Sacre du prince François

Le Temple Cathédrale d'Allancia était pavoisé aux couleurs du Saint-Empire, le rouge sanguine et l'or étaient omniprésent !

Les invités arrivaient petit à petit en provenance de tout l'Empire et même de tout l'Archipel...

Le Chancelier arriva parmi les premiers invités. Lui qui était à la tête du gouvernement depuis peu, espérait que ce changement de souverain lui permette de tiser une relation particulière avec le nouvel Empereur.

Le Maréchal honoraire Charles de Hauteville, jeune retraité et encore en forme, arriva, son épouse, la princesse Aliénor, à son bras. Le Prince de Saint-Ange pris beaucoup de temps a remonter la nef, tellement s’arrêta-t-il pour saluer les invités...

Le couple était suivi du Lieutenant-Colonel Grégoire de Hauteville, célèbre édoranaute et son épouse la princesse Eugénie de Klausbourg-Cordilbao d'Auclair.

Puis vint l'avocate Constance de Hauteville. Elle était une amie proche de l'Archiduc, bien que plus âgée.

Le Roi de Palogne, son épouse, la reine Marguerite, et leurs deux enfants, le grand-duc Klaus et la grande-duchesse Carolina avait bien sûr fait le déplacement.

Stanislas était cousin de la famille impériale, sa grande-tante Isabelle étant l'arrière-grand-mère de l'Archiduc.

Il fut heureux de revoir son beau-frère, le prince Louis, chef de la Maison de Klausbourg-Traceau. Et bien d'autres dignitaires, plus ou moins apparentés.

Un des derniers couple d'invités fut bien évidemment ce qu'on continuerait encore longtemps d'appeler le couple impérial : L'empereur émérite Charles IV et l'impératrice Marie-Amélie. Ils étaient précédé tout de même du couple royal d'Alémanie, dont la reine était la soeur de Charles, du Marquis et de la Marquise de Frontenac (Alphonse Moutawa et Marie-Apolline de Traceau). Derrière eux en revanche, venaient le prince Albert, le prince Ferdinand et la princesse Isabelle.
Tout le monde débout et faisant la révérence, l'ancien souverain remonta jusqu'au premier rang. Il salua les invités les plus proches, mais s'attarda auprès des alliés de l'Empire, Gontran IV, Marii, la Kronprinzezzin, Hannibal, le Tsar qui arriva peu de temps avant lui, et les autres.

Quand tous les invités furent là, le Grand Pontife de l'Eglise Ethériste arriva par l'arrière du choeur directement au niveau de l'autel. Il psalmodia une prière, reprit en cœur par les éthéristes de l'assistance puis des trompettes de la Garde Impériale résonnèrent...

De l'autre côté de la cathédrale, entra François de Traceau, en grand manteau, porté par des enfants, et couronné de la couronne d'archiduc.

Il s'avança jusqu'au trône d'Henrik, trône du premier roi d'Erodan ne servant que pour les sacres impériaux. Il y pris place, devant Sa Béatitude Basile III.

Un cortège de Pairs de l'Empire se plaça de part et d'autre de François. Les Pairs apportaient les insignes de règne, les Regalia, qui sont exposé en temps normal au Château Fredgard, château médiéval dans le sud de la Capitale, siège de la Cavalerie.  

Sous les injonctions et les prières du Grand Pontife, les pairs s’exécutèrent lentement et dans cet ordre :

Charles de Hauteville, prince de Saint-Ange, apporta les éperons d'or, symbole du statut de chevalier du souverain
Louis de Klausbourg-Traceau, prince de Klausbourg, apporta la main de justice, symbole du pouvoir judiciaire du souverain.
François-Alexandre Dutronc-Pombal, Duc d'Esse, apporta l'étendard de guerre, symbole du pouvoir militaire de l’Empereur
Henri-Alexandre de Fricard, Prince du Sang, apporta le sceptre impériale, symbole de l’origine divine de la monarchie édoranaise
Philibert Carnavon, Prince de Saint-Junien, apporta le collier de Grand-Maître de l'Ordre Impérial de l'Aigle d'Argent.
Alphonse Moutawa, Marquis de Frontenac, apporta l'épée du roi Saint-Charles « Courageuse », symbole du rôle protecteur du souverain
Marie-Amélie, l’impératrice-mère, apporta le manteau impérial, fabriqué avant chaque sacre, symbole du pouvoir personnel, politique et constitutionnel de l’empereur.
Yves-Marie de Barnenez, Duc de Baradhnaith, apporta la couronne impériale, symbole de la plénitude des pouvoirs impériaux.

