Expédition sur l'Île de Baradhnaith

On était en plein hiver en Edoran et cette soirée le prouvait... Les températures avoisinaient le zéro sur le quai du port militaire de Port-Chiron et la brume ne permettait pas de voir un navire de la poupe à la proue.

Un petit groupe de militaire vérifiait une dernière fois leurs équipements et paquetages. Ils attendaient également le groupe de scientifique qu'ils étaient chargé d'accompagner dans une expédition. Ensuite, ils embarqueraient à bord du navire qu'ils avaient dans leur dos, à quai.

Ce navire était le "MIE Scanténoisie-Helvetia", célébre navire océanographique et hydrographique de la Marine Impériale. Plus généralement, ce navire accompagnait les plus grandes expéditions scientifiques édoranaises. Il était commandé par le Lieutenant de Vaisseau Etienne Morland.

Cette équipe de militaire était en fait le Groupe de Reconnaissance en Milieux Périlleux et Hostiles (GRMPH). C'est une émanation du corps expéditionnaire, très souvent mis à disposition de l'Office Scientifique de l'Armée du Saint-Empire, quand ils ne sont pas en mission derrière les lignes ennemis.

Celui qui se tient debout scrutant le brouillard, les mains sur ses hanches, avec un cigare eldoranais entre les dents, c'est le chef de ce groupe. Le Capitaine Sylvestre "Syl" Hauzen, responsable de la sécurité de l'expédition. Il a sécurisé des missions aux sommets des montagnes comme aux fonds des fosses océaniques, il a combattu dans la jungle quetzagonienne et le désert de l'Algaroc...

A ses côtés, accroupis et en train de ranger des cordes d'escalade dans un sac à dos, il s'agit du Lieutenant Edouard "Angus" Templeton, expert en matériel d'expédition, mécanicien et bricoleur de génie. Grâce à un camion et un véhicule léger tout-terrain, l'équipe se déplacera sur l'île, mais Angus est capable de trouver, en pleine jungle, de quoi de fabriquer une montgolfière et de la faire fonctionner en cas de panne des véhicules !

A quelques mètres de là vérifiant les malles frappées d'une croix rouge, c'était le Médecin-Lieutenant Michel "Doc" Crichton, médecin de l'expédition. Tout frais sorti de l'Ecole de Médecine Militaire de Lucéra, il a néanmoins participé à la Guerre de Skotinos et aux dernières opérations en Russlavie en tant que Médecin-Aspirant des Armées.

Avec une énorme mitrailleuse en bandoulière, à demi-voûté sur l'engin pour en enclencher le chargeur, s'était le Sergent Jacques "Serge" Baracassa, l'expert en armement du groupe, tireur d'élite et démineur hors pairs. Il avait embarqué pour cette mission un arsenal phénoménal "au cas où".

Enfin, assis sur une caisse sur le quai, un peu à l'écart du groupe, paire de lunette sur le nez et calepin sur les genoux, c'était le Caporal Jules "Scribe" Leclerc. Il venait du service de documentation de l'Armée et avait été greffé au groupe de reconnaissance par l'Etat-major pour assurer la couverture photographique et tenir un journal de bord des expéditions.

Il ne manquait plus que les scientifiques pour débuter l'expédition...

Les trois scientifiques étaient arrivés.
La première était Amélie d'Estouches, biologiste et titulaire de la chaire de dracologie à l'Université de Fransie.
Elle était accompagné d'un géologue, le docteur Christophe Pike et d'une anthropologue, le professeur Diane Troï.

Un quatrième scientifique arriva un peu en retard. C'était le Docteur Phileas Cassini, géographe et physicien à l'Institut Edoranais de Géographie Micromondiale.

L'équipe était au complet et embarqua à bord du "Scanténoisie-Helvetia" qui leva l'encre et parti en direction du sud.

Le MIE Scanténoisie-Helvetia entrait dans l'Archipel Nautienne et dépasserait bientôt la Poldévie.

L'île de Baradhnaith n'était plus qu'à quelques heures de navigation et  le Commandant du navire avait bonne espoir de faire débarquer l'équipe dès le petit matin.

Le MIE Scanténoisie-Helvetia était arrivé à Baradhnaith. Il venait de finir le tour de l'île. L'ensemble des membres de l'Expédition était appuyé au bastingage afin de contempler ce joyaux de la Mer Océane.

Le navire édoranais repéra un port en ruine où jadis les navires daearuiliens accostaient. Le sonar indiqua que le fond était suffisant et les manoeuvres furent engagés.



Un fois le navire à quai, l'équipe d'expédition débarqua avec tout son matériel. Le camion et le véhicule tout-terrain Esse-Motor furent déchargés également.





L'exploration de l'île allait pouvoir commencer...

