Convocation du Comte de San Sebastian

Peu de temps après avoir autorisé la publication des résultats des Elections, François-Xavier convoqua naturellement le leader de la majorité, le comte Marceau de Villeurban.

A l'arrivée de celui-ci, les questions furent évidente et portèrent sur la capacité de l'alliance PI/PP a gouverné alors qu'elle n'avait pas la majorité absolue...

Le Comte arriva aussitôt son allocution au siège du parti terminée.

- Sire, nous avons remporté l'élection, mais nous faiblissons, c'est une évidence. Si mon arrivée à la tête du parti a donné un coup de fouet à cette formation politique tenue précédemment par Charles de Hauteville pendant de nombreuses années, je n'ai pas réussi à inscrire cette dynamique dans la durée et une autre figure doit incarner la modernité et renforcer la position du parti.

Ainsi, oui, notre alliance peut s'assurer le soutien d'une grande partie du Groupe Libéral à la Diète, mais sous la direction d'un autre chef de la majorité.

C'est pourquoi, je vous propose le marquis Gabriel de Traceau-Pouillac. Vous le savez mieux que moi, il fut longtemps un collaborateur d'Eugénie de Sabrevoix à la Mairie d'Allancia et conserve énormément d'amis libéraux. Il sera incontestablement le mieux placé pour gagner leur soutien, mais aussi pour puiser parmi leurs idées celles qui pourront être portées par le Parti Impérial...

- Très bien Monsieur le Comte.

L'Empereur fit venir son aide de camps, le Lieutenant-Colonel Jacques Ledoyen, et lui demanda d'aller chercher le Ministre de l'Intérieur au Palais Beauval.

Vingt minutes plus tard, Gabriel de Traceau-Pouillac était là.

- Cher ami, le Comte de San Sebastian estime que vous seriez le plus apte à le remplacer au Palais Brabant. Vous accepteriez le poste de Chancelier ?

- Sire, vous me connaissez mieux que personne, vous savez ma loyauté envers vous et mon dévouement pour les affaires de l'Etat. Aussi, vous savez ma proximité avec les milieux libéraux, ce qui sera utile pour cette législature. Je saurais m'acquitter de ce rôle de Chancelier.

- Et bien, encore une fois et malgré le non renouvellement du sortant, voilà une affaire rondement menée !

Avez-vous un gouvernement à me suggérer ?

Effectivement, Sire, je peux déjà vous proposer un gouvernement.

Premièrement, je souhaite garder le portefeuille de l'Intérieur.

Ensuite, comme Vice-Chancelier et Ministre des Affaires étrangères, je souhaiterai vous suggérer Madame Ernestine Talluard, notre ambassadrice à l'ONA. Elle n'eut pas l'occasion de démontrer ses talents dans cette institution qui est aujourd'hui au point mort, et je pense qu'elle sera bien plus utile au Palais de Villeneuve. C'est une camarade de promotion de l'EIA, sans étiquette politique, mais proche du centre.

A l'Economie, Monsieur Richard de Wallinfort souhaitant prendre une retraite bien méritée sur ses terres chironnaises, je propose une nouvelle figure montante du Parti Paysan, probablement son nouveau secrétaire exécutif d'ici quelques semaines : Jean-Marc Latour-Thiébault, grand viticulteur chironnais, proche des milieux industriels, il préside la chambre agricole royale de Chiron et le syndicat viticole national.

Et enfin, pour remplacer Son Altesse Illustrissime le prince de Fricard, dont la noble charge de Vice-Roi l'empêche de participer encore une fois au gouvernement, je souhaite voir le Professeur Armeline de Bruquère, la directrice de l'IEGM.

Votre choix m'a l'air judicieux. Un rajeunissement du gouvernement pour affronter des nouveau défi et pallier à la baisse d'influence. Vous pouvez disposer, je vais procéder aux nominations.