dans les rues de Bordeleau

Philibert avait décidé de passer son après-midi à flâner dans les rues de sa ville en allant à la rencontre de ses habitants.
Beaucoup étaient angoissés par les nouvelles de la guerre. Certains croyaient déjà entendre tonner le canon dans la Moldavia voisine. Le député cherchait à les rassurer. Mais rien n'y faisait. Les décisions belliqueuses du gouverneur ne les rassurait pas.

Le gouverneur était choqué des propos de la masse.

- Je devais prendre ses décisions. Il était de mon devoir de mobiliser la population. Monsieur le Baron, qu'aurais-je dû faire ?

Le jeune aide de camp du gouverneur, le baron Albert du Beauchemin, était surpris du questionnement. Il savait, que le gouverneur faisait son possible pour offrir la sécurité et la paix à la population.

- Monsieur le Duc, la population verra que son gouverneur est bon et cherche la prospérité.

On installe des affiches un peu partout dans les villes de Chiron.

La nouvelle campagne publicitaire a fait son effet. Les femmes appuient dans une large part le gouverneur dans ses politiques. Elles sont tous devenues folles, des uniformes.

Philibert se promenait sur le marché hebdomadaire de Bordeleau. Il se demandait qui deviendrait son collègue en Fransie. Sans doute Burgond se disait-il. C'est un honnête homme qui connait bien les affaires du pays, un Fransien de longue date et un noble qui plus est.
Sa femme à son bras, il se mit à rire.
- Qui y-a t il Philibert?
- Rien rien, j'imaginais que l'Empereur désignait un membre de l'UNE pour succéder à Saturnin-Blaise. Et je dois dire que cal me fait beaucoup rire. Mais bon, il ne passerait pas le plébiscite. La LTF est gagné les élections en Fransie, pas de manière aussi écrasante que l'UCE en Chiron mais tout de même c'est un signe.

Un maraicher héla le gouverneur.
- Un beaux choux pour not' gouverneur?
- Ma foi pourquoi pasn avec ce temps froid, une bonne choucroute pour les jours à venir ce n'est pas de refus.
- Paraitrait à ce qui parait que not' bon Emp'reur va déclarer la guerre à c'te racaille de Ratislav?
- Cela reste une possibilité. Vous savez je n'aime pas la guerre mais si l'Empereur juge qu'il n'y a pas d'autre moyen, il faut le suivre. Il est écalirer par l'Ether, sa décision est donc juste. Mais rassurez vous nous n'y sommes pas encore.

S'éloignant après avoir payé, Philibert et son épouse prirent nla direction de leur hotel particulier.
La neige se mit à tomber

Philibert aima à se promener sur le marché de Bordeleau, y acheter du poisson frais, prendre le pouls de la population.
Bordeleau était sa circonscription depuis près de 20 ans. il y avait succédé à Andoche-François Carnvon, son mentor politique et oncle paternel.
Très apprécié dans la ville, Philibert s'y sentait bien et pour rien au monde il n'aurait voulut en changer

Philibert était revenu quelques jours dans sa bonne ville de Bordeleau. Le bruit de la guerre semblait s'éloigner mais dans la cité portuaire du Chiron la crainte était toujours bien présente. La ville était la cité la plus proche de la Russlavie et en cas de conflit la Moldavia était bien peu profonde pour empêcher un éventuel bombardement.

Le même jour où était inauguré le nouveau siège social, Philibert apprenait que son nouveau domicile bordelais était achevé. Son épouse Hortense venait de le prévenir. Sous la main habile de l'architecte Paul Harkan, cette nouvelle demeure très artistique allait illuminer les rues de Bordeleau et la vie de Philibert, décidément sous le charme. Mécène attitré de l'architecte Harkan, il lui avait déjà commandé pas moins de 6 bâtiments.

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