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Message par Franz Biedarzer 4/7/2016, 11:31 am

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Manoir fermier des Biedarzer, dans la région de Confolens



Chez les Biedarzer, on guette, chaque matin, l'arrivée du courrier, porteur des nouvelles du fils unique de la famille, Franz. Ce dernier est parti rejoindre l'Armée du Saint-Empire, rêve qu'il avait caressé depuis sa plus tendre enfance, depuis que son Père lui avait raconté une histoire, somme toute fort drôle, qui lui était arrivé quand il était lui-même soldat débutant et qui l'avait empêché de rejoindre l'Armée.

Depuis ce jour-là, Franz n'avait eu que cette seule obsession de devenir soldat. À vrai dire, le Père, lui, avait été bien heureux de se voir barrer des rangs de l'Armée et de rejoindre sa ferme. Mais cela, il ne l'avait jamais vrai dit à son fils, qui idolâtrait ce Père presque militaire (Et quel père n'a pas envie d'être vénéré par ses enfants?) et détestait cette ferme plus que tout au monde.
Il ne s'agissait pas d'ailleurs d'une "ferme". Le Père avait entendu, par l'une de ses connaissances qui fournissait l'École Spéciale Militaire Impériale, que son fils Franz, quand il y faisait ses classes, parlait de ses parents comme "des paysans". Ils n'étaient rien de cela: certes ils n'étaient ni riches, ni nobles, mais ils étaient tout de même des propriétaires terriens à qui rien ne manquait et employait plusieurs dizaines d'ouvriers agricoles dans leurs champs, élevages et autres vergers.

Malgré ce gouffre très ancien entre toute la famille et Franz, ils s'aimaient tous, s'appréciaient et, globalement, se voulaient toujours du bien, même si Constanze et Monika n'avaient jamais manqué de taquiner leur grand frère (Comme c'est d'ailleurs le rôle de toutes les sœurs cadettes dans toutes les familles de l'Archipel).
C'est pourquoi ils guettaient tous le courrier, fixaient souvent des yeux le chemin qui mène à la maison en attendant le facteur.

Une première lettre, rassurante, leur était parvenue: leur fils se rendait au Palais Corvin pour obtenir son affectation. Ils en attendaient une seconde pour savoir quelle serait cette affectation.

Elle vint ce jour.

Le Père, patriarcat oblige, fut celui qui l'a lu en premier:


- Cher Père...(Blablabla)...Lieutenant...(Bravo, fils!)...Corps Expéditionnaire (Oooh!)...Fort-Saint-Charles! (NON!).

Le Père avait blêmi. Tout le reste de la famille avait compris. Ils n'avaient pas besoin de lire la lettre, ils n'avaient qu'à regarder le patriarche se lamenter:

- Mais c'est au bout du monde! Plein de sauvages! Les filles, vous vous rendez compte, c'est plein de maladies! Des sauvages! Des sauvages! Et les bêtes! Il ne va jamais revenir, jamais!
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Message par Franz Biedarzer 11/7/2016, 9:13 am

Chez les Biedarzer, l'ambiance était morose en cette matinée. Hier soir, le Père avait refusé de manger, prétextant ne pas se sentir bien, et là, il refusait de quitter son lit, toujours pour la même raison.

Inquiète, son épouse Anna se rendit à son chevet:


- Philipp, qu'avez-vous? Ne me faîtes pas croire que vous êtes malade!
- Vous ne comprenez pas?
- Non. Vous sentez vous vraiment mal?
- Terriblement mal! Mais je ne suis pas malade...Aucune lettre en dix jours! Rien! RIEN!
- Vous parlez de Franz?
- De qui d'autres? Aucune lettre! Jamais il ne nous ferait ça! Il lui est arrivé quelque chose! Il est mort! Déjà! Mort! Pourquoi l'ai-je laissé partir? Pourquoi?

Le Père se lamenta pendant encore plusieurs minutes. Son épouse ne savait pas quoi faire: il avait toujours été le roc de la famille, le patriarche, celui vers lequel on se tournait quand on avait un problème, celui qui dirigeait les affaires familiales d'une main de maître et avec brio. Et là, en à peine quelques jours, il s'était totalement effondré.

- Philipp, il ne faut pas vous mettre dans ses états. Je suis sûre que tout va bien. Fort-Saint-Charles, c'est loin! Les lettres mettent du temps à arriver...
- Vous avez peut-être raison...Au cas où, préparez mes affaires! Je vais au Palais Corvin pour en avoir le cœur net!

Le Père sauta de son lit, toute son énergie retrouvée, et commença à préparer ses affaires pour se rendre à Allancia, malgré les protestations de son épouse sur l'inutilité d'une telle démarche.

- Philipp, attendons demain!
- Non, non. J'y vais maintenant!
- Vous allez être ridicule! Je suis certaine qu'une lettre arrivera demain!
- Certaine? Certaine certaine?
- Oui! Notre fils est solide, tout va bien aller...
- Ah...Vous avez peut-être raison. J'irais demain...

Le Père se recoucha dans son lit, décidé à y attendre la lettre de son fils.
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Message par Franz Biedarzer 19/7/2016, 7:07 pm

Philipp Biedarzer avait finalement renoncé à son projet de se rendre au Palais Corvin pour avoir des nouvelles de son fils. Il n'en avait ni la force, ni le courage: il était persuadé que son fils était mort...Quelle tristesse! Mourir si jeune, sans n'avoir rien vécu, dans une contrée lointaine, sûrement aux mains de sauvages qui ne valaient pas une bouse d'une bonne vache édoranaise ou de repris de justice drogués, comme ils doivent pulluler dans les colonies.

Le Père de famille se laissait donc mourir à petit feu, espérant rejoindre au plus vite ce fils qu'il aimait tant, insensible aux efforts conjugués de sa femme et de ses filles pour lui faire reprendre du poil de la bête.

Ce matin, soudainement, des cris résonnent dans la maison.


- Sûrement la lettre de l'armée annonçant la mort de mon fils. Malheur, malheur, malheur...se lamente le Père.

Il entend ses filles qui montent quatre à quatre les marches de l'antique escalier en bois de la maison. Elles semblent surexcitées.

- Papa, papa! Une lettre de Franz! Il va bien!

Le Père s'empare de la lettre, la lit, la relit, encore et encore. Il a les larmes aux yeux. Il se lève. Il va mieux! Bien mieux!

- Je vous l'avais dit, les filles! Il n'y avait pas besoin de vous inquiéter! Franz est un solide gaillard! Je savais très bien qu'il allait s'en sortir! Et vous qui vous morfondiez!

Il relit encore la lettre.

- Et vous avez lu ça? Il a dû se battre contre des sauvages Azcas! J'ai lu des choses sur eux! Ce sont des bêtes sauvages, pire que des ânes en plus niveau intelligence! Mon fils est un héros! Ahahahaha! Et vous qui pensiez qu'il était mort!
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