Sermon d'un jour d'élection

En cette veille de l'Incarnazion, Monseigneur prêchait en chair. Ce soir il présiderait la vigile de l'Incarnaztion, messe solennelle, première des trois messes qui s'enchaînerait jusqu'au jour.

Pour l'heure le sermon était électoral :

- Mes biens chers frères, Mes biens chères soeurs,

Les Dieux nous invitent à être des hommes de ce monde. L'action politique n'est pas une vaine chos. S'il serait faux de considérer - à la manière des merksistes, tenant de cette religion de l'immanence - qu'elle est un moyen d'immédiatiser sur cette terre le paradis du ciel, elle est le moyen d'amener les peuples et les nations vers le Salut promis. Le vote est le moyen dont chacun d'entre nous dispose pour participer à cette action politique. Il est un droit et un devoir civique. Comme chacun de vos actes vous répondrez de l'exercice de ce droit de vote devant les Dieux.

Comment voter ? Non en faveur de ses intérêts personnels, mais du Bien Commun. Quel est-il ce Bien Commun dont nous parlons ? Il doit conduire au Salut et ainsi considérer plusieurs éléments fondamentaux de la doctrine zocial de l'Eglize : la liberté de l'enseignement, la liberté de culte, le respect du droit de propriété, le souci des plus faibles. Ainsi, il n'est pas possible pour un Zorthodoxe, d'apporter ses suffrages au nationalisme qui entend restreindre notre liberté de culte, et porter la guerre hors des frontières de notre pays. De même, il n'est pas possible d'apporter son suffrage au merksisme, qui nie les droits et libertés fondamentaux de l'homme et entend anéantir la religion.

Alors n'oubliez mes chers frères, dans l’isoloir, Charles Marksane ne vous voit pas, les Dieux si !

Yaïla

La Zorthodoxie, si elle était très conservatrice en position majoritaire, faisait le jeu des libéraux dans les pays ou elle était minoritaire.