Chez les Barnenez

Le tout récent Duc de Baradhnaith avait jusque là fait profil bas, travaillant, vivant au Centre Spatial, fidèle jusqu'à l'épuisement à sa mission. Mais la destruction de l’astéroïde "Curly" lui avait valu les faveurs de l'Empereur et de ses supérieurs au prix d'un risque insensé. La pression était redescendu très vite, trop vite peut-être et la naissance de son premier fils n'avait rien arrangé. Sa solde qu'il n'avait pas eus le loisir de dépenser était passée dans l'achat d'une villa au pieds du funiculaire qui menait au Centre Spatial. Il n'avait pas vu sa femme depuis des semaines et jamais encore son fils. Il les attendait...




J'ai peut-être fait une folie, mais mon fils ne peut pas grandir au Centre Spatial. Ma femme a réussi à se libérer quelques jours malgré ses responsabilités comme Premier Ministre de Fransie, elle devrait arriver bientôt. J'espère qu'elle comprendra.

Amélie de Barnenez avait pris la route du funiculaire qui menait au Centre Spatial, mais son chauffeur bifurqua à droite quelques kilomètres avant la station de départ.

-Mais, vous m'emmenez où ?

Le chauffeur : Chez vous duchesse.

Elle se tourna vers le couffin à côté d'elle, ton père est un grand gamin tu vas bien l'aimer.

Le chauffeur : Voila duchesse, nous sommes arrivé.

La voiture s'était arrêté devant une grand portail en fer forgé, derrière l'attendait son époux.

Barnenez adorait les gadgets, il pressa le bouton d'une télécommande et le portail s'ouvrit comme par magie. Il fit quelques pas et prit sa femme dans les bras.

Je t'aimes duchesse... !

Il insista sur le dernier mot.

Amélie de Barnenez s'était inquiétée comme jamais pendant la crise de l'astéroide Curli et avait dut mettre au monde le petit Charles de Barnenez dans un bunker sinistre. Elle avait quelques raisons de s'énerver même pour la forme.

Je te présente ton fils, tu sais dans quelles conditions il est né ? Tu sais combien j'ai été inquiète ? Non, tu n'imagines même pas. Toi et tes fusées... Mais il t'es passé quoi dans ta cervelle pour lancer ce missile ? A l'heure qu'il est on pourrait sucer des glaçons en micractique ! Et c'est quoi cette maison ? Tu as péter un plomb ou quoi ?

Le Duc de de Baradhnaith avait le regard fixé sur ce petit garçon, son fils, une merveille. Il écoutait à peine ce que disait sa femme, de toute façon il savait très bien à quoi s'attendre.

Amélie, calme toi tout va bien. Tout va pour le mieux même. Je suis désolé d'avoir été loin de toi, mais c'est tout l'Archipel qui était menacé. Oui j'ai pris une décision risquée, les conséquences ne te plaisent pas ?
Cette maison ce n'est rien, tu ne voulais pas que notre fils traine dans mes pattes au Centre Spatial ? Ici on pourra se retrouver le plus souvent possible, j'ai tout organisé. Je n'ai eus aucun problème pour trouver une nounou, la moitié des femmes de l’île ont répondu à ma petite annonce.
On se verra souvent je te promets, le petit Charles sera bien mieux ici à s'amuser sur les plages qu'au Palais Triel.

Il faut dire que "duchesse de Baradhnaith" lui plaisait plus qu'obscure épouse d'un ingénieur militaire. Mais il fallait qu'elle marque le coups.

Oui tu as raison, le petit sera mieux ici.
Il faut que je retourne m'occuper des conséquences de tes conneries en Mer Nordique, il y a eus des morts tu sembles l'oublier.
Tu me là fait visiter cette maison ? Elle est où la chambre à coucher ? Oh mince ! Une piscine ! Tu es vraiment un grand malade !

Noba quittait Baradhnaith dans la soirée, au Centre Spatial on lui avait indiqué que le le général de Barnenez était chez lui. Elle insista pour qu'on lui indique l'adresse, une voiture du Centre là déposa devant le portail.
Elle sonna, une femme vint lui ouvrir, elle aperçue le général jouant avec son fils prêt de la piscine.

Noba : Bonjour Madame de Barnenez, je souhaiterais voir votre mari.

La femme : Je ne suis pas madame de Barnenez, je suis la nounou. Que faites vous ici ? Montrez moi vos papiers.

Noba trouva la "nounou" un peu étrange mais s'exécuta.

