Lettre à M. Badienni, héros de la Liberté

Monsieur Badienni,


Mon adhésion à la République et au Markisme rappelle une de ces ironnies de l'histoire, fils bâtard du Prince de Klausbourg, je n'en suis pas moins partisan fervent de la doctrine que vous défendez. J'ose écrire, enfermé dans les geôles du Roi de Palogne : Paix, Pain, Liberté.

J'attends ma condamnation avec la ferme résolution des martyrs. Ma tante la Princesse Adélaïde - quel ironnie pour un markisme que de se savoir fils de Prince et cousin de Rois et d'Empereurs - a engagé un recours auprès de l'Empereur. J'aurais préféré mourir de la lame du bourreau, répendre mon sang pour la Liberté, mais est parvenu jusqu'ici l'annonce des élections convoqués par l'Empereur Charles. Je fais donc le sacrifice de mon honneur à celui de la cause des prolétaires et vous offre ma candidature à la députation sur le programme suivant : réforme agraire, réforme social, démocratie.

La Liberté ou la mort !

Stanislas Klausbursko, citoyen palonais