La fin d'un temps...

Le Prince de Fricard avait apprit avec joie la défaite devant Allancia du Prince de Traceau, battu par les troupes républicaines. A présent, celles-ci avaient prit possession de la ville.

Alors qu'il restait prudemment cloisonné dans le Palais impérial, en compagnie des membres de son gouvernement, le Prince-Chancelier fit savoir aux dirigeants républicains qu'il acceptait de les recevoir en audience privée.

C'est ainsi qu'au soir venu, une délégation composée du Président de Chiron, du Duc d'Esse et d'Alceste-Aubin Gréban, arriva au Palais. Le Prince de Fricard fut bref :

- Messieurs, considérant que mon gouvernement et moi-même sommes impuissants pour continuer à diriger la nation, je vous informe de mes intentions de le quitter. Je vais informer le peuple de ma décision à travers les médias dès ce soir. Je ne saurez que trop vous conseiller de préparer la transition républicaine dès maintenant... Et vous pouvez compter sur mon aide si vous la désirez.

Pensez-vous réellement que de "vieux impériaux" tel que moi-même pourrons vous être utiles? Je n'ai même pas été capable d'empêcher un vol commis au sein même de ce palais... Quel splendide ministre de l'intérieur je fais. Je vous dirais que je traverse une période de doute... et autant vous l'avouez immédiatement, je resterai au fond de moi, plus que jamais attaché à la mémoire de notre glorieux empire.

- Votre Excellence. Vous n'êtes pas vieux. C'est notre responsabilité. Votre petit-fils est très fier de faire partie de votre lignage.
Notre grand-mère, Éléonore de Castro-Pombal n'a jamais baissé les bras. De même, ce n'est qu'un vol, qui doit vous démoraliser. Le plus important est le bonheur et la sécurité de la population.

- Une population qui ne croit plus en son Empire et en son Empereur est-elle une population heureuse? Avec une république, comment voulez-vous faire vivre Édoran. Un pouvoir électif est un pouvoir faible. Nos ennemis sont nombreux, j'ose espérer que nous ne commettons pas l'irréparable.

- Cher Philibert, je comprends vos craintes actuelles. Il est certain que l'instauration d'une république va affaiblir Edoran pendant un temps, mais c'est justement avec notre concours que la nation en sortira encore plus forte. Croyez-moi vos doutes sont légitimes, mais les solutions peut nombreuses...

Il est temps de proclamer la république de Edoran. La république de Chiron propose que Son Altesse le prince de Fricard devienne le président par intérim, et que monsieur Gréban devienne le chef du gouvernement provisoire. Nous pouvons vous affirmer que dès la proclamation, les drapeaux de la république de Edoran seront hissés partout en Chiron.

Actuellement, le mouvement de la République a l'appui en Chiron de l'Église. Malheureusement, il existe aussi une propagande dans les forces du Commandeur.

Nous pouvons vous informer que nous venons de gagner plusieurs heures. La ville de Allancia peut respirer, le Commandeur a reculé. Il nous faut maintenant travailler pour l'établissement durable de la République. Nous sommes sûrs, au conseil de guerre de l'État-major, que le Commandeur prépare un plan B.