Xe Sommet de la Grande Alliance - Lucéra

Les préparatifs avaient commencé il y a plusieurs semaines déjà. Le Régent Philippe avait souhaité relancer cette institution clé du soft power édoranais qu'était la Grande Alliance. Quatre pays alliés étaient attendus : le Zollernberg, nation-soeur du continent Nord, la Monarchie de Francovie et le Royaume de Bangana, les protégées du continent Sud, enfin, le Grand-Royaume de Livadia, le dernier allié slave dont la présence marquait le dégel des relations, ternis par la guerre édorano-russlave.

L'ensemble du sommet se déroulerait de l'enceinte du domaine du Palais royal de Lucéra. Les délégations y étaient logées et y débattraient de l'avenir du Micromonde.

En tant qu'organisateur de la conférence, le Régent Philippe devait prononcer le discours inaugural. Les plénipotentiaires des Nations-membres s'étaient réunis dans le Salon de marbre, présentés au Régent par le Grand-Chambellan.

Le Régent monta sur l'estrade aménagée pour l'occasion et pris la parole devant le parterre des diplomates.


Excellences,

Notre micromonde a connu cette années des heures bien sombres. Un conflit généralisé a manqué d'embraser le continent Nord par l'appétit guerrier de Nations qui ne semblent rien n'avoir appris, ni rien oublié des rancœurs passés. Désormais, c'est l'atonie et le néant qui guette l'Archipel.

Le sommet qui s'ouvre aujourd'hui n'est pas la promesse d'une ère nouvelle. Il y en a tant eu. Il est une prise de conscience. Nos micronations, indépendantes, souveraines, partageant l'idéal monarchique d'ordre et de paix doivent impérativement retrouver le chemin de la coopération pour retrouver leur place de gendarmes et de gardiennes du Micromonde, pour redevenir l'avant-garde du progrès moral, social, politique et technique. Notre réunion, ici et maintenant, à deux objectifs : consolider la sécurité et la stabilité du Micromonde, parfaire nos politiques de coopération économiques et culturelles en vue du Bien commun.

Naguère, nous avons scellé entre nos pays une alliance pour préserver notre vision du monde fondée sur le respect de la tradition et des couronnes légitimes, pour promouvoir une vision des relations internationales fondées sur le respect des souverainetés, des sphères d'influence et des indépendances nationales. Vous avez été fidèle à cette alliance, en répondant présent aujourd'hui. Soyez-en remerciés !

Applaudissements

Pour commencer je crois que le plus simple serait de faire un premier tour de table où les participants à ce sommet pourraient nous exposer leur point de vue sur trois points :

1. Qu'attendez vous aujourd'hui de la Grande-Alliance ?

2. Qu'avez vous à proposer ?

3. Quelle forme devrait prendre la Grande Alliance à l'avenir ?

Dans l'espoir que de nos débat sortira une Grande Alliance renouvelée, je vous souhaite un agréable séjour en Edoran et vous laisse maintenant la parole.

Applaudissements

C'était la première visite officielle à l'étranger Maxime de Labardière, parvenu à la tête du pouvoir francovar par le jeu de la constitution qui avait fait de lui, le politicien cantonné au second rôle, le chef de l'Etat. S'installant dans un interim de longue durée, ce centriste, archétype du technocrate brillante, carriériste sachant se montrer fidèle, était devenu le véritable chef de la diplomatie francovare.

Il prit la parole devant ses homologues,

Votre Majesté,
Vos Excellences,

Qu'il me soit tout d'abord permis de remercier Sa Majesté le Basileus Philippe pour l’accueil de nos délégations et l'excellence de son intuition.

Epargné par la guerre, le continent Sud n'en a pas moins été touché par la flémingite qui touche notre Micromonde.

Dans un contexte incertain, la Francovie est plus que jamais tournée vers la Grande Alliance. J'ai nommé avant mon départ, l'intégralité des représentations diplomatiques de Francovie, auprès des états membres afin de relancer notre politique de coopération. Celle-ci doit tout d'abord être économique et commerciale. Nous souhaitons restaurer les échanges commerciaux entre nos nations.

L'échec de la CEGA nous conduit à devoir repenser nos relations économiques et à choisir un même système d'échange. L'effondrement de l'économie simulationniste, nous conduit à changer de modèle économique et à choisir le modèle de narrativisme, seul modèle capable de renforcer nos interactions sociales.

