Couronnement

Métrophane et divers prélats d'Edoran, en fait les évêques des principaux Temples éthéristes, comme le veut la cérémonie de couronnement, étaient réunis au fond du Temple de Lucéra. La cérémonie allait débuter. Chacun des évêques allaient bénir le sacre, montrant ainsi l'unité d'Edoran derrière son nouvel empereur.

La nouvelle d'un couronnement du tyran, à Lucéra, n'avait filtrée que très tardivement. Aussi, les militants républicains de la ville, et leur bras armé, les Franc-Tireurs Républicains se sont retrouvé quelque peu dépourvus. Des ordres d'Allancia sont arrivés au petit matin : gâcher cette mascarade.

Avec le déploiement des forces royalistes, les déplacements ne sont pas aisés, aussi la réunion qui s'est tenue, pour préparer une action contre le couronnement, n'a pu avoir lieu que sur les coups de 11h00. Plusieurs membres éminents du groupe n'ont pas pu se rendre dans l'arrière boutique désignée pour accueillir la rencontre.

Discussions vives, état des lieux des moyens disponibles et ébauche d'un plan d'action. Aucun complice républicain dans l'entourage direct du tyran, peu de contacts parmi les principaux prélats éthéristes. La difficulté est donc de mise...

- "Lancer un véhicule chargé d'explosif contre le temple?"

- "Jamais de la vie ! Attaquer un lieu saint serait néfaste pour l'image de notre pays."

- "Placer une bombe sur le chemin du convoi du tyran, à l'arrivée ou à la sortie du temple?"

- "On ne connait pas le chemin qu'il va emprunter..."

- "Placer des hommes en arme sur les chemins qu'il peut, potentiellement, emprunter?"

- "Vaste programme..."

Les discussions s'éternisent... Gaspard Katz tient à utiliser les explosifs dont le groupe dispose, Jacques-Olin du Ballay préfère les tireurs embusqués, tandis que Pierre-Marie Loisant se déclare prêt à prendre la tête d'un commando armé pour surprendre Traceau à la sortie du temple...

Finalement, les hommes se séparent. Ils agiront à la sortie de la cérémonie...

La cérémonie se déroulait exactement comme l'entendait le Commandeur, dans le calme le plus complet.
Après les prières à Ether pour sauver Edoran, les pontifes d'Edoran, l'archévêque de Lucéra, celui d'Allancia, celui de San Sebastian, celui de Bonne-Espérance et celui de Confolens dirent la formule consacrées :
"Moi, archevêque de XXX, après confirmation d'Éther, créateur de toute chose, maître de l'univers, protecteur du Très Saint Empire d'Édoran, accepte d'accorder ma bénédiction pour ce sacre".

Métrophane pria lui-même Ether en silence. Après quoi s'avança le Commandeur vers Métrophane

Le Pontife posant la couronne sur la tête d'Alfred-Auguste de Traceau et prononça la formule consacrée

Nous Métrophane, Saint Pontife du Saint Empire d'Édoran te couronnons au nom d'Ether pour gouverner sur toutes les terres et de protéger la foi seule et unique en Ether.

(HJ : Désolé, je me suis absenté durant ce week-end prolongé)


Le nouvel empereur rejoindra surement, sous bonne escorte, son véhicule, au milieu d'un convoi lourdement armé. Destination gardée secrète.

Les Franc-tireurs républicains, pris de court, n'ont eu d'autres solutions que de constituer plusieurs commandos restreints.

Commando Jansac, composé de trois hommes sous les ordres du Capitaine Ange-Estèphe Jansac, ancien officier d'artillerie. Le groupe est posté sur le toit du bâtiment numéro 65 de l'Avenue Grizol. Cet axe routier majeur de Lucéra fait la liaison entre le centre ville, donc le temple, et le boulevard périphérique Nord. Il est donc susceptible d'être emprunté par le convoi du néo-empereur. Jansac dispose de plusieurs bâtons de dynamites liés ensemble. Il connait bien les explosifs et leur maniement. La mèche est courte, très courte. Si le véhicule impérial venait à passer sous le bâtiment numéro 65, la bombe lancée par Jansac fera des dégâts...

Le Commando du Ballay a été posté sur les toits des Galleries Bouilleul, dans la Grand Rue Sainte-Anne. Jacques-Olin du Ballay serre sa bombe artisanale en surveillant le haut de la rue. Il est persuadé que l'Empereur passera par là...

Le Commando Katz, quant à lui, est au dernier étage de l'immeuble Guerian, dans l'Avenue Carnavon. La bombe est, là-aussi, prête à être lancée...

Les aiguilles tournent, les Franc-tireurs sentent arriver le moment fatal. A la moindre explosion (signe que le convoi est passé ailleurs), ils abandonneront leur position par le chemin au-préalablement repéré pour aller se cacher dans les faubourgs de Lucéra. Le commando qui aura eu la charge de commettre l'attentat se séparera et tentera de rejoindre, arme à la main, les faubourgs. S'ils devaient être menacés de capture, les franc-tireurs savent qu'ils auront à faire feu et à mourir plutôt que de rejoindre une salle d'interrogatoire...