Situation dans le sud

Étendard du Bataillon des volontaires de Palogne

[i]On était aux avant postes de Bautzen, les soldats régentistes avaient été massacrés sans avoir pu riposter. L'aguérissement du bataillon Palonais au combat de guérilla portait ses fruits. Toutefois parviendrait-il à prendre une ville. Il y avait d'après les cartes, un château qui défendait la ville de Bautzen, il hébergeait l'état-major du 87ème régiment de ligne en garnison dans la cité, soit plus de 2 500 hommes, un ennemi cinq fois supérieur en nombre, voilà qui dissuadait une attaque. Il y avait en sus, un escadron de blindés, douze chars qu'il faudrait neutraliser, stationnés dans le nord.

Un bon combat nécessité un bon plan de bataille et de la ruse. La prise de la citadelle ne serait pas chose aisé. Klausbursko était bien informé, l'on contournerait la ville par l'ouest, avant d'attaquer par le nord. C'était pourtant le côté le plus défendu. Un convoi logistique devait passer par ici. Tout près de la ferme de Grossberg. C'était là un timing impeccable. On l'attaqua. Il n'y avait pas d'arme, mais de la nourriture, de la poudre, quelques munitions. Un beau butin, qu'il fallait mettre sous bonne garde. On attendit la nuit.

La ruse était vieille comme le monde, l'on se cacha dans les camions, dans les caisses, substituant les munitions par des hommes. L'on pu ainsi faire entrer cinq cent hommes, au dépôt d'armes et de munitions. La ville était investi. Le commandant était là au point le plus chaud. La citadelle fut prise, par surprise comme au temps des guerres médiévales, et investi par la centaine d'hommes fou de rage qui se jeta, fort de la surprise, sur les régentistes se réveillant au petit matin sans se rendre compte de la mort qui les attendaient.

Le camps de soldats en contrebas, réveillé par les coup de feu et l'alarme, n'eut pas à s'étonner de voir déferler sur eux les balles des mitrailleuses gatlines prises à l'ennemi et installés en toute hâte sur le haut de la rue principale. Les soldats du 87ème ne purent déloger ceux qui venait d'investir la forteresse. Au petit matin, 1 500 régentistes se réveillaient encore en vie. Le bataillon comptait ses vingt-cinq morts et ses trente-neuf blessés. Les chars investissaient la ville. Le piège se refermait sur eux. Sur de ce qu'ils étaient de la victoire, il s'enfoncèrent dans la cité, et eurent le malheur de rencontrer à chaque coin de rue des barricades. Les sections des volontaires connaissaient le combat de rue, il voyait déferler sur eux des coktails molotov, des balles. De féroces combat s'engageait dans les rues, près des églises, jusqu'en dans les maisons, d'une population désemparée, qui obéissait aux nouveaux locataires, qu'ils fussent régentistes ou klausburkistes. Les quatre cents hommes de Klausburski étaient concentré dans une petite poche géographique. Pour cinquante d'entre eux dans la citadelle, qu'il fallait tenir, les quatre cents autres se répartissaient dans le centre ville, terrés dans les maisons. Les milles cinq cent régentistes furent massacrés. à la fin de la deuxième journée de combat, on comptait 84 prisonniers, deux chars capturés, 39 pièces d'artilleries, obusiers et mortiers capturés. Le bilan humain faisait état dans les rangs palonais de 278 blessés et 38 morts et du côté régentiste 827 morts, 328 blessés, le reste avait dû fuir. Blautzen était libéré ! Le drapeau rouge flottait sur la citadelle, en signe de défit au monde.

Klaubursko tenait sa troupe. Les quelques pillards et prédateurs de son bataillon, une douzaine, furent fusillés sans autre forme de procès. La population civile n'avait rien à craindre des troupes. Les seuls débordements autorisés furent ceux de la populace contre les personnes suspectes d'appartenir au lances d'argent. Les foules furent rapidement ramenée au calme. Un tribunal militaire siégeait désormais. Il rendait sa justice au nom du peuple se montrait sévère mais juste.

Au soir du troisième jour, le commandant Klausbursko écrivait au conseil provisoire de la Régence.[/i

Drapeau du conseil provisoire de régence