Aujourd'hui nous appelons de nos voeux l'unification de nos systèmes économiques et la création d'une zone économique commune propre à intensifier nos échanges commerciaux et à enrichir nos nations.

Hannibal Ngwenyama, Tona Kholo et dictature du Bangana royal, arriva, entouré de ses hommes d'armes dans la salle où se tenait le Sommet. Saluant d'un geste les autres participants, fier que son pays "petit mais brave" participe aux discussions à la table des grands, les anciens colonisateurs. Il écouta avec attention le discours inaugural du Régent impérial puis s'intéressa à l'intervention francovare. Elle ne l'étonna tant le puissant était mu par l'argent. Se tour vint de s'exprimer.

"Votre Majesté
Excellences,

Qu'il me soit tout d'abord permis de remercier Sa Majesté le Basileus Philippe pour sa prodigieuse et excellente initiative de nous réunir ici dans la belle ville de Lucéra sous les ors du Palais royal de Fransie.

Depuis maintenant quelques temps, le Micromonde s'endort sous le confortable baobab du laissez-vivre. Les institutions visant à promouvoir la coopération entre les nations sont au point mort tel la phacochère se prélassant dans sa marre de boue. Cela, alors même que l'orage gronde. Le temps est au conflit et à l'affrontement, l'idée d'exploits guerriers attire plus que la paix. Cet état de fait n'est pas acceptable. C'est pourquoi la refondation de la Grande Alliance est vitale pour ne pas sombrer de l'indifférence de l'Histoire.

Il est donc de notre devoir de refonder la Grande Alliance comme un carrefour qui servira de lieu d'échanges permanent entre nos nations et les autres nations qui y adhéreront, pour assurer le partage de valeurs communes fondées sur l'indépendance nationale et la tradition royale.


Pour répondre plus en détails aux questions posées par mon homologue, le Président de la Semi-République, j'attends, et tous les Pryans avec moi, que la LEM permette de partager des discussions, des actualités et des activités entre tous. Nous attendons également que la LEM promeut le dialogue au lieu du conflit et agisse comme une organisation à part entière qui aurait un rôle au niveau de la diplomatie. Il est temps de faire comprendre à certaines nations, bouffies de leur importance, qu'ils ne peuvent faire ce qu'ils souhaitent. En parlant d'une seule voix, je suis persuadé qu'ils comprendront que leur mentalité est obsolète et ne participe en rien à l'intérêt général du Micromonde.

Je propose que la Grande Alliance continue de se rassembler de manière permanente à Zozolulu, mais, toutefois, que les activités communes puissent être décentralisées dans les pays membres.

Je souhaite également accentuer le partage des connaissances universitaires. Bien sûr mon pays est un nain de la recherche mais au contact des grandes universités d'Edoran, du Zollernberg, de Livadia et de Francovie, il saura prendre hardiment la voie de la sagesse. Il serait ainsi particulièrement intéressant d'organiser un intervalle régulier des conférences et des colloques. A tour de rôle, chaque nation pourrait accueillir les universitaires étrangers pour discuter d'un thème précis, décidé par l'Université qui accueille la conférence.

Le dernier point que je souhaite aborder dans cette première intervention est la convergence de l'économie. Je crois donc qu'un des objectifs de cette conférence devrait être de déterminer un système économique de la Grande Alliance.

Vénérables alliés, je vous remercie grandement de m'avoir écouté.

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S.A.S. le Prince Valérien, Premier Ministre de S.A.R., Feld-Maréchal des Armées de la Couronne,

Le Feld-Maréchal Prince Valérien occupait depuis janvier dernier la primature de Zollernberg et la chefferie des armées de la Couronne, lui assurant, ainsi qu'à son parti, la fascisante Ligue des patriotes, une solide mainmise sur la vie politique zollernoise.

Le Prince prit la parole :

"Mesdames, Messieurs Vos Excellences,

Merci de m'accueillir et veuillez m'excuser pour ce retard. Je tiens déjà à remercier Sa Majesté le Basileus Philippe pour son invitation et son souhait de discuter coopération dans certains domaines. Et je tiens à saluer les autres délégations qui ont répondu positivement à cet appel.

Je note avec plaisir le retour des grandes Nations de notre Archipel sur le devant de la scène diplomatique, apportant élan et dynamisme, dans une période plutôt moribonde de notre histoire. La Confédération que je représente, tient en haute estime le Grand Royaume et la Saint Empire, et nous nous faisons une joie d'approfondir nos relations avec la Monarchie de Francovie et le Royaume de Bangana.

