesse de Saint-Ange, épouse du Feld-Maréchal, Constance de Hauteville, sa fille, et Eugénie de Hauteville-Klausbourg, épouse de Grégoire, regardaient en léger différé le premier pas du Saint-Empire sur l'astre microlunaire.

L'Empereur et le Feld-Maréchal, eux, n'avaient pas le différé de la télévision qui servait à se donner un temps de réaction pour couper la diffusion en cas de grave problème. Ils vécurent l'instant en direct et le Chantrézac fut débouché quelques minutes en avance par rapport au reste de l'Empire.

Mais après les effusions de joies, les coups de fils de félicitations au Général de Barnenez, l'homme le plus brillant, le plus décoré et le plus populaire du Saint-Empire, voire du Micromonde, l'heure venait aux discussions sur la suite de la mission... Le programme microlunaire était chargé...

Après la première sortie du Lieutenant-Colonel Grégoire de Hauteville sur le sol de ma Microlune qui a été filmée par une caméra extérieure fixée sur le Module d'Amicrolunissage Edoranais (MAE) et diffusée à la télévision dans de nombreux pays. Le Docteur Kléber de Montelukast (géophysicien et chimiste des matériaux à l'OSASE) a effectué sa première sortie en compagnie du premier homme ayant posé le pieds sur la Microlune. En tant que géologue, il était le responsable du programme scientifique de la mission.

Mais avant cela ils avaient une consigne plus politique à accomplir. J'ai contacté le chef de mission Grégoire de Hauteville pour lui rappeler qu'il s'agissait d'une mission édoranaise et que le drapeau du Saint-Empire d'Edoran n'avait pas fait 300 000 kilomètres pour rester dans un tiroir.

Ils ont donc monté le drapeau sur son support rigide lui permettant de rester à l'horizontale pour être bien visible avant de prendre la photographie tant attendue par les édoranais du Lieutenant-Colonel Grégoire de Hauteville avec l'emblème micronational, il a déclaré :


Grégoire de Hauteville : Pour la gloire de notre Empereur Charles IV nous avons porté au firmament l'Emblème du Saint-Empire d'Edoran. Nous le plantons aujourd'hui sur le sol de la Microlune pour que tous sachent que c'est en son nom que nous avons réalisé cet exploit.
Je n'oublie pas nos héros, le commandant Isidore Baldérion, le capitaine Guillaume Haulier et le capitaine Pierre Lebrun qui ont fait le sacrifice de leurs vies pour que ce moment soit possible.




Les deux édoranais se sont ensuite éloignés du MAE pour collecter des échantillons représentatifs à différents endroits ce qui était la priorité scientifique, ramener des roches lunaires sur le Micromonde. Ils s’aventurèrent sur une petite colline, le spectacle était magnifique, les deux hommes avaient du mal à se concentrer sur leur tâche. Le premier lever de Micromonde qu'ils observèrent les subjuguât. Ils avaient une pensée pour leur ami, le jeune capitaine Georges Pourbaix-Lerebourg, resté en orbite à bord du "CIDES Baldérion". Le Docteur de Montelukast prit une photographie de ce moment exceptionnel :





Leurs réserves d'oxygène commençaient à baisser dangereusement, le Lieutenant-Colonel Grégoire de Hauteville donna l'ordre de revenir au MAE.



Général Yves-Marie de Barnenez
Directeur du Centre Spatial de Baradhnaith

Le Lieutenant-Colonel de Hauteville, en communication avec le Capitaine Pourpaix-Lerebourg et ses instruments d'observation du sol microlunaire, avait réalisé des missions de cartographie et de délimitation optique d'une future base et un territoire que le Saint-Empire revendiquerait. Evidemment.

Plus tard, d'autre mission auront la tâche d'assurer la souveraineté de cette terre de poussières.

Pour l'heure, la première mission sur le sol microlunaire était une réussite et touchait à sa fin...

