A Lucéra...

Non loin de là, Zélie-Sirarpie de Freshville, en voyage à Lucéra ou elle devait rencontrer l'un des députés conservateurs locaux, mais venue incognito bien que richement vêtue, marchait seule en destination de l'Hôtel de Bonnefoy, siège local de l'Union Conservatrice.

Soudain, alors qu'elle traversait la place Jean L'Egorgeur, de sinistre réputation, plusieurs hommes habillés de guenilles et armés de bâtons la prirent à parti.

- Hé ! Jolie damoiselle ! Donne nous ta bourse, ou nous t'honorerons avec complaisance. J'te promets qu'il n'en restera aucune trace....

La Princesse resta digne et continua de marcher tout droit, tandis que les compères s'approchaient dangereusement d'elle.

- Hé, salope ! On te parle !

Cette fois, Zélie se retourna. Et ne put s'empêcher de gifler l'homme qui venait de l'insulter.

- Maraud ! Savez-vous qui vous offensez ? Ne comptez pas sur moi pour vous le dire, car nous ne jouons pas dans la même cour, drôle. Sachez seulement que si vous perséverez à vouloir m'ennuyer de trop, vous le regretterez.

- Mais c'est qu'elle nous menace, la bonne femme !

Un temps impressioné, les bandits ricanèrent lorsqu'ils virent leur chef répondre avec tant d'insolence à la belle inconnue.

- On va lui montrer ce qu'on sait faire...

Celui qui paraissait être à la tête du petit groupe agrippa Zélie-Sirarpie, qui se défendit comme elle put et hurla.

- Je vous interdits !

- Mais aidez-moi vous autres ! fit le bandit. Ses sbires vinrent aussitôt lui prêter-main forte, et ils plaquèrent la Princesse contre le mur en arrachant ses vêtements et en lui soulevant sa jupe.

- Elle a les seins bien fermes, notre putain ! Qui commence ?

- Arrêtez-vous ! fit une voix derrière les manants.

- Ou vous aurez affaire à moi...

Jean-Romain Gamorois se tenait droit devant les bandits.

Derrière lui, quatres hommes de carrure imposante se tenaient bien droit. Ils étaient tous, à l'instar de Jean-Romain, vêtu de long manteau noir de marins. Bien qu'arrivé depuis quelques jours seulement à Lucéra, Jean-Romain était devenu un petit chef de bande, et son nom commencait à être connu dans les mauvais quartiers de la ville. On parlait de lui comme un aventurier moderne, qui avait un projet un peu fou, et il faut dire que ce projet lui avait attiré la sympathie, le respect, et le dévouement de la plupart des personnes à qui il s'était adressé. Il était intelligent, et sa connaissance parfaite de la navigation était souvent suffisant pour convaincre ceux dont il avait besoin. Mais parfois, il n'avait pas hésité à se battre, et sa force, acquise par les dur travaux de la mer, qu'il avait cotoyé pendant 10 ans, lui avait toujours permis de prendre le dessus. Celui des bandits qui semblait être le chef se retourna lorsqu'il eu entendu Jean-Romain s'adresser a lui. Il s'approcha, brandit son baton d'un air menancant, et s'ecria.

_ PASSEZ VOTRE CHEMIN!!! La mignone est a nous!

_ Cette dame n'est à personne, l'ami. Laisse la tranquille, et toi et tes gars, vous pourrez repartir tranquilement.

Le malfrat sourit.

_ Quoi qu'il m'veut cui-ci?!? T'as pas compris? DEGAGE! Ou moi et mes potes on s'occupe de vous avant de s'occuper de la gonzesse!

Et ce disant, il brandit son baton plus haut, et fit un pas en avant. Il n'en fallais pas moins. Un détonation fit grand bruit. Un des quatres hommes derrière Jean-Romain avait sortit un gros pistolet de sous soon manteau, et d'un coup, avait tué le chef des malfrats. Le corps gisait à terre, dans une marre de sang. Ses compagnons semblait ne plus savoir quoi faire. Certains reculaient, d'autre ne bougez pas. Soudain, l'un d'eux saisit le bard de la Princesse, se colla derrière elle, et lui passa un couteau sous la gorge.

