Conférence de presse à l'hôtel de Freshville

Les journalistes sont venus nombreux ce jour-là pour la première conférence de presse donnée par le prince de Freshville. Rompu à ce genre d'exercice, traditionnellement adroit avec les journalistes, et accordant une grande importance à la maîtrise de sa communication, le prince était ravi de retrouver l'atmosphère enfiévrée des quelques moments qui précédaient le début de la conférence de presse.

Il fît attendre les journalistes un quart d'heure, pour permettre aux retardataires d'arriver, et arriva enfin au pupitre.

"Mesdames et Messieurs, bonjour,

Je suis très heureux de vous retrouver ici, à l'hôtel de Freshville, pour cette conférence de presse inaugurale de mon retour dans la vie politique Edoranaise. J'en suis très heureux et je voudrais en profiter pour adresser d'abord à chacun d'entre vous, à vos familles, à vos proches, mes voeux très siuncères de santé et de bonheur.

Je vous remercie d’être si nombreux, car vous savez l’attention que je porte à nos échanges. Je l'ai dit et je le répète : je crois que la presse tient un rôle essentiel dans le dialogue entre la classe politique et le peuple d'Edoran. Je tiens à saluer votre travail, que vous accomplissez, quelles que soient les conditions, avec curiosité, exigence, et passion.

La liberté de presse est un joyau de notre pays et vous trouverez toujours en moi un fervent défenseur de la liberté de presse et de la précieuse diversité de la presse edoranaise.

Nous vivons des temps exaltants pour Edoran. Je crois que l'Empire est sur la bonne voie. L'Empire grandit en puissance et en prestige, et les perspectives économiques qui s'annoncent sont radieuses.

Mais je sais aussi que nous sommes sur un chemin fragile : nous ne devons pas nous reposer sur les lauriers de notre réussite, et nous devons prendre garde à ne pas chuter.

Or, je vois aujourd'hui un Empire politiquement plus divisé que jamais. Je vois, à la Diète, une opposition qui obstrue sans participer au débat législatif. Ce n'est pas un comportement que j'entends tolérer. Je veux plus d'unité. C'est l'une des raisons principales pour lesquelles j'ai choisi de revenir en politique : je veux un empire uni.

C'est tout le sens de mon engagement en politique et dans ces élections législatives en tant que candidat dans la circonscription d'Allancia-Centre. Je souhaite, en revenant sur la scène politique, mettre mon expérience au service de l'Union Conservatrice pour lui donner plus de poids à la Diète et faire à nouveau de ce parti que j'aime profondément le fer de lance de la politique edoranaise.

Je vois que vous avez beaucoup de questions et je ne souhaite pas être plus long, car j'ai dit l'essentiel ; permettez-moi de vous souhaiter à toutes et à tous à nouveau une excellente année 1921 !

Première question ?"

Un homme, au font de la salle, se leva
Oui, Domenco Allamanic, Pour la Radio Liturgique Siegburgen.

- Si votre parti remporte les élections, quelle politique étrangère adaptera t'il, Face a Russlavie, Noordzerland ou la Turcosie par exemple?

Merci pour votre question.

Je ne suis pas le chancelier ni le porte-parole du gouvernement. Aussi, je souhaite vous le dire dès maintenant: ma parole n'engage pas celle du duc d'Esse ni celle du ministre des affaires étrangères.

Cependant, en tant qu'ancien chancelier et ancien ministre des affaires étrangères, j'ai une bonne expérience de la politique étrangère et de la pratique de la diplomatie, et je n'hésiterai pas à prodiguer au gouvernement des conseils sur la façon dont doit être dirigée notre politique étrangère.

Je n'ai jamais eu une conception partisane des questions de politique étrangère ; la seule conception qui vaille, pour moi, de notre politique étrangère, c'est celle de la Grandeur, et c'est cette politique que je m'appliquerai à défendre lorsque je serai élu sur les bancs de la Diète.

Je crois que le Saint-Empire doit prendre toute sa place dans la conduite des affaires internationales ; c'est ce que signifie, pour moi, cette politique de Grandeur. Mais entendons-nous bien : prendre toute sa place dans la conduite des affaires internationales ne signifie pas avoir un comportement belligérant. Je crois qu'Edoran doit au contraire se comporter de manière responsable et se montrer garante de la paix dans le Micromonde.

Question suivante ?

Allancia News - Martin LaPage

- Votre Altesse, quel est votre programme social ?

Clara Bistouille du Populaire Allancien,

Altesse,
Tout d'abord nous sommes heureux d'assister au retour d'une éminente personnalité politique sur le devant de la scène en Edoran et même si notre journal n'est pas d'un soutien particulier à l'UCE, il faut pouvoir reconnaître les qualités de personnalités même d'un camps différent.
mais trève de mondanité et ma question porte sur la remarque acerbe de notre chancelier à votre endroit lors d'une réponse à nos confrères du [url][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] de Lucéra[/url]: "Nous avons un grand respect à Son Altesse, le prince de Freshville, mais il oublie, qu'Edoran a évolué et a changé." Qu'avez vous à dire à cela?

Excellence,


Charles Larue pour La Voix Edoranaise



Songez-vous à succéder à François-Dutronc Pombal à la chancellerie?

En réponse à la première question, à Allancia News

Merci pour votre question.

Je crois qu'avant de parler de programme social, nous devrions parler de ce qui motive un programme social. La justice social et le bien-être de tous le peuple du Saint-Empire. C'est la raison d'être du gouvernement, tel que je le conçois : montrer que les lois de l'Homme dominent celles de la nature, et assurer à chacun dignité et la possibilité d'être heureux.

La question qui importe, celle qui est centrale au débat politique et fait brûler le feu de la polémique, c'est de savoir comment parvenir à cette fin.

Je crois personnellement que, pour parvenir à cette fin nous devons assurer que chacun ait une place dans la société et que cette place soit respectée. Nous devons garantir l'ordre social, car c'est lorsque chacun est à sa place que tous sont heureux. Garantir le respect de l'ordre social : voici mon programme.

En réponse à la deuxième question, au Populaire Allancien

Madame Bistouille, je vous remercie de votre éloge et du respect que vous témoignez à mon endroit ; elle témoigne d'une certaine conception du débat public, et c'est une conception que je partage, une conception du respect de tous les acteurs de la classe politique, y compris ceux qui ne partagent pas vos idées.

Pour répondre à votre question, je ne veux pas faire de cette déclaration du Chancelier une polémique ; le duc se sera égaré un moment et sa langue aura fourchée. Je crois que le Chancelier sait que je connais bien le Saint-Empire, que je sais ce qui est bon pour l'Empire, et que j'entends faire respecter certains principes.

J'espère en conséquence que le Chancelier surveillera à l'avenir son langage et qu'un tel accident ne se reproduira plus, car il serait des plus regrettables.

En réponse à la troisième question

Merci de votre question.

Je crois que l'heure n'est pas venue aujourd'hui de me porter candidat, car le mandat du duc d'Esse court jusqu'en mars.

Ce que je peux vous dire, c'est que mon engagement politique est fondé sur des principes. J'entends faire respecter ces principes. Si ces principes sont respectés, je n'aurais pas de raison de concurrencer le duc d'Esse.