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Message par Edorel Gatline 22/4/2013, 5:51 pm

Edorel avait quitté l'hôtel Sabrevoix peu après le déjeuner. Selon les instructions de son fournisseur, des petits problèmes avec les autorités l'avaient obligé à plus de discrétion. Comme il n'avait pas les moyens de guider à l'aveugle le baron, il mis en place un petit jeu de pistes. « Ça ne devrait pas me poser trop de problèmes » se disait Edorel. Le rendez-vous originel était sur la grande-place de la mairie d'Allancia, près d'un kiosque à journaux. Gatline s'y pointa comme convenue.

-Excusez-moi monsieur ? Interpella le vendeur.

-Oui ?

-J'ai une vierge turcose prête au déflorage, vous intéresse t-elle ?

-Oh fort bien, vous êtes au courant des cours de la savonite ?

Le vendeur lui fit signe de se rapprocher.

-Le monsieur m'a dit que vous devez prendre la troisième rue à gauche de la mairie, tout droit jusqu'au croisement, la suite sera indiqué.

-Merci bien. Termina Edorel en lui achetant un exemplaire de l'Impérial. Il continua donc sa progression du coté de la mairie. Il prit la troisième rue à gauche et arriva jusqu'au croisement. « Maintenant trouvons la suite ». Journal sous le coude, chapeau vissé sur la tête et armes prêtes à l'emploie au cas ou, il chercha pendant dix bonnes minutes avant de tomber sur quelques chose de suspect.

-Aie aie aie...

Le signe en question était un simple trait à la craie. Ça n'est pas courant, mais ça passe inaperçue pour le commun des mortels, sauf des espions en tout genre. Le trait était penché dans un certain sens indiquant une certaine direction. Edorel se dit qu'il ne serait pas le seul sur le chemin, et que cela poserai sans doute un quiproquo des plus intéressent. Il continua sa route, à chaque fois il tomba sur un autre trait à la craie. Puis un autre, et encore un autre. Il finit par s'éloigner du centre de la capitale, dans un quartier pas des plus propres. Son jeu de pistes se termina devant un immeuble vétuste ou il était marqué en grand au dessus du perron en lettres aux couleurs criardes mais fichtrement bien décolorés "Hôtel Terminus". « La fin du voyage » pensa Edorel. Un dernier signe se fit voir. Du code sténographique. "Chambre 899".

Traversant la rue, il entra dans le bâtiment. Il s'attendait à tout sauf à ça. L'immeuble était aussi bien délabrée de l'intérieur que de l'extérieur. Le plancher affaissé par endroit, le papier peint qui se barre, des traces de rouille et de liquides plus ou moins familiers étaient visible en certains endroits. Un bossu se tenait au guichet, entrain de se curé le nez tandis qu'une soubrette tentait en vain de maintenir l'endroit propre.

Edorel ne se laissa pas démonter par la situation et fonça vers l'ascenseur. Voyant qu'il n'y a plus de bouton sur le tableau, il força les portes de l'ascenseur. Rien, la cage était vide. Il regarda en haut, rien. Il regarda en bas. Oh, un tas de ferraille. Edorel se résigna à prendre l'escalier. A peine avait t-il posé le pied sur la première marche qu'un type débarboula à toute vite du haut de l'escalier et empoigna Edorel.


-Chambre 899 ?

-Euh, oui ?

-Par Saint-Krassimir ! N'y allez pas !

Et il s'en alla. Edorel remarqua que pour un espion krasslandais, il avait la peau bien blanche et l'air bien apeuré. Qu'est-ce qui avait bien pue effrayé le bonhomme ? Edorel se décida à aller voir ça de plus près, tout en sortant son révolver de son manteau.
Donc à la première marche, l'escalier grinça de manière particulièrement menaçante, et se fut ainsi pour chaque marche. Le Feld-Maréchal ne se sentait pas très rassurer. Il n'empêche qu'il arriva sain et sauf au premier étage.
Devant lui, deux femmes s'embrassant tout en faisant certaines choses. Edorel, d'abord surprise ne se laissa pas démonter. « Oublis. Et en plus c'est pas ton genre. » Il continua la montée dans l'escalier grinçant comme pas permis.
Au second étages il eu droit au même spectacle, avec deux hommes cette fois-ci. Edorel se laissa moins démonter...


-C'est quoi cette endroit de fou ?

