Le Grand-Duc de Chinisau reçut en audience

Le jeune homme n'était nullement impressionné d'être reçu au Palais par le Souverain. Sa famille avait longuement côtoyée la Cour durant sa jeunesse. Sa réception en audience par le Souverain l'avait honoré. C'était là une marque de respect fait à Sa Maison qu'il savait considéré et apprécié à sa juste valeur. D'apparence détendu lorsqu'il fut admis dans l'antichambre. Il n'en fut pas moins intimidé au moment où le Souverain pénétra dans la pièce.

- Votre Majesté m'honore. J'ai le souhait de la servir en politique comme mon père l'avait fait avant moi. La providence me portera peut-être un jour à me joindre à Son gouvernement. Pour l'heure, mon aspiration première Majesté est, avec votre autorisation, de rejoindre la Moldavia en proie à l'instabilité afin d'y rétablir le droit fédéral et d'y faire respecter les droits de ma mère.

A l'évocation de son père, le jeune homme rougit. Il est vrai que son départ avait été brutal, lui qui avait tant servi l'Empire. Il restait un mystère pour tous ; même son propre fils. Il rougissait d'autant plus qu'un Klausbourg ne prenait pas sa retraite et mourait au service.

- Mon père se réjouit de sa retraite scanthéloise. Il reste, sauf à ce que Votre Majesté en décide autrement, le chef de la Maison de Klausbourg-Traceau.