Officier de Liaison d'Edoran au Biafrana

Souhaitant renforcer les liens entre Edoran, Voltwana et Biafrana, le Gouverneur Résident Général édoranais au Voltwana a envoyé un Officier de Liaison au Biafrana, afin d'entamer une discussion avec l'autorité locale compétente. Que cette dernière n'hésite pas à le convoquer ou à venir s'asseoir ici sous sa tente ...

Un cheval arriva à proximité de la tente de l'Officier édoranais et un soldat biafranais en descendit.

- Etranger ! Qu'est-ce qui t'amène sur les terres du Général Kantanga !

Issu du 24e Régiment Blindé Coloniale, le Capitaine Forain avait ce qu'on pouvait qualifier "d'avoir de la gueule et du panache". Il resta cependant assez humble à l'arrivée du cavalier biafranais auquel il répondit: "Je suis venu en paix de la part d'Edoran, et en temps que représentant de son Empereur, je souhaiterais m'entretenir avec votre Général".

Voir le Général ? Ahah ! Tu es bien présomptueux l'étranger. M'enfin, le Général Katanga sera heureux de rencontrer un édoranais. Suit moi !

Le Capitaine Forain se demandait en quoi il pouvait être présompteux de vouloir rencontrer le Général Kantanga, lui qui était le représentant du Saint-Empire d'Edoran. Il fut néanmoins rassuré d'entendre de la bouche du cavalier biafranais que le Général serait heureux de le recevoir. Aussi, fit-il signe à son escorte de se mettre en marche, et de suivre leur hôte. Chemin faisant, il se préparait mentalement à la rencontre qu'il espérait fructueuse.

Après 2 heures de chevauchée, le cavalier biafranais et l'officier édoranais arrivèrent à Hassoua, capitale du Biafrana.

Les cases en paille et terre séchée, parfois vastes et étagées, côtoyaient les bâtisses en bois et en pierre de style colonial. L'officier édoranais, en voyant cela, n'était qu'au début de son étonnement car au détour d'une rue il vit apparaître un temple étheriste. Cependant, celui-ci était particulièrement baroque et très éloigné de tout ceux qu'il avait pu voir en métropole ou au Voltwana.

Remarquant l'effarement du Capitaine Forain, le biafranais lui lança :

- Ahah ! Je lis l'incompréhension dans tes yeux, orgueilleux étranger ! Tu te demande comment, nous, pauvres zanzilandais, avons pu construire des maisons comme les vôtres et des temples également ? Tu comprendras bientôt ! Ahah !

Enfin, le Palais Présidentiel était en vu...

"Après avoir été qualifié de présomptueux, me voilà à présent traité d'orgueilleux" se dit Forain. Aussi, répondit-il au cavalier biafranais sur un ton amical:"Cher ami, je pense que vous vous méprenez à mon égard: je viens en paix, dans un esprit d'ouverture, et plein de respect pour le people zanzilandais et son general. Je vous prie de bien vouloir me croire, voulez-vous?". Dans la colonne qui poursuivait son chemin vers le Palais Présidentiel, un home esquissait des croquis de tout ce qui pourrait être utile au rapport que devrait produire son capitaine au retour de la mission, comme ce temple étheriste au style particulier et les bâtiments de style colonial.

Le Palais Présidentiel était une gigantesque construction qui n'avait rien a envier au futur palais du Gouverneur du Voltwana. L'officier édoranais fut introduit dans une grande salle après avoir déposé toutes ses armes. Sa suite également, mais tous ne furent pas introduit dans la grande salle. Celle-ci avait une décoration singulière. Les murs était tous recouvert de trophée de chasse : tête de rhinocéros, de panthère, de gazelle, et en face de l'édoranais, une tête de lion à la crinière rouge comme jamais Forain n'en avait vu. Sous la tête de lion, un trône qui mêlait défenses d'éléphant scultées et bois précieux. Quant au sol, il était recouvert de peau de guépard, d'okapi et de zèbre.  

Soudain des tambours et des trompettes retentirent. Le Général Katanga entra.



- Un édoranais ici ? Par quelle folie est-il arrivé jusque là !
- Votre Excellence Grand Président-Généralissime, je l'ai trouvé à la frontière. C'est un envoyé du nouveau gouverneur édoranais du Voltawana.
- Mwaha ! Etranger ! Tu es fou d'avoir accepté ! Comment crois-tu que je vais accueillir le représentant d'un pays qui a massacré des milliers de mes soldats alors que nous tentions légitimement de récupérer notre lac national ? Car oui, ce sont bien vos protégés là, les sujets de Mamadou qui nous ont volé notre lac et nous ne reconnaissons pas la ligne de partage actuel ! Es-tu venu nous rendre notre lac, Capitaine ?

Ce n'était pas un hasard si le Capitaine Forain avait été désigné pour cette mission délicate auprès du Général Kantanga, mais son admiration pour cet homme qui n'était pas un secret pour sa hiérarchie. Et c'est aussi pour cette unique raison qu'il avait accepté de déposer les armes, afin de pouvoir le rencontrer. D'une voix qu'il aurait voulu assurée mais laissant néanmoins paraître ses émotions, il répondit au Chef d'Etat biafranais:"Mon Général, ce n'est pas la folie qui m'a poussé à accepter la mission qui me mène aujourd'hui devant vous, mais l'admiration que j'ai pour le grand homme que vous êtes ... Je suis ici pour vous demander de bien vouloir accepter de rencontrer le nouveau Gouverneur Résident Général d'Edoran au Voltwana, dans un lieu où chacun se sentira en sécurité, pour une discussion sur les sujets qui vous tiennent à coeur et qui pourrait bien être fructueuse pour tous: pensez-vous, mon Général, que cela puisse être possible?".