Les sujets proposés intéressent les Zollernois, épris d'indépendance et de puissance. Une coopération ciblée dans certains domaines, avec les pays qui le souhaitent.

La Grande Alliance doit avoir, pour les Zollernois, l'ambition de favoriser cette coopération dans un premier temps, pour montrer notre supériorité autres pays, en développant notre soft power. Je pense par là, à la culture, aux sciences, à la technologie, à la recherche scientifique... Le Grand-Duché pense que c'est le premier objectif à se fixer.

Comme je l'ai déjà dit, le Grand-Duché propose la création de structures coopératives spécifiques dans les domaines de la culture, du sport, des recherches, de l'économie, des transports, de la protection humanitaire et de la défense militaire. D'autres domaines peuvent être explorés. Dans tous les cas, ne fermons la porte à rien et soyons ouverts d'esprit. Nous le serons car la grandeur de nos Nations n'est plus à démontrer.

Le Grand-Duché pense qu'il faut utiliser la Grande Alliance comme un moyen de doper et de stimuler l'activité des Nations par l'organisation de manifestation culturelle, sportive ou scientifique.

Le Grand-Duché voit cette organisation comme un objet coopératif, d'abord. Il ne doit pas s'agir d'une organisation supranationale, amoindrissant nos Souverainetés dans une forme de clientélisme. Si tel est le souhait choisi, cela n'intéressera pas le Grand-Duché.

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S.A.R. le Prince Mikhaïl, Prince Livadien, Envoyé spécial de S.M. le Roi de Livadia

Votre Majesté,
Excellences,


Soyez assurez de l'importance que Sa Majesté le Roi Lev attache à ce moment historique de refondation de Notre Alliance.

Je tâcherai de ne pas reprendre ce qui a déjà été évoqué, je m'attacherai à vous présenter les propositions de mon gouvernement.

Voici tout d'abord l'avenir que le Grand Royaume imagine pour la Grande Alliance.

Je propose que nous prenions possession de la Nouvelle-Caucasie et de la presqu'île de Nyvéla attenante. La première afin qu'elle serve de siège à notre alliance, sous la forme d'un condominium. La seconde, pour qu'elle soit restituer en pleine souveraineté au Bienheureux-Siège dont elle est une légation.

Concernant le fond de la Grande Alliance, je propose la création d'un système de vote avec droit de veto. Livadia propose de créer des organisations affiliées : une fédération sportive, une organisation sanitaire dans le but particulier de lutter contre la flémingite. Par ailleurs, nous devons plus que jamais investir le champ militaire : bien sûr par le maintien du Haut-comité d'Etat-major mais aussi par la création d'un corps de projection et de zone de défense commune correspondant à nos zones d'influences.

Livadia est favorable pour investir les champs sportifs, culturels et économique. C'est à ce dernier chapitre que je souhaite m'arrêter. Le Grand-Royaume est favorable à la création d'un monnaie commune entre nos pays. Il faudrait également recréer une institution du commerce, à l'image de l'ancienne CEGA qui faciliterait les échanges entre les nations. Enfin, Livadia propose la création d'une banque qui permettrait de soutenir un économiquement une pays lorsqu'il se porte mal.

Penser notre puissance ne doit pas nous empêcher de penser notre politique humanitaire qui est un élément de la puissance.

Installer notre siège sur une île indépendante nous permettrait d'y installer toutes ces organisations sans la moindre ambiguïté et sans que personne ne soit lésé.

Enfin, je terminerai en proposant un changement de nom : l'UCA, Union des Couronnes de l'Archipel, afin d'affirmer clairement notre hostilité à toute forme de républicanisme, notre défense de la légitimité et des traditions nationales.

Je vous remercie.

- Vos Altesses,
Excellences,

Soyez remerciés pour la qualité de vos interventions. Elles dessinent des perspectives d'évolution intéressantes. Je vous propose de clore cette première partie de notre sommet et de reprendre d'ici deux heures, le temps de vous proposer une synthèse de nos interventions.

Pour l'heure, je vous propose de vous restaurer.

Déjà les odeurs de grillades embaumaient le parc du Palais.

- Vos narines n'ont pas rêvés : un barbecue nous attends, le tout relevé de vin de Fransie !

