Discours

Mesdames et Messieurs les députés impériaux,
En présidant pour la première fois l’ouverture de la Législature et avant de vous inviter à commencer vos travaux, je désire vous offrir, la feuille de route de mon gouvernement.

Nous avons lieu d’être reconnaissants pour les mois qui viennent de s’écouler. Une abondante récolte a couronné les efforts de nos cultivateurs. Pendant la saison active, nos ouvriers ont trouvé un travail abondant et rémunérateur. Les touristes ont envahi notre empire en plus grand nombre que jamais, grâce à nos bonnes routes et à l’amélioration de notre hôtellerie. Au cours du dernier exercice financier, les recettes ont atteint un chiffre sans précédent,ce qui permettra à mon gouvernement de multiplier ses octrois à l’assistance publique, à l’hygiène, à l’instruction publique, à l’agriculture, à la voirie et à la colonisation.

Cette marche ascendante fait nécessairement surgir de nouveaux problèmes, et crée des besoins auxquels mon gouvernement doit faire face. L'empire n’est réfractaire à aucun progrès. Il est prêt à toutes les initiatives, en restant cependant dans les bornes que lui dictent la prudence et ses moyens financiers. Législation sociale et ouvrière, aide à la colonisation et à l’agriculture, développement de nos richesses naturelles, instruction publique, hygiène, mines et pêcheries, voilà autant de questions que notre gouvernement étudiera et mettra des solutions de l'avant pour faciliter la vie des Edoranais.

L’agriculture et la colonisation étant la base de notre prospérité, mon gouvernement croit qu’il est nécessaire d’augmenter le nombre de nos terres cultivées notamment en élargissant nos colonies et en ouvrant de nouvelles terres à l'agriculture en territoire métropolitain.

Le cultivateur et l’ouvrier sont les deux grands moteurs de notre prospérité. Mon gouvernement veut les aider dans toute la mesure du possible.  Aux cultivateurs, le gouvernement facilitera la distribution et la diffusion d’engrais chimiques et pour indemniser les propriétaires des animaux abattus lorsqu’ils sont atteints de maladies. Pour vivre et grandir, notre classe agricole a besoin d’un système de crédit large et facile. Mon gouvernement croit que les cultivateurs se plaignent avec raison du taux élevé de l’intérêt que doivent payer ceux qui ont recours au prêt agricole. Afin de rendre les prêts plus accessibles à la classe rurale, nous fixerons par décret les intérêts de ce genre de prêt à 5%.

En outre, depuis quelques années, les ouvriers demandent au gouvernement un cadre légal pour régir les relations entre les employeurs et les employés. Mon gouvernement désire se rendre à leurs vœux et une loi vous sera présentée à cet effet.

En outre,le gouvernement se propose tout particulièrement de généraliser l’électrification de nos campagnes, pour favoriser l’utilisation de l’électricité sur les fermes.

Mesdames et Messieurs de la Diète impériale,

Nous vous remercions pour votre écoute.

Cela n'étonna guère Amélie... pas un mot sur une amélioration de la condition des femmes.

Sur les bancs du PDE, le premier parti de l'Empire, les applaudissements durent nourris et vigoureux. Chaque mot du discours était salué et pour les députés de gauche rien ne manquait.