Le Lieutenant-Colonel Grégoire de Hauteville et le Docteur Kléber de Montelukast ont réalisés de nombreux prélèvements de roches, bien au-delà du cratère ou le Module d'Amicrolunissage Edoranais (MAE) s'était posé. Entre eux ils l'appelaient "Hal", donner un non pareil à un cratère nous parut étrange voir inquiétant.
Mais en les questionnant, Hauteville expliqua avec gravité que c'était pour Haulier-Lebrun, les noms de leurs deux camarades morts pour la conquête spatiale avec le célèbre commandant Isidore Baldérion. Ce sixième lancement d'une EDORA-2 rappelait à chacun les risques qu'ils prenaient à chaque sortie du MAE. Nul doute que les cartographes ne reviendront pas sur ce nom.



Ils allaient bientôt rejoindre le vaisseau "CIDES Baldérion" et le jeune Capitaine Pourbaix-Lerebourg qui était toujours en orbite microlunaire. Ils laisseront sur place des instruments de mesure et de surveillance du MAE dont une grande partie restera sur la Microlune. Il sera la première composante d'une future base édoranaise.


Général Yves-Marie de Barnenez
Directeur du Centre Spatial de Baradhnaith

Le Lieutenant-Colonel Grégoire de Hauteville et le Docteur Kléber de Montelukast ont passé leurs dernières heures sur la Microlune à sécuriser la partie du Module d'Amicrolunissage Edoranais (MAE) destiné à rester à la surface. Ils ont ensuite revêtu leurs scaphandres et pénétré dans le petit Module de Retour (MR) qui devait les ramener sur le "CIDES Baldérion". La manœuvre était loin d'être simple, les appareils photographiques installés avec les nombreux équipements scientifiques sur la Microlune nous permettront de surveiller le bon déroulement de cette phase critique.

Grégoire de Hauteville : Baradhnaith, checklist validée ! Les panneaux du MAE sont ouverts. Allumage du MR dans 3... 2... 1... Allumage !

Au Centre Spatial nous vivions cette manœuvre en différé, les premières images mirent de longues minutes à nous parvenir.



Au grand soulagement de toute la salle de contrôle le Module de Retour avait quitté la surface de la Microlune. Il se dirigeait alors vers l'orbite du "CIDES Baldérion" auquel ils devaient maintenant s’arrimer. Sur la Microlune il restait le MAE, première brique de la future base édoranaise. On venait d'avoir confirmation que les volets s'étaient refermés :




Le Lieutenant-Colonel Grégoire de Hauteville et le Docteur Kléber de Montelukast allaient bientôt rejoindre le vaisseau "CIDES Baldérion" et le jeune Capitaine Pourbaix-Lerebourg qui était en orbite microlunaire devait jouer un rôle important. Il devait les guider et si nécessaire ajuster la trajectoire du vaisseau. Il avait été entrainé pour cette procédure, ses talents de pilote allaient être mis à contribution.
Heureusement, l'arrimage se déroula sans accroc. Dans cette position, les deux édoranautes étaient complétement aveugles. Ils avaient mis leurs vies entre les mains du jeune Capitaine.


Pourbaix-Lerebourg : Baradhnaith, MR capturé !


En salle de contrôle la journée avait été éprouvante. Mais tous avaient en tête l'immense courage de ces trois hommes qui étaient à 300 000 kilomètres du Micromonde. Maintenant réunis à bord du "CIDES Baldérion", ils étaient en meilleure posture, mais il restait le voyage de retour vers la Station Orbitale "Charles le grand". Les talents du Capitaine Pourbaix-Lerebourg allaient encore être mis à l'épreuve.

En ces nuits du 2 au 4 août 1929 particulièrement propices à l'observation du ciel, avec un bon télescope vous verrez peut être le "CIDES Baldérion" passer devant la Microlune ! En tout cas les puissants dispositifs optiques du Centre Spatial de Baradhnaith ont pris ce cliché ce soir:







Général Yves-Marie de Barnenez
Directeur du Centre Spatial de Baradhnaith