Hôtel de Garniac - Fiançailles Bouan / Traceau

Philibert et Hortense arrivèrent sur place un peu avant 20h00. L'épouse Carnavon venait rarement à Allancia. Elle, la provinciale fille d'un architecte, n'était pas habituée à ce beau monde malgré les fonctions de son époux.
Ils cherchèrent Bouan du regard, mais i n'y avait quasiment personne encore. Philibert supposa qu'ils apparaitraient devant tous les invités.

Edme-Patrice arriva peu après les époux Carnavon. Très heureux d'avoir été invité par le Duc de Clermont, il était accompagné de son épouse, Isabelle-Clarisse.
Apercevant Philibert et Hortense Carnavon, ils s'approchèrent afin de faire les présentations. Arrivant à l'entrée, un majordome les annonça.
Philibert se retourna et s'approcha du colonial.

- M. de Villeurban, je suis enchanté de faire votre connaissance.
- Moi de même, monsieur le Comte.

Les deux épouses s'éloignant ensemble, laissèrent les deux hommes discuter... les dernières péripéties politiques seraient au centrre de leur soirée en attendant les deux tourtereaux

Revenant tout juste de la Chancellerie, une limousine noire aux armes de l'une des plus prestigieuses et des plus anciennes maison de tout l'Empire s'arrêta bientôt devant le splendide hôtel particulier propriété du duc de Clermont. Le premier valet de Garniac surgit aussitôt pour ouvrir les portes du véhicule, tandis que l'on annonçait dans la salle principale.

Leurs Altesses le Prince et la Princesse de Freshville !

Philibert et Edma-Patrice s'approchèrent :
- Votre Altesse, permettez moi de vous présenter Edme-Patrice de Villeurban de Chalent, du Gouvernorat de San Sebastian, nos si belles colonies. Il m'en vantait d'ailleurs la beauté, le calme et la prospérité. Je dois bien dire que j'ai rarement eut l'occasion de m'y rendre
- Malgré votre flotte Philibert vous me décevez rétorqua le Prince de Freshville.
- Oui malgré ma flotte. Carnavon aerotransport effectue pourtant une liaison par jour avec le gouvernorat. Sans compter mon ballon personnel..
- Votre Altesse je suis enchanté. Nous avons déjà eut l'occasion de nous rencontrer jadis suite à une discussion concernant votre monopole sur les colonies..

Les trois hommes devisèrent ensemble... la salle se remplissait peu a peu du gratin de l'Empire

Une autre limousine, aux armes moins prestigieuses mais au moins autant connues et reconnues de tous entra dans la cour de l'Hôtel de Garniac. A nouveau, le premier valet de l'hôtel accouru pour ouvrir la porte. Une épaisse fumée s'evada instantanément de l'habitacle, et seul, le Marquis de Lachenaye en descendit, ses habituelles monocle et cigare à leur place, c'est à dire devant son oeil pour l'un, dans sa bouche pour l'autre. Il monta les marches, mirant avec joie la lumière et la clameur qui exhalaient de la porte d'entrée. Lorsqu'il entra dans la grande salle, le crieur s'exclama:

_ Son Excellence le Marquis Nicolas Burgond de Lachenaye!

A ce nom, de nombreux visages se tournèrent vers l'entrée pour mirer l'arrivée d'un des hommes les plus en vu du moment. D'une démarche de dandi, il traversa la foule, saluant d'un mouvement de tête ceux qu'il connaissait, c'est à dire quasiment tout le monde, avant de se diriger vers le petit groupe que formaient le Prince, le Comte de Sancé, et Villeurban de Chalant.

_ Mes chers amis! Vous voir tous trois réunis et vous retrouver dans un moment si heureux emplit mon coeur d'allégresse...

Mon cher marquis, il y avait bien longtemps que nous ne nous étions plus vu. Je suis heureux de voir que vous vous portez toujours aussi bien.
Un valet s'approcha de Philibert et lui glissa un billet. Les autres hommes étaient intrigués de ce petit jeu... Philibert le déplia, le lut et le mit dans sa poche.
- Eh bien Philibert que signifie cette partie de billet secret? demanda très sérieuseement le Prince que ce genre de fantaisie horripilait lorsqu'il se rendait compte que quelqu'un avait appris une information avant lui.
_ Cessez de nous faire languir avec vos airs Philibert!! répliqua Nicolas Burgond.

Philibert fit comme si de rien n'était, aimant faire enrager ses amis...
puis : - Nous avons un nouveau pontife en la personne de Métrophane. Il dirigera notre sainte Eglise sous le nom de Métrophane IV.

- Que diable, j'ignorais qu'il y en eut trois autres avant lui.
- Moi aussi Edme-Patrice, je l'ignorais.

Nicolas avait sourit à voir l'agacement du Prince. Il connaissait le caractère trublion du Comte de Sancé, et s'en amusait fort beaucoup. Puis, lorsqu'il apprit ce dont il s'agissait finalement, il sembla beaucoup moins interressé que le reste de l'assemblée. Il faut dire qu'il était un des rares non-etheristes de la scène politique nationale edoranaise, et tout ce qui touchait de près ou de loin à la religion etheriste, l'interressait finalement fort peu.

_ Et bien, messieurs, vous n'ignorez pas que tout cela m'est tout à fait étranger... Expliquez moi ce que cela induit! Ne mourrons point ignare...

- Allons, cher ami ! Vous connaissez la nature de mes relations avec le riant Meletios, que j'ai battu une dernière fois dans ma circonscription d'Allancia-Centre, grâce aux électeurs, avant qu'Ether l'emporte ! Mais le bougre aurait été bien inspiré d'envoyer ailleurs avec lui tous les impotents qui se sont ralliés à l'ancien !

Le Prince rit de bon coeur

- Allons Alexandre, nous savons que vous et Melétios n'étiez pas au mieux dans vos relations, mais cela changera peut etre avec son successeur. Met avis qu'il s'agira à nouveau, et je cite pour une fois le mots d'un unioniste - une fois n'est pas coutume - d'une "veille barderne réactionnaire". Je me damnde si nous pouvons attendre autre chose de notre Eglise...

La Limousine du Marquis de St-Onge arriva devant la demeure de la famille de Pouillac. Un autre provincial qui entre dans la noblesse impériale...c'est navrant, pensa-t-il. Il débarqua de la voiture, se dirigea vers la porte où bil fut accueillit par les domestiques qui le débarassèrent. Ensuite, il se dirigea vers le couple pour le saluer.

Il salua de Duc et s'inclina en baisant la main de la princesse.


Nous vous souhaitons un excellent mariage.