rencontre avec Carnavon

Le vieux pontife demanda à rencontrer le ministre de l'intérieur.
Celui-ci surpris, car fort peu croyant, accepta la rencontre.
Les deux hommes parlèrent des derniers évènements en Edoran, de la disparition de l'Empire. Sa Béatitude expliqua également à Philibert la lettre répondant à la demande de sa fille... Philibert fut surpris et attristé de tout cela, mais sa fille était assez mûre et grande pour décider de ce qui était bon pour elle.
Enfin Métrophane expliqua la lettre anonyme et son voyage à Varna.
- Vous souhaitez mon ballon personnel? Il est à votre disposition même si j'émets quelques réserves quant à Varna...
- non non pas de ballo, c'est trop risqué. Un ballon marqué Carnavon là bas... je doute que cela soit très bien vu. Vous avez réarmé tous les ennemis du Commandeur. Je souhaiterais que vous m'accompagner en voiture jusque là bas. Je vous fait entièrement confiance Philibert. Vous êtes un brave homme et je sais que quoi qu'il arrive vous ferez ce que vous estimez juste.

Philibert fut étonné de cette demande... après en avoir un peu réfléchi il accepta. Il demanda juste à sa Béatitude la possibilité de prévenir son épouse qui vivait toujours à Bordeleau chez des amis.
- Ne vous inquiétez pas, mon secrétaire lui apportera votre lettre en main propre

Philibert ayant pris congé de ses autres interlocuteurs et amis, il salua le Prince de Fricard et descendit au garage. Sa Béatitude l'y attendait déjà assise dans la confortable voiture personnelle de Philibert.
Celui-ci démarra et pris la route de Varna, suivant les conseils de plusieurs représentants de sécurité qui leur avaient indiqué la voie la plus sûre

Philibert et Métrophane arrivèrent sur la grand place de Varna, petit ville au nord-est d'Allancia. Ils attendirent quelques instants, un signe, un indice pour Sa Béatitude.
- Vous n'avez pas eu plus d'informations?
- Rien mon ami. Attendons ici.

L'attende se faisait longue... et s'il ne s'agissait que d'une mauvaise plaisanterie?

Soudain, deux hommes en armes se présentèrent.


Votre éminence, Sa Majesté voudrait vous rencontrer.

- Attendez moi ici mon ami, je me dois de suivre ces deux hommes. De toute façon je doute fort qu'il vous laisse partir comme ça. Si jamais vous sentez que le danger est trop grand n'hésitez pas à fuir. Nous sommes bel et bien en plein camp du Commandeur.
- Prenez garde à vous! Qu'Éther nous vienne en aide.

Sa Béatitude et Philibert lui-même furent surpris de cette parole du ministre pourtant peu enclin aux "bondieuseries". Tous deux eurent un rire quelque peu nerveux.

Sa Béatitude sortit de la voiture accompagnée des deux gardes.

Philibert aperçut très vite qu'il était sous bonne garde, discrète, à l'ombre des arbres de la place, une mitrailleuse lourde veillait à l'ensemble de l'endroit.

Les deux hommes conduisirent alors le Souverain Pontife dans la mairie du petit village. Il y avait là plusieurs militaires de hauts grades qui parcouraient jadis les couloirs du Palais de la Réunification.


Mais ce n'étais pas tout , il y avait aussi des Palognais et des Tchéquoslovènes, sans parler d'éminentes personnalités royalistes de l'Empire. Le pontife arriva alors devant une porte où deux gardes costauds veillaient.

L'un d'eux ouvrit la porte et laissa le clerc entrer seul. Alfred-Auguste était là, assis. Il regarda Métrophane et l'invita à s'asseoir, ce qu'il fit...


Vous avez fait bonne route?

- Excellente merci. M. le comte de Sancé est un excellent conducteur, sa voiture est impeccable et il connait bien les chemins où on ne rencontre pas de postes de gardes de qui que ce soit.
Votre Altesse, pourquoi m'avoir fait venir ici dans le plus grand des secrets? Je puis certifier du silence de M. Carnavon, personne ne sait où nous sommes pas même son épouse, ni mon clergé. Ils nous savent ensemble pour une affaire d'État. C'est tout ce qu'ils avaient à en savoir.

Éminence, si je vous ai fait venir ici, c'est que vous êtes le seul à pouvoir arrêter cette révolte et à restaurer la grandeur de l'Église.

- Et comment pourrais-je le faire? Même si je ne suis absolument pas un partisan de la République, je ne vois pas comment arrêté ce changement. J'ai déjà rencontré le prince de Fricard, rencontré des leaders républicains, je crains hélas que notre cause impériale soit sur le point de se perdre à moins d'un changement, d'un retournement de situation ou d'écraser les forces républicaines. La plupart ne respecte même plus Éther. Une minorité se dit encore éthériste, mais l'athéisme gagne en leur rang.
Et pour être franc avec vous Commandeur, votre personne attise les haines. L'Empire ne pourra pas être restauré avec vous à sa tête

Le Commandeur regardait le vieux pontife et eût un rictus en entendant ce dernier mentionner son appréhension face à son règne.



