Invitation au Prince Louis de Klausbourg

Le jeune prince avait pris un Zollplin tard le soir, après la soirée d'anniversaire de sa petite soeur, travaillant encore les plans de la voiture qu'il conduirait lors du micromonde des rallye. Au petit matin, Allancia était en vue. En uniforme de lieutenant des armées grand-ducales, il se présenta au rendez-vous fixé par le Feld-Maréchal de Hauteville.

Le Prince Louis incarnait l'alliance édorano-zollernoise. Fils du Grand-Duc Victor-August Ier et de feu la Grande-Duchesse, la princesse Marie-Constance d'Edoran, aînée des filles de l'Empereur Philippe il en était le fruit. Bien qu'héritier présomptif du trône impérial après son oncle l'Archiduc Charles-Antoine, il avait été élevé dans la tradition aristocratique zollernoise dans laquelle sa qualité de Prince de Zollernberg et d'Archiduc-héritier de Zabrück-Crassauerstein l'invitait à prendre place. Néanmoins, sa position de Prince du Saint-Empire et d'aîné des petits-fils de l'Empereur, lui faisait concevoir pour l'Empire des Traceau, ses aïeux maternels une admiration certaine et l'envie de le servir ; non sa politique, mais la gloire de ses armes auréolée de victoires dans chacun des conflits récents du micromonde. Son père avait souhaité qu'il puisse apprendre auprès des meilleurs chefs militaires de son temps : Charles de Hauteville était tout désigné pour la tâche. Courtoisie faite au Zollernberg, il l'acceptait.

Le jeune prince officier de l'armée zollernoise, avait été placé en situation de détachement auprès de l'armée édoranaise, suivant les cours de l'école spéciale impériale, se formant aux techniques de la guerre moderne mécanisée. La réponse à la proposition du Feld-Maréchal ne se fit pas attendre. Servir dans la Garde impériale était un honneur qui ne se refuse pas.