Le tintamare des cloches annonça la reprise des travaux. Comme à l'ordinaire en ce genre d'événements, la table prolongeant la discussion diplomatique, avait été lieu de rapprochement, de division et de négociations. Le Bangana avait commandé des armes aux Livadiens, le Livadien avait boudé l'Edoranais, le Zollernois avait agit en entremetteur bienveillant entre la puissance du Nord et celle des Bordures de Mésogée, le Francovare, quant à lui, s'était repu de saucisses.
Les animosités se faisaient jour. Le Régent prit la parole :


- Après avoir entendu toutes les délégations, je vous propose maintenant de revenir sur les principaux points abordés en faisant quelques propositions concrètes.

L'économie tout d'abord. Plusieurs intervenants ont fait part de leur souhait de voir la Grande Alliance favoriser le développement du commerce intermicronational et ont aussi souligné qu'il faudrait pour cela réussir 1) à s'accorder sur un système économique, 2) à fixer des taux de change entre les monnaies.

Un large consensus émerge en faveur d'une économie narrativiste. Le temps a démontré sa stabilité par son exonération de tout système de calcul et de transaction, et son efficacité par son indexation sur les interactions sociales dont elle est un moteur.

La fixation des taux de changes a toujours été un sujet fort délicat. Il s'agit de mettre en place une convertibilité de nos monnaies, sans que cela mette en danger nos souverainetés économiques respective.

Ainsi nous pourrions établir un système de convertibilité limitée en ayant recours à une monnaie commune - et non unique. Je crois que l'on peut à ce titre s'inspirer du système du KMNA

En effet, je vous propose de créer une monnaie narrativiste commune pour la Grande Alliance que nous pourrions appeler Couronne (CR). Elle serait la monnaie de référence de notre zone monétaire (ZoMGA) dont nous fixerions arbitrairement la parité au 5L afin de coïncider avec d'autres économies narrativistes (EL : message de 5 lignes) - je vous propose 1 KCR = 5L.

Les pays de la ZoGA s'engageraient a garantir la convertibilité entre leur monnaie et la Couronne et à utiliser cette dernière pour leurs échanges internationaux à l'intérieur et à l'extérieur de la ZoMGA.

Un autre thème qui a été souvent mentionné et commenté dans les différentes interventions est celui de l'organisation.

Livadia propose l'établissement de l'organisation sur en Nouvelle-Caucasie qui passerait ainsi sous administration de l'Alliance. Nombreux sont ceux qui souhaite, après la période de centralisation à Zozolulu, une répartition entre les différents pays membres. Edoran est favorable a cette seconde solution, afin de répartir les activités sociales générées entre tous

Ainsi, nous devons me semble-t-il revenir à la situation dans laquelle chaque pays membre mettrait à disposition de l'organisation un bâtiment, et prendrait en charge l'animation d'un projet pour le compte de l'Alliance.

Edoran propose la fusion du haut-comité et du conseil permanent, à la redéfinition de leur composition et de leur mission vers des fonctions essentiellement diplomatiques.

Enfin je pense qu'il est nécessaire de conserver des présidences tournantes mais d'en restreindre la durée de mandat. Le détenteur temporaire de la présidence serait alors chargé d'organiser un sommet des chefs d'Etat de la Grande-Alliance.

Labardière reprit la parole :
- Sur la question économique, et en l'absence de système de transaction économique, la Francovie est forcée de vous donner raison. L'ajustement sur le 5L ainsi que le NKMNA ne me semble pas une mauvaise idée. Comment allons-nous gérer la question du taux de change de la Couronne avec les autres monnaies micromondiales ?

Avez-vous de nouveau de ces excellentes saucisses servies au déjeuner ?

- Je suis pour ma part favorable au système proposé par Sa Majesté Philippe. Il aura le mérite de libérer le Bangana de la prédation capitaliste krasslandaise. Une monnaie commune est une garantie forte pour notre classe moyenne, pilier du régime royale. Je souhaite néanmoins que sa convertabilité en Meg soit garantie afin de rassurer nos élites qui sont aussi bien tournée vers Prya que Micropolia.

Je souhaite poser la question militaire à la suite du Grand-Royaume : quelles frontières seront reconnues au Bangana royal ? Pourrai-je bénéficier d'un soutien pour chasser l'usurpateur de Setissi, ce chien d'Akilebo, soutenu par le chancre merksiste, le cochon krasslandais et la peste mézène !

- Excellences, votre unanimisme me ravit. Pour ce qui est de la question militaire nous aurons encore le temps d'y répondre. Pour ma part, je crois qu'entrer dans l'Alliance implique un reconnaissance mutuelle des frontières de états-membres et donc à l'extérieur de l'Alliance : ainsi nous ne pourrions admettre un état qui ne reconnaîtrait les frontières du Wasserland occidental, de la Moldavia, ou encore la République populaire sécessionniste de Bangana.

