Réunion de travail entre le Grand-Chambellan et le MAE

Au titre de la constitution était "le chef suprême de la diplomatie". Une constitution c'est une pratique disait-on dans les facultés de droit et de sciences politiques du pays. Aussi sa lettre devait se conjuguer avec les exigences d'un gouvernement démocratique. Ainsi la diplomatie était-elle conduite par le ministre des affaires étrangères. Néanmoins, la Couronne garant de l'indépendance gardait jalousement ce domaine réservé. Si bien qu'il ne put être nommé de ministre des affaires étrangères, de traité négocié ou de guerre déclaré sans l'assentiment de l'Empereur. Aussi un réunion se tenait à fréquence hebdmodaire entre le ministre et le grand-chambellan.

Le grand officier de la Couronne, outre ses fonctions protocolaire et d'intendance était chargé d'informer et de conseiller le Souverain, auquel il rendait des comptes de manières quotidienne, ayant accès à l'Empereur à toute heure du jour et de la nuit. Louis-Nabelnine après une période d'observation, entendait prendre ses marques et investir tout l'aspect politique de sa fonction, resté en sommeil durant la période de responsabilité de son prédécesseur. Entouré d'une équipe de conseillers spécialisée et d'experts techniques, il donnait au Souverain une analyse précise des politiques de la Nation.

Louis-Nabelnine appréciait particulièrement les entretiens avec Eugénie de Sabrevoix. Il avait appris les exploits de son père le Maréchal Störtebeker sur les bancs de l'école impériale militaire d'Elbêröhnit. La femme d'état, bien qu'il en désapprouvât les moeurs privés, n'était pas sans suscité son admiration. Il tenait en haute estime ses qualités intellectuelles et sa profondeur d'analyse qui donnait lieu à des échanges d'une richesse rare.

Deux points étaient à l'ordre du jour : la nomination d'ambassadeurs et un point rapide sur la politique extérieure de l'Empire.