L'Archiduc prononça trois serments. Dans le premier, qu'il prononça la main sur les Saints-Textes, il jura de défendre l'Eglise Ethériste. Dans le second, qu'il prononça la main sur la Constitution, il jura de respecter les institutions, les lois et de garantir la continuité de l'Etat et l'intégrité du territoire. Dans le dernier, qu'il prononça face au public et dos au Grand Pontife, il jura de protéger le peuple du Saint-Empire.

De nouveau face à Basile III, il s'agenouilla. Le Grand Pontife prononça en Edoranais primitifs quelques formules obscures et François fut oint de l'Huile Sainte, huile qui coule naturellement et mystérieusement depuis 2000 ans du tombeau d’Etorn, premier patriarche éthériste.

Ensuite chaque pairs remis au Grand Pontife l'insigne qu'il portait sur un coussin et le prélat en revêtit l’archiduc.
Avant de posé la couronne impériale sur la tête du nouveau souverain, Basile demanda :

- Au moment d'être reconnu comme Empereur, Souverain de la nation édoranaise, que choisissez-vous comme nom de Règne ?

- Je veux être reconnu comme François-Xavier, Empereur d'Edoran.

Le Grand Pontife posa la couronne sur le tête du nouveau souverain. Ce dernier se leva et se tourna vers la foule. Basile annonça :

- Sa Majesté Impériale, François-Xavier, Deuxième du nom, Empereur d'Edoran, Défenseur de la Foi. Vivat rex in æternum !

La foule reprit ce reliquat protocolaire pré-empire "Vivat rex in æternum !" trois fois de suite, puis applaudit longuement avant que les applaudissement fussent couvert par les trompettes de la Musique de la Garde Impériale.

Le nouvel empereur avait été acclamé avec ferveur par les invités, mais également par les dizaines de milliers de sujets édoranais qui étaient massés devant la Cathédrale, dans l'Avenue Meletios Ier.

L'atmosphère s'était faite plus informelle après le départ du Grand Pontife, et le souverain put discuter avec certains invités. Il s'attarda auprès de ses proches, ses frères et soeurs, ses amis. Il s'approcha de Charles de Barnenez et lui serra la main en lui soufflant : "Jeune baron, soyez fier de votre père et suivez ses traces... s'il nous a conduit sur la microlune, qui sait où vous nous mènerez ?"

Puis François-Xavier salua les souverains ou dirigeants étrangers qui lui avait fait l'honneur d'être présent. Il prit beaucoup de temps à discuter avec les souverains de la Grande Alliance ou leurs représentants, mais il fut surpris de voir le chancelier krasslandais dans cet événement on ne peut plus mornarchiste. Il demanda au Maréchal du Palais, Christian-Guillaume de Mittelsbach, qui ne le quittait pas d'une semelle, de demander au Chancelier Villeurban de rencontrer son homologue krasslandais...

Marceau venait de recevoir son premier ordre de son souverain... Aller rencontrer le chancelier krasslandais. Il semblait que François-Xavier ait voulu faire comprendre d'emblée qui était au pouvoir.

Ainsi, Villeurban s’exécuta et se dirigea vers Philibert Krassmaguen.

- Excellence, c'est un plaisir que de voir le Krassland assister au sacre de notre nouvel Empereur. J'espère que la cérémonie vu a plus. Accepteriez-vous un rendez-vous au Palais Brabant ?

Le nouvel empereur salua le Régent de Livadia et le Sénéchal de Véran. Ils eurent une discussion informelle, avec le premier se rappelant le séjour de la famille royale de Livadia au Palais Saint-Ferdinand et avec le second parlant des légendes des détroits. François-Xavier fit plusieurs sous-entendu sur la possibilité pour ces deux Etats de rejoindre la Grande Alliance. Ils y seraient assurément à leur place.

Shivana Pal resta discrète mais bien présente puis prit congé après la très belle cérémonie. Accompagnée de l'Ambassadeur, elle prit la direction de l'Ambassade de la CSH où elle rencontrerait la diaspora scanthéloise et remettrait une Médaille au représentant du Culte Colviniste en Edoran.

Shivana Pal