L'étage était tout aussi délabrée que le reste, tout indiqué que c'était la même chose pour tout l'ensemble. Il continua malgré tout sa montée des marches. Entre deux grincement de marches, il pouvait entendre des coups et des hurlements divers et variés, à vous glacer le sang. Edorel empoigna très fort son arme. « Okaaayyyyyy » se dit Edo en tentant de faire abstraction de tout ça. Arrivé au troisième étage. Rien. Le baron se permit de souffler un peu, le calme plat. Un silence de mort. L'endroit était un peu dans la pénombre malgré les ouvertures vers l'extérieur. Tandis qu'il s'avançait vers l'escalier menant au troisième étage, il remarqua par l'entre-bâillement d'une porte ouvert la silhouette d'un chien. L'animal tourna la tête et fit face à Edorel. La pièce ou se trouvait le chien était plongé dans le noir et seul un petit rayon de lumière passait par l'interstice d'une fenêtre. Apparemment c'était un husky, une race d'origine scanthénoise. Brave bête.

Le chien sourit, Edorel fonça tête baissé vert de peur, prêt à hurler comme une femme en voyant le résultat. Il s'effondra sur le palier du quatrième étage. Haletant, et reprenant son souffle, il releva la tête et eu droit à un spectacle dont la description sera brève. Un homme dans une baignoire au milieu du hall, baignait dans ses fèces.


-C'est l'asile des fous, c'est un cauchemar.

Il se pinça le bras et vit qu'il était bien éveillé. Entre le quatrième et le cinquième étage, il se retint de vomir.

-Je lui en collerai une pour m'avoir empêtrer dans cette affaire.

Il restait encore trois étages, et il n'était pas au bout de ses surprise.

Au cinquième étage, il régurgita sans pouvoir se retenir devant l'effroyable spectacle. Un homme était entrain de s'amuser à prendre des photos d'un cadavre dans une baignoire. Ledit cadavre était coupé (ou plutôt arraché) au milieu du buste et il ne restait que le bas. On pouvait voir la trace de sang partant de la baignoire et disparaissant dans un couloir. Alors qu'Edorel se relevait péniblement, le "photographe" s'approcha.


-Vous voulez une photo ? Demanda t-il d'un air visiblement pas sain. C'est 2 Edos.

-Eeeeuuuhhh... Non merci, en revanche je veux bien un mouchoir.

Remis de ses émotions et la bouche nettoyé des restes du repas d'hier soir avec le comte de Sabrevoix, Edorel se remit en route. Il tenta de faire abstraction de tout cela pour les autres étages. Mais a grande peine. Il se demandait même si il ressortirait un jour de cette endroit.

Passons les sixièmes et septièmes étages, ou le niveau de bassesse et d'ignominie de l'homme est trop important pour que l'on puisse retranscrire à l'écrit les détails de cette endroit. Au huitième, Edorel senti que c'était la fin du calvaire. Il arriva dans le hall, rien, pas un bruit. L'endroit était bien éclairé mais resté passablement délabrés. Comme l'indiquait le numéro de la chambre, il prit le couloir 9.

A peine avait-il passé le coin qu'il sursauta, hurla et se plaqua contre le mur incapable de bouger.

Devant lui, dans un coin se tenait une femme d'un certain poids. Assis à une table, à demi-nue et portant un voile de nonne. Elle entretenait divers outils et instrument potentiellement létale. Et au dessus d'elle se trouvait accroché un portrait du Pontife ethériste.

Elle le fixa, avec un air moins ahuri, lui resta sans rien faire, plaqué au mur, les yeux écarquillés, incapable de réagir. Il brisa néanmoins le silence.


-Chambre 899 ?

-Dernière porte à gauche mon poussin. Répondit elle avec l'accent d'un édenté.

-Merci.

Il se déplaça tout en restant plaqué au mur sans s'arrêter de fixer la « chose » du regard. Une fois dans le couloir, il courut comme un dératé ouvrir la chambre 899 et s'y enferma à double tour.

-Ah ben quand même Monsieur le baron c'est pas trop tôt !

-Et vous vous aurez l'amabilité de m'expliquer dans quel merdier vous m'avez foutue !

-Allons allons, j'avoue que mes choix en matière de planque ne sont pas des plus agréables mais néanmoins sachez que l'endroit est sûr.

-SÛR !? Vous vous foutez de moi ?!

-Vous avez vu la moitié de cadavre dans la baignoire ?

-Oui.

-C'est le dernier policier qui est entré dans le bâtiment. Il y a deux jours.

Blanc gênant, Edorel ne savait pas trop quoi répondre.

-Cette endroit, reprit le libraire, est une sorte de lieu de réunion pour ce que je qualifierai de « sous-culture » édoranaise d'avant-garde.

-Parce qu'une moitié de cadavre pris en photo, un mec qui se douche dans sa merde, un chien qui sourit, des gays et des lesbiennes, c'est culturellement avant-gardiste ?

-… Oui. Du point de vue contestataire que je partage.

Blanc.

