Convocation du Col. Procope de Klausbourg-Traceau

Le Feld-Maréchal venait de nommer le jeune Prince Héritier de Moldavia au sein du CIROS. Une nomination dictée par la compétence de l'officier et probablement bien accueillie sur le terrain, mais qui risquait de faire grincer des dents à tous les étages du Palais Corvin...

Ainsi, Arthur Weiss et le commandant opérationnel du CIROS, le Général Blaise Dufortin, attendaient le Colonel pour un entretien de cadrage.

Procope se réveilla 7 h 45, commença sa journée par quelques pas de gymnastique, prit sa douche, puis rejoignit sa chambre enfilé l'uniforme préparé la veille par Petit. Il fut interpelé par le galonage : un cinq plein !

- Petit, qu'est ce que j'vais foutre avec l'uniforme d'un colonel !
- Pardon, mon colonel, le courrier de ce matin vous informe de votre nomination au grade de colonel et de commandant opérationnel adjoint du CIROS. Toutes mes félicitations, mon colonel !

Procope en fut le premier surpris. Voilà ce à quoi il ne s'attendait pas. La nomination devait faire grincer des dents. Le général d'Avallon attendait depuis des années le poste et voilà qu'un jeune Lieutenant-colonel lui grillait la priorité. Procope ne se laissa pas aller à l'autosatisfaction. Une promotion, c'était plus de responsabilité et plus d'emmerdes. Il l'avait toujours vécu ainsi.

Un chauffeur de l'état-major général vint le chercher à 8 h 45. Petit pris place à l'avant, Klausbourg à la place arrière droite, ainsi que l'imposait le protocole. Il relisait ses notes. La voiture stoppa devant le Palais Corvin. Il pénétra dans le bâtiment ultra sécurisé.

Il était 8 h 52. Il se tenait prêt à se présenter au Feld-Maréchal Weiss.

Des soldats de la Maréchaussée Impériale avaient escorté le Colonel jusqu'au bureau du Feld-Maréchal.

Ce bureau avait bien changé depuis le temps du Prince de Saint-Ange... exit les peaux de bête au sol et les fusils de chasse aux murs alternants avec les têtes d'ours ou de lions. De même, Weiss n'accueilli pas Procope de Klausbourg avec les pieds sur son bureau...
Le Général Dufortin était là également.

Le Feld-Maréchal salua militairement le nouveau colonel qui était au garde à vous. Après l'avoir mis au repos et l'avoir invité à s'asseoir la discussion débuta.

WIESS : - Colonel, Votre Altesse, c'est une joie que de vous rencontrer enfin. Nous sommes heureux de savoir admis au sein du CIROS. Inutile de vous préciser l'importance de ce corps dans notre Armée. Vos états de service nous on convaincu que votre profil correspondait à ce que nous cherchions pour assurer le poste d'adjoint au Commandant Opérationnel. Je vais laisser le Général Dufortin vous expliquer.

DUFORTIN : - En effet, vous devez être étonné de votre nomination à ce poste que vous imaginiez certainement réservé à un officier général rompu à l'exercice de la direction centrale d'un service. Cependant, c'est tout sauf un général que nous cherchons ici. Comprenez, je dirige ce corps depuis le Palais Corvin. Si je visite parfois certaines unités et rencontre les directeurs du SEE et de la DRM fréquemment, je ne puis superviser directement aucune opération. Or, c'est là l'intérêt de votre nomination. Aguerrit au terrain comme aux états-majors, au fusil comme aux rapports, vous serez mon lien privilégié entre le commandement du corps et les opérations en cours. Vous serez amené à participer et à commander des missions quelque soit le service du CIROS. Voilà pourquoi ce poste est pour vous.

WEISS : - Ce poste n'est pas un énième niveau de commandement. C'est une façon de centraliser davantage le renseignement et les OS sous l'autorité du Commandant du CIROS... mais aussi du bureau dans lequel vous vous trouvez ! Colonel. La fiche de poste vous convient-elle ?

Procope était particulièrement enthousiaste à l'idée de ce nouveau poste. Il avait envie de répondre : " et comment ça me convient !" Il répondit sobrement, ne pouvant s'empêcher d'esquisser un sourire de satisfaction : "c'est un honneur de servir à ce poste Mon général !"