_ Non di'djou! Il a ben tuer not' chef l'animal! Laisse nous partir tu'djeux! Ou j'égorge la garce!

_ Lache-là. Ou tu subira le même sort que ton boss. Messieurs. *Il regarda tour a tour les malfrats encore présent* Je vous propose un marché. Rejoingez mon groupe... d'ami. Et je vous promet aventure, et richesse.

A ces mots, un des bandit demanda:

_ Qui es-tu? On parle d'un homme qui...

Jean-Romain le coupa:

_ C'est moi. Et c'est pour demain. Je ne vous le proposerais pas deux fois.

A ces mots, deux des malfrats quittèrent leur groupe, et allèrent se mettre entre les quatres hommes qui étaient toujours derrière Jean-Romain. Mais celui qui menacait la Princesse ne bougea pas.

_ J'te connais pas, mi, mon gôrs! Et je marche pas à tes bel'paroles!

Il contracta son bras. Une seconde détonation retentit. Jean-Romain, plus rapide que l'éclaire, avait dégainé un revolver, et avait tiré. L'homme atteint en pleine tête s'effondra, mort sur le coup. Une giclé de sang avait aspergé la figure de la princesse, qui s'écroula à terre, en pleure. Les quatres hommes en manteau noir sortir tous une arme de plus ou moin gros calibre, l'un d'eux sortit même une fusil à barilet. Tous les malfrats furent tué. Jean-Romain s'approcha ensuite de la Princesse. Il sortit un mouchoir de sa poche, la releva, et lui essuya le visage. Voyant ses vêtemetns en guenille, montrant son jeune corps plus que de raison, il retira son manteau, et lui passa sur les épaules. Elle ne cessait de pleurer, visiblement sous le choc, elle s'évanouit. Sans mot dire, un des quatres, le plus musclé des trois, la chargea sur ses épaules. Et le groupe, désormais de spet hommes, fit demi tour, et prit la direction des quais.

Le lendemain matin, la Princesse se réveilla dans une simple, mais belle chambre. Visiblement, on l'avait déposé là afin qu'elle se repose après son évanouissement. Elle se leva, fit quelque pas, et trouva sur le dossier d'une chaise une robe qu'elle passa rapidement. Ses vêtements de la veille étaient toujours déchiré sur elle. Puis elle essaya de sortir. La porte fermé à clef, elle frappa à la porte, demandant qu'on lui ouvre. Elle entendit des pas qui s'éloignaient, puis d'autre qui approchaient. Elle entendit le cliquetis de la clef dans la porte. Jean-Romain entra dans la pièce. Il était visiblement fatigué. Il fit signe à une homme d'entrer, et celui-ci posa sur la table un plateau garnit.

_ Je vous en prit, mademoiselle, mangez... Vous n'avez rien avalez depuis hier, et après une si longue nuit, vous devez être affamé...

La Princesse répondit avec hauteur:

_ Madame, pas mademoiselle...

Jean-Romain s'inclina.

_ Mes hommages, Madames, veuillez escusez, mais votre jeunesse... Mais peu importe. Il n'était pas très prudent pour une jeune dame, comme pour une demoiselle d'ailleurs, de marcher la nuit dans les rues malfamées de Lucéra. Vous avez eu de la chance que la fortune nous fit croiser votre chemin. En tout cas, vous n'avez plus rien à craindre ici, vous êtes en sécurité. Vous n'avez pas put manquer de remarquer que mes amis et moi même ne sommes pas dans ce qu'il convient d'appeler la légalité. Nous préparons un coup d'éclat, et c'est pour ce soir. Vous tombez donc fort mal, en plein dans les préparatifs... Aussi, vous comprendrez que je vais prendre quelques précautions avant de vous rendre à votre mari. Vous allez donc devoir me faire confiance, et me dire qui vous êtes, afin que j'adresse un message a qui vous voudrez, afin qu'il vous retrouve. Il faut faire vite, sinon, je serais obligé de vous embarquer avec nous dans notre affaire, et je ne souhaite surtout qu'une femme y prenne part...