Éminence,


Vous devez accomplir le plus grand geste de votre pontificat.



Le Commandeur se dirigea vers un meuble recouvert d'un drap. Il le retira et découvrit la couronne impériale...


Vous me couronnerez au Grand-Temple de Lucéra, comme les monarques fransiens de jadis.

Je dirigerai l'Empire, son armée et celle de ses vassaux. Nous reprendrons le contrôle de cette révolte qui a trop durée...

- vous couronnez mais c'est impensable... le peuple n'acceptera jamais. Edoran connaîtrait une situation encore pire que celle qu'elle connait.

Métrophane sentait bien que la situation lui échappait. il ne savait que faire. Son âge et les deux étages lui interdisaient toute fuite vers la voiture de Philibert. S'il refusait, qui sait ce qui arriverait. Sans doute serait-il rappelé à Ether un peu plus vite que prévu.
Le Commandeur organiserait un nouveau concile et l'Eglise ne ferait pas d'histoire ayant trop peur du désordre de la République. Il avait certainement même un candidat tout désigné et bien docile qui ne ferait pas d'histoire, lui.

- Je suppose que votre demande n'est pas une question, mais, dirons-nous, une proposition très dirigée...

En effet...


Vos églises, abbayes et sanctuaires seront protégés par( de) nos troupes. En échange vos clercsdevront prôner l'engagement dans l'armée impériale.

- bien, alors si telle est votre volonté.


Métrophane espérait gagner un peu de temps, ne fut ce que pour avertir Philibert... mais le laisserait-on partir?

- Concernant le comte de Sancé, qu'allez-vous faire?

Je le rencontrerai...


Maintenant, mes hommes vous conduiront à votre chambre.



Il fit un signe pour que les hommes reconduisent le patriarche...etaillent chercher Carnavon.

Philibert fut emmener de force auprès du Commandeur.

Le Comte de Sancé demanda immédiatement ce qu'était devenu Sa Béatitude
- S'il vous plait, dites moi que vous n'avez pas fait de mal à cette noble barbe blanche de Métrophane, certes je ne suis pas vraiment très croyant, mais tout de même...

Le Souverain pontife a été conduit dans une chambre luxueuse avant d'accomplir sa mission.

Maintenant, parlons, un peu de vous. Je veux que vous occupiez le poste de Chancelier.

- votre altesse, moi votre chancelier, mais voyons, j'étais avec le Prince de Fricard il n'y a pas plus que trois jours à souhaiter à peu près tout sauf votre victoire. Je suis, de toute façon, bien trop égaré pour le moment pour faie quelque chose de convenable... Cette progression des Républicains, la disparition de notre jeune empereur de façon aussi tragique... Pourtant qui sait si un homme providentiel... Les merxistes vont prendre le pouvoir en Édoran si rien n'est fait.
Quoi qu'il en soit, j'aurais l'impression de trahir mon ami le Prince de Fricard.
Je dois hélas refuser votre offre bien généreuse à mon égard votre altesse. Édoran a sans nul doute d'autres hommes bien plus à la hauteur que je en le serais

Si tel est votre choix...


Deux hommes en armes s'avancèrent...

Oui, c'est mon choix. Désolé Commandeur.

J'en suis navré...


Enfermez-le...je jugerai son cas plus tard...

La route parue interminable pour le vieil homme. Il s'inquiétait de ne plus avoir vu Philibert dans la voiture, garée le long de la mairie de Narva. Que lui était-il arrivé?
Après un temps que le Patriarche de parvenait pas à calculer, le camion s'arrêta mais personne ne bougea parmi les soldats qui le gardait.

une voiture s'arrêta près de la nouvelle demeure du Commandeur. C'était le gouverneur des Colonies qui venaient aux nouvelles. Les Colonies pouvaient de loin résister à une attaque de grande envergure. La côte était bien protégée. Bonne-Espérance avait aussi renforcé ses défenses pour prévenir d'une attaque des Républicains. Le bombardement du port avait été considéré comme un crime grave par les Espérantins qui avaient jusque la montrer une grande neutralité dans les hostilités, bien que leur coeur auraient pu pencher pour les Républicains si ceux-ci n'avaient pas bombardé pour rien leur île. Des détachements de BE étaient d'ailleurs prêts à rejoindre le commandeur

La voiture du pontife s'arrêta devant une imposante bâtisse que le vieil homme reconnût aisément. Il s'agissait du Grand Temple de LUcéra. L'un des hommes se leva et dit:


Le Commandeur veut que vous vous prépariez à la cérémonie, alors faîtes.