Noba : Je dois voir le général, je pars pour la Ligue Eburnéenne Décanale ce soir.

La femme : Très bien professeur Noba, je suis le major Gärtner, permettez moi de vous fouiller.

Noba comprenait un peu mieux la situation, drôle de nounou...

La femme : C'est quoi cette boite ?

Elle l'ouvrit

La femme : Parfait professeur, vous pouvez entrer.

Noba se dirigea vers la piscine

Noba : Bonjour général.

Barnenez : Professeur Noba, que diable faites vous ici ?

Noba : Je souhaiterais vous voir en privée, je quitte l'île ce soir pour rentrer en LED.

Noba se baissa vers le petit garçon : Bonjour mon petit Charles, je t'emprunte ton papa quelques minutes, va donc voir ta nounou.

Barnenez : Si c'est urgent, suivez moi.

Ils se dirigèrent vers la villa

Noba : Dites général, çà ne me regarde pas j'en suis consciente, mais elle est un peu spéciale votre "nounou".

Barnenez : Une professeur d'université serait plus appropriée ? Simple mesure de précaution et en effet çà ne vous regarde pas. En plus Charles l'adore.

Noba n'insista pas, en effet c'était une question inappropriée. Elle sortit une boite de sa poche.

Noba : Les Doyens m'ont confié cette boite à mon départ de la Ligue, elle m'a suivit à bord de la Station Orbitale Edoranaise. J'attendais le bon moment mais avec cet horrible accident... Mais je pars ce soir.

Barnenez : Formidable ! Une boite spatiale... Venez en aux faits !

Noba : Général de Barnenez, au nom des Doyens de la Ligue Eburnéenne Décanale, je vous fais Commandeur de l'Ordre du Décan.

Noba ouvrit la boite et accrocha la médaille sur la poitrine du général


Barnenez : Comment dire ? Excusez moi, vous transmettrez mes remerciements à vos Doyens.

Noba : Ce sera fait, je dois partir maintenant. Un LED-24 m'attends sur la base de la Grande Alliance.

Le petit Charles avait bien grandit. Ce n'était plus un enfant mais un jeune homme. Il avait vu ses parents très régulièrement et sa nounou, le major Gärtner, s'était attachée à l'enfant, c'était réciproque. Elle faisait office de précepteur et bien plus que çà. Ils passaient des cours aux entrainements physiques, Charles commençait à prendre le dessus dans les deux domaines. Ce jour là son père le prit à part pour une discussion qui semblait bien plus sérieuse que d'habitude.

Yves-Marie de Barnenez : Charles, tu es maintenant un fils robuste et bien instruit. Je suis fier de toi.

Le jeune Charles commençait à s'inquiéter.

Charles de Barnenez : Père je fais de mon mieux et Madame Gärtner m'a beaucoup aidé. Mais pourquoi prenez vous un ton si solennel ?

Yves-Marie de Barnenez : Sa Majesté Impériale Charles IV a renoncé au trône du Saint-Empire. Un nouvel Empereur va lui succéder. Il s'agit naturellement de son fils le Prince François, Archiduc d'Edoran.
Tu dois savoir que ces périodes de transition entre deux Empereurs sont souvent l'occasion de grands bouleversements.

Charles de Barnenez : Mais Père, vous m'inquiétez. Vous craignez pour notre famille ?

Yves-Marie de Barnenez : Je ne suis sur de rien, personne ne l'est. Mais tu devra une totale soumission au nouvel Empereur du Saint-Empire quoi qu'il arrive. Tu me le promets ?

Charles de Barnenez : Oui père, je vous le promets. C'est ainsi que vous m'avez élevé avec Mère. l'Empereur est le socle de notre société, sans lui c'est l'anarchie.

Yves-Marie de Barnenez : Voilà qui est bien dit Charles. Il est temps pour toi de rencontrer ou du moins d'apercevoir les grands personnages de l'Empire. Tu nous accompagnera au Sacre à Allancia. Tu ne te souviens pas de ta naissance, mais certains étaient présents.

Charles de Barnenez : Je verrai la Famille Impériale ?

Yves-Marie de Barnenez : Oui mon fils et bien plus que çà, tout les personnages importants du Micromonde. J'attends de toi un comportement irréprochable. Le major Gärtner a une tenue adaptée pour toi, va donc la rejoindre pour ajuster cela au mieux.

Charles de Barnenez était autant excité qu'effrayé.