-Bon, je ne vais pas m'embrouiller le cerveau à chercher une logique dans tout ça. Vous avez de la marchandise qui est censé m'intéresser.

-Alors. Il farfouilla ses notes et alla cherché une caisses et plusieurs livres plus volumineux. Dans l'ensemble, je vous ai trouver quelques petites raretés et d'autres...

Edorel ne lui laissa pas le temps de finir et commença à piocher dans les livres.

-Humf, déjà vue, déjà vue, inintéressant. Ah ? Oooooh, ou vous avez bien pu dénicher un volume de magie noire enluminé de la sorte ?

-Et bien, un bijou de famille, l'ancien propriétaire l'a vendue pour payer ses dettes chez Gertrude.

-Bien, mettez-le de coté.

-J'en encore quelques petites choses à vous faire voir, en priorité.

-Faites donc.

-Tenez, lisez donc.

-Alors... Ah ? Oh. Ooh ! Euh, ouais, d'accord, c'est assez explicite. ! (il porta sa main à sa bouche et lu), « il arracha la robe d'Églantine, et lui fourra un … dans son … alors qu'elle n'était même pas ouverte » ! (Il eu un haut-le-cœur) Mais c'est quoi cette horreur bordel des dieux ?!

-Et bien, voyez-vous, c'est un ouvrage d'opposition, une sorte de pamphlet. C'est une histoire d'apprentissage sexuelle sous de nombreux aspect, le tout entrecoupé de dissertations philosophico-politique à tendance fortement socialo-anarchique.

-C'est yssois ?

-Non, production du terroir. J'ai vérifié, ça à l'air récent, j'ai noté des allusions à Feu l'Empereur Charles. Et parfois, c'est encore plus méchant que Leduc.

-Qui ?

-Robert Leduc, le chef de fil des républicains édoranais.

-... Drôle de nom pour un républicain.

-Figurez vous que je me suis dit la même chose la première fois que j'ai entendu parler du bonhomme.

-Mais quand même, pour la disserte politique, je veux bien, mais pour le reste franchement, l'auteur est un peu maboule.

-Oui, mais je me suis dit que vous alliez sans doute apprécier.

-Ben, j'en ferai pas mon livre de chevet. Et les deux gros pavés sous la table.

-Rho ! Sans doute ma meilleur prise, voyez par vous-même !

Edorel pris un des livres, la première chose qui l'étonna fut son poids. Apparemment il s'agissait d'un manuscrit, chaque feuillet devait mesurer au bas mot 40cm sur 80. Ouvert, le livre devait bien faire 1m50 d'envergure.

-C'est de la musique. Un manuscrit autographe.

-Oui, une très belle calligraphie, bien soigné, les partis barrés le sont avec une grande délicatesse.

-Hum. A l'écriture, c'est du yssois. L'orchestration est imposante. La partie SATB prend à peine le vingtième de chaque feuillet.

-Oui, regardez bien, un détail très important.

Edorel plissa les yeux et analysa un peu plus la page. Il revint au premier feuillet. Son visage s'illumina.

-Non, c'est pas vrai ?

-Si si.

-Dites moi pas que … Le manuscrit original de la Bagatelle de Paroclès !

-Ooooui !

-Mais tout le monde pensent que le manuscrit est perdu suite à la seconde dévastatyon !

-Et bien, voyez-vous, la nature est bien faite. On l'aurait retrouvé dans un coffre scellé et imperméable sur les rives pryan quelques mois après le tragique événement. Il a circulé de mains en mains sur les circuits parallèles. Je ne vous raconte même pas à quel point je me suis endetté pour vous le procurer.

Edorel semblait aux anges.

-Vous imaginez la notoriété qu'obtiendra ma bibliothèque avec un tel trésor ?

-Oui mais cela, voyez-vous, a un prix.

Edorel ne se laissa pas démonter, et sorti un petit lingot au reflet argenté.

-Je prend tout, ceci devrait régler le financement de vos recherches et achats.

-Il faudra que vous m'expliquiez ou vous trouvez autant de platine.

-Si je le fais, j'vous tue. Termina t-il avec un sourire.

Edorel avait pardonné à son libraire la mésaventure dans cette endroit et reparti avec la caisse de livre, sautillant comme un enfant ramenant une bonne note à la maison. Il descendît avec peu de grâces les escaliers, en oubliant un petit détail qu'un énorme grincement de bois lui rappela.

-Oh !

Et il termina la descente de l'hôtel en traversant les escaliers. Il manqua de peu de se briser le coccyx.

-Putain ça fait mal !

Il ne daigna pas répondre aux injonctions du gérant de l'hôtel et s'en retourna à la résidence de Sabrevoix.
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