Le testament du dernier Prince...

Testament de Frédéric Ier de Lusance

Nous, Frédéric Ier de Lusance, Seigneur de Lusance, Prince-Amiral de Sorabe, descendant en ligne direct de Léandre l'Affreux au beau et vigoureux Martel

Témoigne de l'affreux châtiment qui me fut réservé par le foutrecul de Nabelnine II. Ce bandit couronné (maudit soit son nom) me tendit l'affreux guet-apens qui fit couler corps et biens mon fringant NSP Tonitruant à l'exception de ma personne sacrée.

Non content de ce vilain tour (parce qu'il ne m'aurait pas pris à la loyale) ; cet enculé m'a condamné à la damnatio memoriae. Jeté dans ses geôles, je croupis ici depuis de longues années. Je n'ai pas trouvé dans sa malfaisance la hache d'un bourreau que j'eus accepté, mais un odieux calvaire qui l'expédiera sitôt mort aux enfers

Ah, maitresses adorées, festins giboyeux,  vins et spiritueux du micromonde ! Ce que vous me manquez et ce que vous éclaircisseriez mon exil si ce connard faisait preuve d'humanité à mon endroit

Mais quel connard ! Connard ! J'aurai ta peau ! Je vendrai tes tripes au marché !

Dans la déconvenue qui est la mienne, j'ai su sauver mon fils au moyen d'une chaloupe. Je l'ai sauvé des avanies de cet enculé et de la prédation de ses sbires. Le père attentif que je suis a pu lui permettre une retraite alors que les survivants du Tonitruant et moi-même nous battions à un contre cent sur cette plage rocailleuse et aride où nous nous sommes échoués.

Afin de perpétuer ma Couronne, fixée dans ma lignée, mon fidèle Branlecouillasse, lui remit de faux papiers d'identité afin d'intoxiquer les scélérats de ce pays de jean-foutre.

Mon fils porte le nom de Georges Montclair, faussement né à Versalance, lui-même père d'un très jeune enfant Jérome Montclair, né faussement lui aussi à Versalance.

Que l'un ou l'autre, au moment opportun à la lecture de ce testament jette ces oripeaux de la honte pour se saisir de notre nom glorieux qui nous échu de Léandre et terrorisa les onze mers !

A mon fils ou à son petit-fils, je veux dire

1. Je meurs prématurément assassiné par les sicaires belondaures de mes mauvais traitements sans considération pour mon rang ou mon humanité

2. Je commande à mon fils ou à mon petit-fils, au moyen de ce testament, de ne jamais oublier qu'il est Prince-Amiral de Sorabe, et que toute son énergie et ses talents doivent être employés à être reconnus comme tels et à régner sur ce regretté caillou.

3. Je lui dis : Tu es Prince-Amiral ! Nos lois sont claires ! Ne te dérobe pas à ton destin !

4. Je maudis par avance tous ceux qui par intérêt, complicité, ou faiblesse pourrait usurper leur trône ou concourir à cette usurpation.

5.Enfin, mes chers Sorabes, votre père vous en implore, celui qui a tant donné à au relèvement de notre patrie, n'oubliez pas ma mémoire et vengez-moi, vengez-vous ! Orages tant désirés, levez-vous ! Brulez Elbêröhnit !

Frédéric de Lusance, Prince-Amiral de Sorabe

En mon cachot, l'an XVII de mon règne.