Hannibal Ngwenyama afficha un sourire, vite éteint par la réponse évasive du Régent édoranais concernant une éventuelle intervention militaire (les grandes puissances n'avaient aucun intérêt à entrer dans un conflit ouvert avec le Krassland ou le Mézénas).

Il est dans notre intérêt de maintenir, par les armes s'il le faut, le Royaume de Bangana... Cher Maxime, je vais vous faire apporter une collation.

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S.A.R. le Prince Mikhaïl, Prince Livadien, Envoyé spécial de S.M. le Roi de Livadia

Le Prince Mikhaïl souhaitait recentrer le débat sur ce qui lui semblait être la raison d'être de l'Alliance : la question militaire.


Nous sommes favorables aux propositions économiques pour peu qu'elles préservent notre souveraineté monétaire. Je salue l'initiative de la création d'une monnaie commune véritable condition de l'essor de nos échanges commerciaux et armes commerciales envers les économies extérieures à la ZoMGA dont j'appelle à la création.

Excellences, la tentation est grande de croire nos pays sortis de l'Histoire. Tout d'abord, les menaces militaires qui pèsent sur eux demeurent. La première d'entre elle concerne les frontières. Trois de nos états-membres sont contestés dans leur souveraineté territoriale. Enfin, Notre Alliance s'est tenue à l'écart des grandes crises qui ont émaillées cette dernière décennie remettant en cause le concept même de sphère d'influence sur lequel elle reposait.

Fort de ce constat, je maintiens la proposition de commandements régionaux, où nous aurions pour chacun la possibilité d'un engagement d'urgence au nom de l'Alliance sur des critères déterminés pour une période de trois semaines qui devraient être validé par le Haut-comité ou le conseil pour être prorogé. Enfin, je milite pour la création d'une force multinationale de réaction rapide, capable de s'engager sans délai, sur ordre du Haut-comité d'Etat-major.

Pour poursuivre sur les questions de sécurité commune, je crois que nos états devraient poursuivre la coopération policière qui n'a pas encore été rappelée et travailler en commun à l'éradication des fléaux qui menacent leurs existences : le terrorisme, l'immigration incontrolées et les trafics criminels (Mikhaïl ajouta en pensée, sans pouvoir le dire pour ne pas réveiller les démons intérieurs de son pays : le merksisme). Je crois que des accords d'extradition élargis et la création de task force ad hoc devraient être envisagés. Nous proposons également la création d'une liste noire d'organisation ou de mouvement terroriste et d'un tribunal pénal de la Grande Alliance chargé spécifiquement de juger les crimes du merksisme.

Pour finir, puisque la question organisationnelle est soulevée, je réitère notre souhait de voir centralisé les instances de la Grande Alliance, sur un même lieu bien sûr - par souci d'efficacité et de rationalité - mais aussi, d'un point de vue géographique, sur les détroits, séculaires passages entre le Méridion et le Septentrion de l'Archipel - la Nouvelle-Caucasie, nous semble le lieu adapté.

- Hmm... c'est saucisse sont excellentes.

- Le micro est ouvert Votre Excellence, fit l'aide de camp du gouverneur

- Hmm... Pardon messieurs. La Francovie si elle est favorable aux formes de coopérations diverses y compris policières, ne souhaite pas avancer ainsi que le préconise Livadia dans le champs militaire. Notre âme nationale est profondément anti-belliciste. Nous ne souhaitons pas être embarqués dans les guerres que nous n'avons pas choisi et dans lesquelles nous n'avons pas d'intérêt. De plus, nous ne nous souhaitons que la Grande Alliance ne se transforme en instrument de l'impérialisme, mais soit un lieu de coopération intermicronationale. Sur la question militaire, notre Nation devra choisir l'indépendance et repousse la logique de commandement intégré. Cela ne préjuge pas des accords d'alliance défensive qu'elle a passés. Enfin, si elle s'est montré active dans la création d'une justice internationale, la Francovie ne souhaite pas stigmatiser une idéologie qui appartient à son arc démocratique.

- Afin de mettre d'accord les tenants d'une intégration militaire poussée et ceux d'une alliance défensive, je propose de rendre l'adhésion à l'Etat-major optionnelle via un protocole d'intégration militaire annexé à la Charte, reprenant les dispositions militaires de celle-ci.