La petite troupe avait progressé tranquillement dans la jungle sur des étroites routes aux pavages anciens, mais encore solide de l'île de Baradhnaith.

Ça et là l'équipe croisait une construction en ruine, un arbre d'une espèce inconnue, ou une silouhette furtive d'un mammifère endémique. Les scientifiques étaient intenables, faisait des photographies, des prélévements, des mesures en tous genres.

Cependant, le Capitaine, Syl, rappella que l'objectif prioritaire était d'atteindre la ville situé sur les hauteurs de l'île. Ensuite, les scientifiques auraient tout le loisir de s'attarder sur les milliers de choses à découvrir sur ce caillou de la Mer Océane.

La raison pour laquelle l'ancienne ville daearienne de Ha'aselim était l'objectif prioritaire était double. Premièrement, établir le camp de base pour l'expédition et le poste de communication. L'équipe comptait sur le fait que les batiments ne soit pas trop en ruine pour pouvoir les utiliser. Sa situation en hauteur et hors de la jungle était également un bon argument pour s'y établir le temps de la mission. Deuxièmement, Syl avait pour mission de faire hissé sur une hampe plaçait au plus haut de l'île, le Drapeau du Saint-Empire, signe de la prise de possession par d'Edoran de Baradhanaith, préalable à l'exploration scientifique dont les savants membres de l'expédition étaient impatient.

Après un certain temps, les deux vehicules militaire arrivèrent aux portes de la ville.



Les véhicules entrèrent dans la ville en ruine. Elle était de petite taille. D'avantage un village fortifié, un poste avancé au milieu de nulle-part. Syl fit stoper le convoi devant une tour qui semblait être le plus haut édifice de l'île.



Syl entra dans la tour, monta à son sommet et deploya au vent le drapeau du Saint-Empire...

Cela faisait deux jours que l'équipe explorait les ruines de la ville daearienne de Ha'aselim.

Le Docteur Pike étudiait le massif montagneux sur lequel était construit la ville ainsi que les pierres de construction utilsée. Il procédait à un certain nombre d'analyse cristallographique et géochimique grâce au matériel de laboratoire prêté par l'Université Impériale de Lucéra et installé dans une salle en bonne état d'un des plus grand bâtiment de la ville.

Le Professeur Diane Troï, quant à elle, réalisait dans plan de la ville, visitait chaque maison, répertorié chaque objets trouvés, et tout ça dans le but de retracé l'histoire de cette ville fantôme et la vie quotidienne de ses habitants. Elle avait déjà établi qu'il s'agissait d'une ville plutôt industrielle, défendu par une garnison de soldats daeariens. Elle avait repérée la maison de chef de la ville, les lieux de culte et leur divinités, etc...

Le Docteur Cassini, lui, était constament au sommet de la tour lorsqu'il ne partait pas seul, on ne sait où ! Il réalisait une carte détaillé de l'île, mais à la nuit tombé, du haut de son perchoir, il déployait un téléscope performant qui lui permetait de faire des mesures très précises. Il comparait ensuite ses relevés avec des données concernant le Micrarctique. Les premiers résultats confirmaient les soupçons de certains grands scientifiques militaires. L'île de Baradhnaith semblait plus appropriée que le Micrarctique pour acceuillir le fameux canon spatial édoranais. Peut-être même, une nouvelle version de ce canon.

Après la mise en orbite de l'EDOSAT 1, la conquête spatiale édoranaise s'était arrêtée... Mais beaucoup de monde haut-placé comptaient reprendre l'aventure... Baradhnaith était-elle le salut de ce rêve fou ?

https://edoran.forumactif.com/t4103p10-essais-du-canon-ux-01#29803

Hauteville avait élevée l'île de Baradhnaith au statut de territoire impérial par décret il y a plusieurs jour.

Sans interférer dans l'expédition en cours, il ordonna le transfert des personnels et infrastructure qui étaient anciennement déployé sur le Port de Soutien de Matthe-Las en Edredonie, sur l'île de Baradhnaith.

La Force de Sécurisation de la Mer Océane en été chargé.

Rapidement, Baradhnaith remplira le rôle dévolu jusqu'à présent par l'Edredonie, à savoir le support logistique et technique pour les navires édoranais patrouillant en Mer Océane ou transitant par celle-ci.

Un important contingent de l'entreprise Sabrevoix Construction et Immobilier avait également été envoyé. Non seulement pour mettre en état le futur port de soutien, mais aussi que la vieille ville en ruine serait transformé en gigantesque complexe scientifique...

Hauteville décida également de baptiser le port, qui sera également la "capitale" du territoire : Port-Philippe.

Il nomma également un gouverneur pour ce territoire impérial : le Colonel Félix Daubenton, ancien pilote d'essai de l'Aviation Impériale et ancien directeur de l'Observatoire Scientifique Militaire d'Edredonie.